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Les harmonies Werckmeister - Belà Tarr - 2000


Jeremie

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Bon ben s'attaquer à ce genre de monument c'est toujours assez difficile ça passe ou ça casse, et là en l'occurrence, j'avoue être un peu entre les deux...

 

Valushka, un jeune postier, n'hésite jamais à enseigner l'astrologie aux poivrots du coin. Seul, il parcourt une ville lentement au proie au chaos, accueillant en son sein depuis peu le corps d'une baleine en place publique. Les rues se remplissent, les tensions grandissent, le ciel se couvre, le brouillard s'épaissit...

 

A la différence d'un Kiarostami qui a tendance à me pousser au suicide (je considère Le vent nous emportera comme la vision cinématographique la plus insupportable qu'il m'ai été donné de voir sur un grand écran) parce qu'il ne me parle tout simplement pas, ces Harmonies plonge le spectateur dans un étrange torpeur glacée, un univers expressionniste quasi-hors du temps, part à la rencontre de figures livides et peu graciles. Un morceau de cinéma hermétique, poétique, livide.

 

Au delà de la réussite technique et esthétique, le film étant une succession virtuose de plan-séquences, j'avoue tout de même que la contemplation forcenée de Tarr me laisse parfois pantois et qu'il n'est pas rare de décrocher totalement durant la première heure (le film en fait 2 donc bon )tant il se borne à filmer de nombreux moments de non-action, qu'il va étirer au maximum. Bref, symbolisme ou pas, c'est dur. Du cinéma pointu dont je garderais avant tout le souvenir de la superbe musique lyrique...et des dernières minutes. Un peu de magie dont ce que j'assimilerais à une belle brume soporifique...

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