Jeremie Posted March 20, 2009 Share Posted March 20, 2009 La fin des sixties se profilent et le cinéma anglais change de face : figures aidantes à ce changement, des réalisateurs comme Lindsay Anderson ou Ken Russell, voire Peter Brook, homme de thêatre dont on garde en mémoire la mémorable adaptation de Sa majesté des mouches. Et après Golding, c'est Peter Weiss qui passe à la moulinette du thêatreu avec Marat/Sade, trouvant par le cinéma d'autres échos troublants. Emprisonné à Charenton, Sade se sert des fous comme acteurs et organise l'élaboration d'une pièce sur l'assassinat de Jean-Paul Marat. Emprisonné derrière des barreaux obscures et soumis à des regards caméras agressifs, le spectateur assiste hébété à un spectacle tout en dualité, le déroulement de la pièce ne se faisant pas sans accrocs entre les sursauts de violence des comédiens, et les interventions du Divin Marquis, faisant affronter sadisme, fanatisme, despotisme et politique. Un festival de corps convulsant et de camisoles déchirées, véritable fracas tenant à la fois du théâtre filmé, du film expérimental et de la comédie musicale. Son choeur clownesque, ses accès de rage, son décor oppressant et clinique, son filmage brutal à la limite du documentaire : Patrick Magee est étonnant en Sade au nihilisme outrancier et à la force contenue, Glenda Jackson compose une Charlotte Corday narcoleptique et furieuse avant de rejoindre Russell dans Love quelques années plus tard et l'on croise John Steiner en obsédé sexuel notoire, avant sa plongée dans le bis rital. Il en résulte une œuvre carnavalesque, fatigante, captivante et dégénérée. Zulawski et Greenaway prennent des notes... Link to comment Share on other sites More sharing options...
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