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Scorpion Thunderbolt - Godfrey Ho (1985)


Kerozene

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aka: SNAKE

 

Comme d'habitude lorsque Godfrey Ho réalise pour le producteur Joseph Lai (ici pour le compte d'IFD), on a droit à un composite de deux films. Ou plutôt, d'un film, amputé de certaines scènes, et auquel ont été ajoutés d'autres scènes tournées pour l'occasion (ou une autre, allez savoir), ces scènes mettant en avant, comme d'habitude, ce bon vieux Richard Harrison. Le résultat est comme toujours terriblement confus, mais pour une fois, pas de ninja en vue. Voila qui est presque original de la part du tandem Ho-Lai!

SCORPION THUNDERBOLT raconte l'histoire d'un occidental (Harrison) qui se voit soudainement harcelé de toutes parts par des types en marcel bleu qui en veulent à sa bague, une bague qui se trouve être le seul artefact ayant le pouvoir de faire disparaître la déesse scorpion. Celle-ci passe son temps à gesticuler dans la pénombre en frappant la peau d'un tam-tam à l'aide de ses mains terminées par d'interminables ongles. Les rythmes du tam-tam influent sur un joueur de flûte qui de son côté se met à siffler quelques notes dans les rues de Kowloon, notes qui ont un effet radical puisqu'elles ont le pouvoir de faire muter une personne en monstre-serpent humanoïde sanguinaire! Un flic et sa petite amie journaliste enquêtent sur les meurtres occasionnés par ledit monstre question tandis que dans son coin, Richard Harrison subit les assauts à répétition du gang des marcels bleus dont la plus croustillante représentante reste une blonde au regard vide qui le séduit en lui dévoilant le porno dans lequel elle a joué - séance de strip-tease sur une musique de Vangelis à l'appui!

D'un côté nous avons donc les scènes tournées par Godfrey Ho (Richard Harrison, les marcels bleus et la déesse Scorpion), de l'autre, un film fantastique local, sorte d'obscure histoire d'amour horrifique teintée d'érotisme maladroit et d'un humour presque malsain comme en témoigne une scène avec un violeur farceur.

Si SCORPION THUNDERBOLT possède donc une qualité, c'est bien celle de permettre de découvrir 70 minutes de ce film de monstre local dont on peut supposer ne pas louper beaucoup de scènes chocs. En revanche, on passe totalement à côté de son déroulement chronologique initial, et peut-être même de sa réelle histoire. Frustrant donc de ne pas en connaître le titre, mais on se rattrape avec les vingt minutes composées de Richard Harrison bottant des fesses avec énergie et maladresse, et de la déesse dansant gaillardement dans sa chambre à l’éclairage minimaliste. Pour finir, il me semble que le plan final se termine sur un passage de la musique que John Williams composa pour LES AVENTURIERS DE L'ARCHE PERDUE. Sacrés Ho-Lai, toujours aussi à cheval sur les lois du copyright!

 

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