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The Deadly Affair - Sidney Lumet (1966)


Florent

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L'agent Charles Dodds enquête sur Samuel Fennan, soupçonné de sympathie envers le regime communiste. Après un interrogatoire où Fennan dément toute implication envers le communisme, il est retrouvé mort. L'agent Dodds va devoir prouver qu'il s'agit d'un meurtre...

 

Sidney Lumet nous offre une fois de plus un film d’une très grande classe. Un film d’espionnage sans armes, sans gadget, sans violence, un film ancrée dans la réalité du quotidien. Un film qui démontre avec brio que l’espionnage de James Bond (si besoin y été) est de la fantaisie car avant tout l’espionnage c’est de la bureaucratie.

 

Ici point question de jolie fille, point de blague et d’humour. Nous sommes pourtant en Angleterre et comme le temps, l’histoire (issue d’un livre de John Le Carre) est sombre, terriblement sombre.

 

Il est intéressant de constater certains éléments récurrents et qui apparaissent dans ses films notamment les plus récents, en l’occurrence 7h 58 ce samedi là.

 

SPOILER Dans Deadly Affair, l’épouse de Charles Dobbs couche avec d’autre homme et notamment un ami très proche avec qui il a travaillé durant la guerre. Il ne s’agit pas ici de frère de sang mais des frères de guerre et pourtant le résultat est assez similaire FIN SPOILER

 

Très bien dialogué, avec des phrases d’une beauté époustouflante (Simone Signoret parlant de son corps comme d’un champs de bataille pour soldat traduit toutes les souffrances de sa déportation dans un camps de concentration durant la seconde guerre mondiale).

 

Le film peut paraître un peu trop théâtral mais le dénouement et d’une beauté. L’amour de Lumet pour le théâtre transparaît donc aussi bien dans les dialogues que dans la séquence qui révèle l’identité de liaison / espion russe au sein d’une salle de théâtre (me demandez pas quelle pièce il joue je n’en ai aucune idée, probablement du Shakespeare, mais il serait intéressant de savoir).

 

Lumet injecte à cette histoire d’espionnage tout son style. Un rythme lent, une enquête détaillée, l’exploration d’une mécanique (à plusieurs reprises les personnages parlent au sujet de leurs hypothèses que « les faits s’emboîtent). On ressent tout l’amour de Sidney Lumet pour ces « machines » policières, juridique ou familiale. Comment un drame se fait ou se défait.

 

Malheureusement tous ses films n’ont pas la même intensité dramatique et je dois avouer que ce film m’a moins remué que Le Verdict par exemple ou Equus. Pour autant, The Deadly Affair est un film ancien qui conserve malgré les années tout son charme, sa classe, signe d’avoir été fait par un très grand cinéaste.

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