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Le orme - Luigi Bazzoni - 1975


Jeremie

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Très belle découverte, assurément !

 

Je ne sais pas en tout cas si vendre le film comme un giallo est la meilleure idée du monde, tant justement l'œuvre de Bazzoni est inclassable. Si à la rigueur, il ferait parti de ce genre, il serait sans aucun doute reléguer dans les spécimens les plus étranges (du type du Parfum de la dame en noir ou de Frissons d'horreur, pour ce qui me vient à l'esprit).

Traductrice célibataire, Alice est étonnée de se voir reprocher quelques absences à son travail : voilà qu'elle semble avoir sautée trois jours de sa vie, dont elle a toutes les peines du monde à se rappeler ! La jeune femme trouve également une carte postale déchirée dans sa cuisine, celle d'un hôtel tunisien qu'elle ne connaît visiblement pas. Tiraillée par la curiosité, elle s'y rend. Et curieusement là bas, bon nombre de clients semble la connaître...

 

Les premières images, totalement inhabituelles, glacent par leur poésie desesperée : un engin spatial abandonne un astronaute à son sort sur le sol de la lune. Bizarre vous avez dit bizarre ?

Il ne se passe donc pas grand chose dans Le orme (traduit en dvd très justement par Footprints) et en même temps on suit l'intrigue avec un grand interêt, séduit à la fois par la beauté sèche et élégante de Florinda Bolkan (tout aussi paumée que dans Le venin de la peur) et le score sublimissime de Nicola Piovani. Point de cortège morbide ici, et même de terre ritale puisque l'action se déroule dans une Turquie mystérieuse, filmée comme un immense cité morte dépouillée de tous habitants.

La clef de l'énigme paraîtra assez peu surprenante de nos jours

"Mais je ne suis pas folle vous savez !!"

, mais on se laisse porter par un jeu de piste diablement séduisant, avec un Bazzoni vraiment talentueux aux commandes, ne laissant guère au hasard sa réalisation. En bref, ça fait du bien.

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