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3x3D - Greenaway/Pera/Godard - 2013


Jeremie

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Projeté dans une salle à Paris, il fallait que je tente la chose, improbable, intrigante et d'une durée assez accessible (1H). Cinéma d'auteur + 3D, le mariage fou. Le mariage qui fait peur

 

Greenaway ouvre la marche avec Guimares, où il explore le passé historique de ladite ville, qui est au centre du métrage entier. J'adore Greenaway, j'avais beaucoup aimé son dernier, et le voir utiliser la 3D est une logique absolue : le mec est un videaste depuis des plombes, joue constamment avec les détails, la profondeur de champ. Ses films sont des tableaux et son segment ressemble à un musée animé, qui réanime l'histoire à grand coup d'effets somptueux. C'est sans doute la meilleure pub pour la 3D que j'ai vu avec Gravity, et le côté expérimental/court permet de faire l'impasse sur le côté un peu prétexte de la chose ( en long, ça aurait fait mal au cul ). J'ai trouvé ça vraiment emballant, à tel point que j'ai du mal à imaginer que Greenaway puisse se passer de la 3D pour son prochain film.

 

Et après ?

Je vais être clair : fuyez. Genre loin, très loin, là bas.

Je connais pas Edgar Pera et c'est pas son segment, Cinesapiens, qui va m'inviter à la curiosité. Difficile de résumer le truc...c'est une sorte de délire abstrait sur la naissance et l'histoire du cinéma, voulu à la fois décontracté et interactif. Problème : c'est moche, ça fait trèèèèèèèèèèèèèèèès mal à la tête, et c'est insupportable. Je crois même que c'est le truc le plus embarrassant que j'ai jamais vu de ma vie sur un écran de ciné. Limite Nanarland s'en frotterait les mains. Si ça vous dit de voir un sketch raté et interminable des Monty Python dans la pire 3D du monde, allez-y. Sinon crevez vous les yeux, ça ira plus vite.

 

Et après ?

Le Godard donc. Le soi-disant gros morceau. Vous serez surpris d'apprendre que la 3D ne sert à rien et qu'il s'agit d'une espèce de melting-pot chelou avec une voix off gerbant des phrases incompréhensibles qui fera jouir toute la presse ciné intello. C'est absolument sinistre et prétentieux (comme tout Godard me direz-vous), et ça annonce déjà son dernier machin (nouvelle obsession pour les chiens apparemment). J'avais les yeux sur la porte de la sortie pendant le court. Seule consolation masochiste au dernier degré : l'utilisation d'extraits de Destination Finale 5

 

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