Year of the Gun-L'Année de Plomb - John Frankenheimer (1991)

[Nicolas]

 

Janvier 1978. Dans une Italie secouée par les manifestations d'étudiants et par les attentats, un journaliste américain installé à Rome, David Raybourne a été chargé d'écrire dans le plus grand secret un livre sur les Brigades Rouges. Seule Alison King, reporter photographe de talent, se doute des raisons de sa présence.

 

Pour commencer attention au DVD vendu par CDiscount (apparemment un DVD Opening)

J'ai eu le malheur de le mettre dans un panier de commande et là c'est le drame : image plein cadre, couleurs baveuses de vieux master pour VHS, VO sans sous-titres.

A éviter donc.

 

Je l'avais déjà bien aimé à l'époque, et le revoir m'a confirmé ma bonne impression.

Le film ne fait pas l'impasse sur la complexité des personnages plongés dans la tourmente de la violence, cultive le rebondissement avec habileté, l'intrigue d'espionnage est rondement menée avec le métier que l'on connait à John Frankenheimer, jamais avare en scène d'action joliment mises en boite.

 

Le film s'axe avant tout sur la nécessité du photo-journalisme, sans tomber dans les clichés éculés mais en soulignant sa légitimité, il reste neutre dans la couverture des événements tout en mettant en avant les notions d'engagement et leur conséquences meurtrières directes. La confusion des intentions est déployée sur tous les personnages du film et la tension s'en trouve largement servi ! Palpitant !

 

Côté interprétation, l'on n'est pas en reste entre un Andrew McCarthy impeccable de sobriété dans son rôle de p'tit scribouillard venu avec dans l'idée de se faire du pognon via son futur best seller sur les événements. Il est parfois lui même ambigu, à l'image du reste des protagonistes. Sharon Stone, très bien en photographe kamikaze, Valéria Golino en jouet sacrifié, très crédible. McCarthy se tape les deux dans le film. Tranquille la vie.

 

Un bon film, à revoir. Si possible sur un autre DVD que le Z2. Il me semble qu'il existe chez Sony en Z1. A vérifier!

[Superwonderscope]

le Z1 que je possède est aussi en format plein cadre je l'avais adoré à sa vision cinéma, un peu moins à la revoyure. je me suviens d'une scène particulièrement torride entre Andrew McCarthy (mon boyfriend du moment) et la Stone. le film possédait un visuel très brut, emprunt d'une certaine urgence et d'une vilence coup de poing, donnant un rythme inattendu. Et très en complétude avec la situation politique. Un beau film sur la perdition, méconnu de Frankenheimer et à rehabiliter!

[Nicolas]

Z1 plein cadre!

C'est vrai pour le visuel brut du film et l'urgence que le film distille, c'est tout à fait ca.

Un sentiment je trouve bien relayé par un Bill Conti (pas vraiment ma tasse de thé d'ordinaire) plutôt en forme sur ce coup là, avec une compo aux accents electro secs du meilleur effet sur les nombreuses scènes de bravoure du film.