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L'arrière train sifflera trois fois (Jm Pallardy)(1974)


tubbytoast

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Dans un petit village de l’Ouest américain, la principale distraction des hommes est de s’en payer une bonne tranche avec la pute du coin, Lulu (Alice Arno) tout en ingurgitant de l’alcool.

Le mac de service billy (Jean Luisi) est là pour tenir la caisse et encaisser les biftons.

L’armée du Salut représentée par plusieurs femmes dont la bigote Maureen O’Lala (Vera Valmont) et sa fille institutrice la jolie Lucky Lucky (Willeke Van Ammelrooy) ne l’entendent pas de cette oreille et font régner la répression face aux hommes.

Un jour John Keyket (Pallardy) débarque au village après avoir acheté le saloon. Dés son arrivée, le nouveau proprio propose alcool à gogo et…et…et c’est tout !

Il voudrait aussi fournir les femmes que réclament les hommes du village mais les stocks sont vides.

Pour éviter la révolution masculine, il décide de s’enquérir de nouvelles filles. « Rien de tel que l’amour pour rester en paix » affirme t-il. En plus Lulu est sur les rotules et ne pourra reprendre son boulot que lorsque son arrière train aura sifflé trois fois ! Keyket décide alors de rameuter les Daltines, redoutables baiseuses et filles des célèbres Daltons.

Il déniche Brigit (Gilda Arancio), attachée nue et passant un mauvais quart d’heure. La délivrant, elle le suit dans sa quête des autres membres de sa famille.

Paulette, la cousine qui traficote de la gnôle avec les indiens, est aussi en mauvaise posture. Surprise en train de les carotter, ils la violent en file indienne (rires). Enfin, Sonia, sœur de Brigit, est en passe d’être adoptée par la famille Truman. M.Truman (Gilbert Servien) n’hésite d’ailleurs pas à sauter sur l’occasion….

Surpris par sa femme en pleine galipette, Sonia s’enfuit et rejoint Keyket.

De retour au village, Lucky Lucky est devenue Sheriff ; Billy est en taule et tous les hommes aux idées déplacées se tiennent à carreaux. Mais le juge du village influencé par les Daltines, libère tout le monde et autorise la ré-ouverture du saloon…

 

Sur un scénario ultra-riquiqui, Pallardy a su batir un chouette film érotique rigolo et plaisant à regarder. Comme à leur habitude, les personnages récurrents chez Pallardy, Jean Luisi en tête ont la bonne humeur comunicative.

Tourné dans la foulée de REGLEMENTS DE FEMMES A OQ CORRAL, l’action est mise de coté pour faire la part belle à l’humour et surtout à l’érotisme. Les scènes érotiques abondent souvent tournées en dérision : la file indienne des peaux-rouges violant l’une des Daltines ; le neuneu se faisant dépuceler par une prostituée…qui se retrouve enceinte ! etc.

 

On pourra faire des reproches à Pallardy d’abuser de cet esprit franchouillard qui traite la femme comme du bétail.

Les filles sont, soit bigotes, soit montrent leurs culs sans broncher. Alice Arno en tête qui n’a qu’une seule réplique dans le film. Mais il lui sera beaucoup pardonné quand surgit la superbe Willeke…Gloups !

Pallardy qui n’a pas poursuivi son rôle d’indien (et c’est dommage) s’octoie ici celui de héros. Rôle qu’il occupera dans plusieurs autres de ses films. Cheveux mi-longs, chapeau vissé sur la tête, il roule des mécaniques et surjoue.

Dotés de titres racoleurs et « funs » (oui les fesses d’Alice Arno sifflent bien à la fin !), ces sex-westerns français font preuve d’originalité à l’époque où le mélange des genres était anecdotique, Russ Meyer (Wild gals of the naked west), Ed Forsythe (Le totem du sexe), Robert Frost (Hot spur) ou Gilbert Roussel (Les filles du golden saloon).

 

(review parue dans TT14)

Bientôt en dvd chez Le chat qui fume (?)

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