Aller au contenu

superflo

Membre ZoneBis
  • Compteur de contenus

    3 891
  • Inscription

  • Dernière visite

Messages posté(e)s par superflo

  1.  

    Whiplash, c'est Fame, mais avec le sergent instructeur Hartman de Full metal Jacket comme prof de musique...

    Whiplash, c'est un film de sport, le dépassement de soi toussa toussa, avec de la sueur, du sang, des larmes et un peu de bave... mais à la place du sport, c'est de la musique.

    Même pas tout à fait de la musique en fait, plutôt la base même de la musique, son tempo, son rythme, la batterie.

    Fletcher il est pas gentil, il est même carrément méchant avec Andrew, qui n'est pas forcément un mec hyper sympa soi dit en passant. Mais il est pas méchant gratuitement Fletcher, il est super méchant pour une raison, pour tirer le meilleur du meilleur, le best of ze best du potentiel jeune prodige.

    C 'est un film d'hommes, Fletcher a un peu une tête de nœud soit dit en passant. Les femmes sont inexistantes, Andrew a bien pécho une Nicole dans la vie, mais il la largue pour pas devenir un loser (d'ailleurs au cas vous avez pas bien compris le truc, son père a attendu de se faire larguer au lieu de jeter sa femme, du coup c'est un loser). C'est tellement un film de mecs que 90% du flot énorme d'insultes qui se déverse de la gueule hurlante de Fleitcher sont des insultes homophobes...

     

    La force du film c'est d'abord sa mise en scène, un montage génial, qui arrive à nous focaliser uniquement sur les deux personnages même quand 20 personnages sont en arrière plan, un montage qui fait que même losrqu'un seul des deux est à l'écran, même seul dans une pièce, on a l'autre en tête. Les gros plans, sur les visages, les inserts sur le sang, sur les instruments, donnent l'impression qu'on est là, dans la pièce avec eux, mais invisibles, inconsistants pour eux. Pas moyen de s'échapper de ces scènes hyper anxiogènes, l'ambiance est claustrophobique.

    La seconde force, c'est bien sur JK Simmons qui livre une performance magistrale, glaçant, tétanisant, le manipulateur malfaisant dans toute sa splendeur ! L'incarnation de nos cauchemars enfantins de prof injuste, insultant, humiliant. C'est bien simple, dans le Larousse, on a mis son nom en définition de l'autoritarisme. A tel point quand il fait son geste de la main pour faire cesser la musique, on a envie de fermer sa gueule. Je suis sure qu'au ciné, chaque fois qu'il faisait ça, toute la salle se taisait... Coincé tout face à lui en gros plan, on a envie qu'andrew lui encastre sa grosse caisse dans la tronche, pour nous soulager nous encore plus que lui. Ou bien on a envie de taper Andrew jusqu'à ce qu'il soit « in my tempo » juste pour que l'affrontement s'arrête.

    Pourtant, malgré toute l'envie qu'on a de le détester, on y arrive pas (hop, une scène par ci ou il est sympa avec une gamine, une larme par là versé pour un étudiant mort, et pouf, on se fait avoir, on rentre dans son jeu de pervers « bah finalement c'est un connard avec un bon fond si ça se trouve »).

    Parce qu'au final, le message du film est ambigu...non même pas ambigu en fait... la fin ne laisse pas vraiment place au malentendu... Le message est clair. La fin justifie les moyens. Fletcher prône l'art pour l'art, au détriment de tout, des gens, des sentiments, de l'estime, du bonheur de taper sur une batterie, de la santé, de la vie même... Et la fin lui donne raison. La violence, le harcèlement, l'immondice, ça paye ! Ça révèle des génies... Et les autres, les plus faibles, ou du moins les moins forts ? Et bien qu'ils crèvent... c'est triste mais tant pis pour eux, ils avaient qu'à encaisser...

    Entre son vrai père « loser » proclamé, prof réussi comme trop d'artistes loupés, celui qui a toujours été là bienveillant, protecteur, et le mentor aussi doué que pervers, qui a failli le tuer, qui en a en un sens, déjà tué un autre, Andrew choisira le mentor. Celui qui tirera le meilleur de lui ! Pas le meilleur en tant qu'humain, uniquement le meilleur en tant que musicien.

    Alors en dépit de qualité esthétiques, de jeu et de mise en scène indéniables, je devais en tout état de cause détester le propos du film, bien loin de ma vision de la vie... Et bien non en fait. Je ne dis pas que j'y adhère, mais le point de vue se défend, il ouvre au moins le débat en tout cas. La gloire oui, mais à quel prix ? J'ai des sentiments ambigus finalement sur ce débat. Peut être parce que j'aime l'art, j'aime les génies artistiques, c'est eux qui me font vibrer, qui m'ont passionné, parce que c'est ça que je voulais être moi, quand je serai grande, et qu'à la place, je suis moi... parce qu'une partie de moi (même si j'ai conscience que j'aurai fini dans le camp du dépressif suicidé que dans celui du génie révélé, ne nous leurrons pas) aurait aimé que quelqu'un sorte quelque chose de moi, aurait rêvé d'être quelqu'un plutôt que d'être ce moi banal et anodin.

    Parce que ce qui marche c'est qu'on se dit que quand même il est sympa de s’intéresser à Andrew, il aurait juste pu le laisser « finir dans un groupe de rock ». D'ailleurs, je me suis interrogé sur les autres personnages, ceux du second plan, le reste de l'orchestre, qui en subit à priori autant qu'andrew, autant de persos, autant de destins à imaginer...

    Il faut dire que j'y ai vu finalement des victimes consentantes. Pas séquestrés, pas contraintes physiquement. Rien ne les empêche de se lever, d'en coller une au bad guy et de se casser dans l'orchestre d'à côté, un chouïa moins bon, mais quand même bien plus sympa. Dans le sadomasochisme, il faut bien, en plus du sadique, un maso qui trouve son compte...

    Parce que je trouve enfin qu'on peut difficilement encenser Kubrick et consorts en tant que cinéphile, et jeter l'opprobre sur Fletcher...

  2. c'était plutôt fréquent dans les comédies musicales classiques en tout cas, j'imagine mal une fin déprimante à Singin in the rain, un américain a paris, ou royal wedding... Casablanca c'est différent, c'est des films "dramatiques" à la base. (Bon west side story finit pas dans la joie et les paillettes ceci dit...

    .

  3. enfin vu

     

    bon, j'y suis allée dans de supers bonnes disposition, toute prête à l'aimer.

    Et j'ai vraiment passé une bon moment je dois dire MAIS....

    alors dans les points positifs, c'est bien mis en scène, certaines scènes sont géniales (la scène d'intro, quand il est dans le groupe 80's, la scène finale du "flash back etc". Le couple fonctionne bien. Même si je ne suis pas leur plus grande fan, mais Ryan Gosling est charmant à souhait, Emma Stone joue essentiellement sur ses grands yeux tristounes, ou son sourire mignon mais bon ça marche.

    Je me suis mise au jazz il y a quelques mois, (version "le jazz pour les nuls" avec playlist deezer des hits les plus connus, mais quand même, du coup ça m'a fait du bien aux oreilles ce film. J'ai beaucoup apprécié également les morceaux qui ne sont pas du jazz, et le thème principal, je suis sortie en ayant envie de choper la BO.

     

    Bien sur j'ai aimé les références aux vieilles comédies musicales, en 2017 ça fait du bien de retourner aux fondamentaux!

     

    La polémique sur le prétendu racisme du film me paraît complètement conne. Si c'était un film sur un noir passioné par "un truc de blanc", tout le monde dirait que le film est "anti-raciste" mais là dans l'autre sens c'est un scandale... Sebastian clame pas que c'est les aryens qui ont inventé le jazz, et j'imagine que Chazelle se projette un peu dans son perso, donc je ne vois pas le souci.

     

    Mon plus gros problème vient du fait que j'aurai aimé voir ce film, mais avec Gene Kelly et Cyd Charisse à la place... parce que pour moi, qui dit comédie musicale (surtout si on a l'audace de sortir les claquettes!!) qui dit danseurs. Et stone et gosling, tu vois qu'ils ont bien bossé leur numéros mais c'est qd même super light quand ils dansent. (d'ailleurs le passage ou ils sont en "silhouette" et donc incarnés par des doublures danseurs rend la comparaison violente!). Donc ça m'a vraiment gêné, parce que les comédies musicales classiques, c'est mon truc, et que ça me manque, et que là c'est genre on a préféré s'assurer succès et oscar avec des stars bankable que de jouer le jeu avec des vrais pros...

     

    Bon malgré tout, j'étais quand même contente de voir des numéros musicaux...enfin la 1ere heure... parce que soudain, à 1h de film, Chazelle et son producteur se dit que bon, on est quand même en 2017, les mecs qui dansent et chantent pour rien, c'est marrant 5 minutes mais qu'il faudrait pas que le spectateur se barre... et donc, il arrête. Hop, fini la comédie musicale à l'ancienne, on passe à la love story sur fond de jazz...

    et alors que les comédies musicales ont ce côté "décalé", hors du temps et du réel qui a fait leur succès, le film a le cul entre 2 chaises. on dirait que pour plaire, il faut montrer ce côté décalé, mais pour pas souler, il faut quand même pas trop foncer dedans... donc on a une super scène onirique sur carton pâte étoilé, qui du coup fait tâche dans le film, car elle ne correspond pas au ton général... ça m'a laissé sur ma faim.

     

    Chazelle introduit très tôt dans le film un perso très haut en couleur, au fort caractère (la soeur de Sebastian). Bêtement, j'ai attendu tout le film qu'elle revienne lui botter les fesses... mais non... ça reste un mystère pour moi, il faudrait que je vérifie si on ne parle pas de scènes coupées au montage, parce que venant d'un mec qui gère aussi bien la mise en scène, ça m'étonne quand même pas mal ce truc).

     

    Et le truc qui a fini de me blaser... la fin...

     

    on dirait que Hollywood a remplacé le fatigant "happy end" automatique, traditionnelle par des "non-happy end" automatique aussi. De nos jours, le drame fait recette! le film pourrait être un chouette feel good movie, mais les feel good movie, ça tirent pas la larme, ça cherchent pas le pathos, et ça pécho pas des oscars à la douzaine. Je m'en fout qu'ils finissent pas ensemble si c'est justifié, mais là, scénaristiquement j'ai trouvé ça complètement con. Chronologiquement, si on considère qu'elle a passé quelques mois avec son mari avant de tomber enceinte, elle s'est donc mise avec lui... et bien juste après son film à Paris (pour qq'un qui "aimera pour toujours" Sebastian, on peut dire qu'elle se remet plutôt vite de la rupture). Donc la femme passe 7 mois à Paris, revient, et alors que sebastian n'est plus en tournée, qu'elle vit son rêve et lui le sien, elle se réinstalle dans la même ville, et se met... avec un autre... Qu'est ce qui les empêche de se remettre ensemble, puisqu'ils sont installés tout les 2 au même endroit, qu'ils ont enfin fini de bouffer de la vache enragée?? mystère et boule de gomme. D'accord ça donne une scène de flashback superbe, mais j'aime pas trop quand on vient me tirer des larmes pour la forme

     

     

    Bref voilà. j'ai pas l'air tendre avec le film, mais j'ai quand même passé un chouette moment, j'ai pas vu passer les 2 heures, et je suis sure qu'il restera comme un bon souvenir, mais pas forcément comme un si grand film (alors que Whiplash oui!!)

  4. je ne sais pas trop, moi j'avais un best of que je trouvais génial, et sur deezer, je lance juste sa prog et je ne connais pas vraiment les titres mais chaque fois j'adore. A part perfect day que je peux écouter en boucle, et wild side, j'aime bien satellite of love et vicious dans les titres dont je me rappelle)

  5. ça me fait plaisir de voir que ce thread sert à mettre en avant des critiques argumentées et constructives

     

    (d'ailleurs, dans 8ans quand on rouvrira ce thread à l'occasion d'un up impromptu, on se dira avec émotion, "tiens quand même qu'est ce qu'on était con avec ce truc de supprime quand même")

  6. Je joue donc à Just Cause 3... trop d'ailleurs... c'est hyper addictif. (déjà je m'étais bien amusé avec le 1 sur 360) à base de "allez, une petite dernière ville à libérer et je vais me coucher" "allez, je fais 2 ou défis à la con et j'arrête... Et bordel qu'est ce que c'est beau!!!!

  7. bon, allez, puisque vous vous décidez pas, je m'y colle:

     

    "Au cœur de Los Angeles, une actrice en devenir prénommée Mia sert des cafés entre deux auditions.

    De son côté, Sebastian, passionné de jazz, joue du piano dans des clubs miteux pour assurer sa subsistance.

    Tous deux sont bien loin de la vie rêvée à laquelle ils aspirent…Le destin va réunir ces doux rêveurs, mais leur coup de foudre résistera-t-il aux tentations, aux déceptions, et à la vie trépidante d’Hollywood ? "

     

     

    Je l'ai pas vu, et whiplash est sur ma liste de trucs à voir depuis...pfiout, depuis sa sortie en fait.

    Bon, je suis une grande grande fan de comédies musicales, j'ai grandi en matant du gene kelly et fred astaire par paquets, j'ai vu west side story 250 fois et même du Jacques Demy un peu plus tard. Du coup j'ai envie que ce soit bien. Je ne lis rien dessus, je ne regarde pas d'extraits, j'attends et je me ferai mon avis!

×
×
  • Créer...