Jeremie Posté(e) le 15 mars 2009 Share Posté(e) le 15 mars 2009 Frangin moins tapageur mais tout aussi mordant de Chair pour Frankenstein, trouvant matière à réduire l'image d'une grande figure du fantastique à néant. Mais on aime Du prédateur ténébreux et racé, Dracula devient un dandy deglingé et chétif, pâle comme la lune et souffreteux comme un leucémique : le brave comte quitte les terres grisâtres des Carpates pour séjourner en Italie, scrutant de ses immenses yeux globuleux un quatuor de pouffiasses recluses dans un manoir décrépi, errant dans les jardins ensoleillées les corsages défaits et les seins alertes. Amusant de voir le plus grand vampire de tous les temps réduit à sucer un pain gorgé d'hémoglobine ou de lécher le sol maculé de liquide virginal, ayant même du mal à tenir tête à son propre serviteur (Arno Juerging toujours au poste, et surtout toujours aussi cabotin). Mêmes ses propres victimes hésitent, leur sentiment se balançant entre séduction et dégout ; ce qui n'empêche pas les scènes de morsures d'être plus animales et sensuelles qu'à l'accoutumée. Mais l'ultime suceur n'est plus ce qu'il était... Joe Dalessandro reprend son costume de valet queutard et antipathique, plus talentueux lorsque la scène exige le baissage de froc habituel que dans ses non expressions époustouflantes : son personnage, sous-entendu communiste, refait sa lutte des classes en narguant le vampire de ses dames. Pas loin, Stefania Casini n'était pas encore noyée dans les barbelés d'Argento mais affiche de bien jolis formes, et Vittorio de Sica est savoureux en marquis à la langue bien pendue.Le sujet ne l'exigeant pas réellement, le film est evidemment moins sanglant que son prédécesseur, bien qu'il y est quelques jolies vomissures rouge sang et une désintégration de vampires dantesque à souhait, réduisant là aussi le comte à un piteux morceau de barbaque. Pleins d'affiches fort belles qui aiment en faire trop : Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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