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House of Mortal Sin - Pete Walker (1975)


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Toujours dans la Pete Walker Box Z2 UK se trouve un brulot anti-catho du nom de House of Mortal Sin!

 

Une jeune femme (Susan Penhaligon -Le 6eme Continent) rencontre inopinément un ancien copain devenu prêtre en quete de aproisse et de logement. Habitant avec sa soeur, elle l'héberge. Son petit ami l'ayant quitté, elle recherche son ami pretre pour s'épancher mais tombe , dans le confessionnal, sur le père Meldrum (Anthony Sharp). Il va prendre pour action divine de purifier la jeune fille et de s'attaquer à tout ce qui entravera à une éventuelle liaison, du chantage au meurtre.

 

Pete Walker et son scénariste David McGillivray dégainent ensemble contre le goupillon et ça tire très fort! C'est comme si le principê du classique Hitchockien I confess/La Loi du Silence était pris à l'envers pour pervertir l'ensemble. Ici, le prêtre enregistre les confessions de jeunes filles en perdition et menace de tout révéler à leurs familles!

 

Le père Meldrum est magistralement interprété par Anthony Sharp. Dur, brutal et en proie à une tempete sacerdotale sous son crâne, il donne dans tous les registres. De la violence à la folie en passant par les tourments intérieurs, le déchirement, le dévouement à sa mère parkinsonnienne... il est bluffant. C'est en grande partie la force du scénario, se reposer sur un personnage pervers polymorphe mais ppour qui le spectateur ressent un étrange malaise et presque de la pitié.

 

Autre coup de maître, encore et toujours la volcanique et sadique Sheila Keith ( déjà folle furieuse dans Frightmare, hystérique dans The Comeback et maniant le fouet dans House of Whipcord). Dans le rôle de la bonne qui tient le presbytère, elle a quasiment des allures de gardienne SS! Stricte, droite, habillée de noir comme un I, on la déouvre prendre un malin plaisir à torturer la vieille mère du prêtre! Mais une raison bien particulière la pousse à agir de la sorte.

 

La pauvre Jenny (Susan Penhaligon) ne peut que subir les assauts d'un prêtre perclus de désirs sexuels mais qui ne sait les comprimer que dans le meurtre. Fragile mais lucide, elle est la seule à peuprès saine d'esprit et est justement considérée comme ayant des hallucinations. La confiance aveugle que génère la religion devient en fait le théâtre des pires exactions, c'est en filigane le message que semble livrer Walker. Car le prêtre, de par sa prestance et son statut social, profite de cette confiance pour mieux brouiller les pistes et se livrer à ses actes favoris.

 

Walker, dans ses attaques virulentes contre la société bien pensante britannique, livre une attaque en règle de la religion catholique et de ses excès. Le jeune prêtre héros (Norman Eshley) est un prêtre moderne, pour rompre le célibat des prêtres : il tombe d'ailleurs amoureux de Stéphanie Beacham (la soeur de Susan Penhaligon). Son supérieur est d'ailleurs en plein accord, sauf que la chef de la paroisse demeure le père Meldrum. Qui lui reste farouchement opposé à l'évolution de l'église avec son temps. Le résultat est simple , une église sclérosée dans son discours et son comportement ne peut générer que du négatif. Adoptant ceci au cinéma d'horreur, nous avons droit au détournement du message de tolérance délivré habituellment par les écritures par la personne même qui est supposée les délivrer.

 

Rayon boucherie, nous avons droit à deux assassinats moins sanguinolents que dans les autres opus Walkeriens, mais avec une caméra toujours aussi insistante sur les blessures infligées aux visages. Les maquillages, très réalistes, permettent de s'assurer du résultat des attaques.

 

On remarquera que Pete Walker livre un film étrangement adulte, moins graphique que ses précédents mais formellement plus réussi. Si Frightmare contenait une folie éruptive matiné d'humour noir, ici le ton est plus grave. Eu égard au scénario remarquable de McGillivray qui équilibre les relations entre les persoannges tout en maintenant un suspense de quasi chaque instant. Un discours social horrifique, une vraie marque de fabrique. Qui n'échappe pas malheureusement à la psychologie de bazar dont se targue le médecin venu soigner l pauvre jenny

 

Désirs réprimés, amour non partagé, influence de la cellule familiale...tout est en place afin que le réalisateur laisse libre cours à ses fanatsmes de violence sociale. Et les excès d'une religion peu en phase avec son époque est clairement nommée responsable du déferlement de meurtres sous nos yeux.

 

La copie présentée est hélas médiocre. Bardée de griffures noires (le seul génrique sur le logo de la Columbia donnent le La), de rayures qui se comptent par centaines pour notre plus grand malheur.

C'est vraiment dommage car le reste (les couleurs intérieures, les scènes exterieures semblent bien photographiées et la paleur générale du rendu ne sont pas à la hauteur du produit. 1.85: 1 avec 16/9

 

Le son, as usual, est présenté en mono deux canaux, DD 5.1 (pas extra du tou et vraiment pas nécessaire) et une piste DTS dynamique, avec une emphase sur les scènes d'ambiances (orages, scènes de rues, église...) qui sont très bien rendues. le dialogue restant sur la voix centrales ainsiq ue quelques effets stéréo reconstitués bienvenus.

 

Une vo anglaise avec des st anglais, un commentaire de Pete Walker, des notes de productions, la bande annonce originale et surtout, deux documentaires en bonus. L'un d'environ 40 minutes avec Pete Walker sur l'ensemble de ses films, ses problèmes avec la censure...e t l'intervention de journalistes, du scénariste David McGillivray...passionnant.

 

l'autre est sur Sheila Keith, un véritable hommage à cette charmante vieille dame qui se révéla l'incarnation walkerienne de la folie homicide.

 

En tous cas, le film est une vraie découverte, un rare film sur les travers et les hypocrisies de la religion catholique, avec un point de vue forcément en trompe l'oeil. Mais diablement efficace!

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