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Shaolin Vs Ninja / Pai Cheh - 1982


Robe Bottine

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Shaolin contre Ninja

 

 

 

 

 

Ne pas confondre ce "Shaolin contre ninja" là avec l'autre film du même nom attribué à Lui Chia-Liang et distribué par Warner. Aussi réjouissant soit-il, le film de Chia-Liang ne fait toutefois pas le poids face à celui qui nous intéresse en ces lignes, signé Pai Cheh et beaucoup plus réussi à tous les niveaux. Le titre annonce d'emblée la couleur (jaune, me souffle instantanément l'hilarant Michel Leeb) puisqu'il oppose bien d'un côté une école de combattants shaolins pacifistes proscrivant le recours à la violence et de l'autre les despotiques guerriers ninjas qui souhaitent s'emparer du Temple Shaolin ; l'occasion une fois de plus de diluer une propagande pro-chinoise mais surtout anti-japonaise puisque ces derniers y sont dépeints comme des êtres perfides, durs et prêts à tout pour arriver à leurs fins.

Les différends entre les deux peuplades se règleront par de très nombreux affrontements et par un long tournoi (occupant approximativement une bonne demi-heure du métrage) en sept manches au sein du Temple Shaolin où les duels ninjas/shaolins se suivent et ne ressemblent fort heureusement pas. L'occasion d'assister à d'époustouflants combats admirablement chorégraphiés et d'une redoutable efficacité (et sans acrobaties foireuses ou mal montées s'il vous plait !). Le maniement d'armes blanches est de rigueur : sabre, katana, shuriken, kalashnikov, etc. Elles répondent toutes présentes.

Cerise sur le tenshin : le gore est de la partie, lui qui manquait cruellement dans le "Shaolin contre ninja" de Chia-Liang. Les têtes volent, les crânes se fendent et les flots de sang repeignent de façon méticuleuse les murs blancs du Temple.

Au rayon louanges, saluons aussi la bonne idée de la majorité des interprètes de ne pas verser dans la surrenchère expressive et gestuelle qui gangrène bien trop souvent ce style de bande. Ici, on fournit le minimum syndical et on en demande pas plus.

La panthère de René a décidément du flair en matière de kung-fu, avec cet excellent spectacle qui s'en va rejoindre les autres chef-d'oeuvres de la maison (du château plutôt), "La main de fer" et "Hong-Kong Connection" en tête.

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