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Le cuisinier, le voleur, sa femme... - P.Greenaway - 1989


Jeremie

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Un titre qui pulse

 

Greenaway nous livre un exemple de "théâtre filmé", mais avec toute la folie baroque dont il a le secret : jeux de couleurs délirants, travellings latéraux nombreux, musique tonitruante et hystérique...

Bref, là ou le titre suggère une boursouflure type "Au thêatre ce soir", Greenaway nous offre un vaudeville cauchemardesque, tenté par la tragédie et l'horreur. Et ça ne se refuse pas...

 

Brigand odieux et vulgaire, Albert Spica vient manger régulièrement dans un restaurant de luxe tenu par le français Richard : il y entraîne ses acolytes, tout aussi dégénérés, et sa femme, Giorgina, son souffre douleur favori. Ennuyée, elle croise le regard d'un client raffiné et cultivé dont elle va devenir la maîtresse...

 

Un canevas classique pour une ambiance triviale à l'esthétique originale (chaque lieu à sa propre couleur...couleur que va adopter également les vêtements de ceux qui les traversent), trivialité finalement très rapprochée de celle de La grande bouffe : on bouffe, on chie, on baise, on crève. La vie quoi...

 

De son jeu de cache cache, Greenaway s'amuse en glissant tirades corsées et sursauts trash (une fourchette en pleine gueule, un malheureux couvert de merde, les amants enfermés dans un camion de viandes pourries...), jusqu'à la scène finale qu'on a eu tendance avec le temps à spoiler comme des porcs. Excellents costumes de Gaultier, Helen Mirren divine, Michael Gambron ogresque, et la musique de Nyman

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