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Les Apaches - Thierry De Peretti - 2013


Jeremie

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Une nuit à Porto-Vecchio, un groupe de cinq adolescents entrent par effraction dans une villa bourgeoise encore inoccupée. La soirée dérape et se termine par un cambriolage. Mais peu après l'arrivée des propriétaires, on découvre vite le pot aux roses et le maigre butin est ramené. Excepté deux fusils de collection, manquant à l'appel...

 

Le film d'auteur de la semaine c'est donc lui, avec enfin un film sur la Corse qui parlerait quand même autre chose de la Mafia (voire enfin un film qui parle de la Corse quand même ). Pour le coup, le but de Peretti est plutôt réussi : on se retrouve très clairement face à du Larry Clark light sous le soleil de Porto-Vecchio, prenant comme appui un fait divers sordide, avec un floppée d'acteurs non professionnels très naturels et une approche des corps quasi-pasolinienne (coucou). Pourquoi pas donc...

C'est assez drôle car j'avais pas pu m'empêcher de faire une analogie entre Spring Breakers et Clip, puis avec The Bling Ring, et j'ai presque envie de dire que celui-ci parachève le tout sauf qu'ici les personnages féminins n'ont aucun intérêt, mais on parle bien d'un film qui débute par une transgression (un cambriolage) et d'une jeunesse qui inquiète plus qu'autre chose.

 

Autant dire que ça se laisse suivre, mais que ça n'a rien de foufou non plus : j'aurais préféré que Peretti se laisse aller à quelque chose de plus hypnotique (qu'on retrouve fugacement dans certains plans nocturnes). Le problème c'est qu'à force de filer droit, le film remue assez peu : quant aux protagonistes, ils sont tous incroyablement cons et antipathiques. On voit où il veut en venir, mais ça n'aide pas...

 

En tant qu'ancien insulaire, le film illustre de manière très discrète, sans jamais souligner grossièrement, des choses assez intéressantes comme le problème de l'identité, la gêne du tourisme, l'absence de regard...sans que ce soit redondant. D'ailleurs ça m'a ramené à pas mal de mauvais souvenirs (non j'ai tué personne dans le maquis ).

Reste que l'exercice manque encore de force ou d'audace...

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