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Matango - Ishirô Honda - 1963


Mandräker

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Suite à une grosse tempête, les passagers d'un petit yacht échouent sur les plages d'une île déserte. Ils trouvent refuge dans une vielle épave, dans laquelle d’énormes champignons ont poussés. Après en avoir mangé quelques-uns, c’est en lisant le journal de bord qu’ils apprennent qu'ils sont empoisonnés. Au bout de quelques temps, certains commencent à se transformer en d’étranges créatures…

Un putain de bon film ! Croyez pas ceux qui disent que c'est nanar (y'en a), ils sont vilains, pas bôs et ils se font enculudasser par des pastors alemàns.

Ça commence tout doux pour partir dans une ambiance de conte de fées horrifique cauchemardesque à souhait. Les fameux hommes-champignons sont corrects (le film a quand même 45 ans) et même si lorsqu'ils sont à la fin de leur mutation ça se voit qu'ils sont en caoutchouc le résultat est quand même très convaincant à l'écran. En plus comme à son habitude Honda met des messages dans le film, ici sur les problèmes des dangers du nucléaire (les champignons ont été irradiés), de la drogue (des gens qui mangent des champignons pour oublier leurs soucis mais alors mourir), ce qui rajoute de la profondeur... Et tout ça avec une superbe photo et des couleurs superbes, un plaisir pour les yeux.

Enfin voilà, un chef d'oeuvre d'angoisse onirique, quoi.

 

Un trailer :

http://fr.youtube.com/watch?v=wai2aotTmyo

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  • 12 years later...

Très belle surprise que ce film d'épouvante à message - un message qui va bien plus loin que la "simple" tirade anti-nucléaire qui lui est souvent accolée. Honda prend son temps pour installer son cadre (une île déserte à la végétation champignonesque particulièrement virulente) arpenté par des naufragés presque tous moralement pourris. Les décors, plus que généreux - et naïfs de par leur côté rétro 60's - en mettent plein les yeux avec leur dimension merveilleuse et hallucinée et rappellent à quel point un peu de latex et de peinture font toujours plus rêver qu'une pluie de pixels. Malgré ce côté coloré et un brin enchanteur, "Matango" est un film très noir et sans doute toujours aussi juste dans son analyse dédaigneuse du monde capitaliste.

 

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