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Laurin - Robert Sigl - 1989


Jeremie

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Très joli conte gothique s'inscrivant dans la lignée de Lemora et de Valerie au pays des merveilles, autrefois édité par Redemption et aujourd'hui tombé dans l'oubli.

 

Au début du siècle dernier dans un petit village portuaire, la petite Laurin subit les alléas de son père entre ses activités de pêcheur et ses retours, trop brefs, au foyer familial. Désespérée des départs de son mari, la mère de Laurin se perd dans la nuit noire et se retrouve alertée par des cris d'enfants déchirant la forêt environnante ; quant à sa fille, elle aperçoit le visage d'un petit garçon hurlant à la mort à travers la fenêtre de sa chambre, avant de voir une ombre l'emporter...à tout jamais. Cette même nuit, la mère de Laurin décède dans de mystérieuses circonstances...

 

A l'onirisme appuyé de Valerie ou de La compagnie des loups, Laurin se réfère davantage à un cauchemar insidieux et mortifère, avec son château en ruine, ses orages qui éclatent à la tombée du soir et son cimetière balayé par le vent. Aux vampires et aux loups-garous, Sigl joue plutôt la parenté avec La nuit du chasseur et M le maudit, entre rapports ambigus et menace constante.

Le spectacle est lent, mais envoûtant, déstabilisant même dans son climat mi-romantique mi-gothique ; un peu comme une boite à musique resonnant dans un crypte, une plainte qui s'élève dans la nuit. Définitivement très étrange.

La petite Dóra Szinetár a un regard d'ange...et en grandissant est devenue une bien jolie demoiselle (merci google images ) : à la sexualité quasi-affirmée voire trouble de Valerie, Lemora et autres Rosaleen, elle a quelque part l'étrangeté et le charme enfantin d'une Ana Torrent dans Cria Cuervos...

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