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Guillaume Tell

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Messages posté(e)s par Guillaume Tell

  1.  

    Bon alors je vais me sentir très seul, et je m'en fous, j'ai quand même envie d'en parler

     

    Eh bien non, tu n'es pas seul. Après Stephane, je te rejoins. Pas grand chose à ajouter sur ce film, vous avez tout et bien dit. Si ce n'est que je ne retrouve pas trop la comparaison à Rohmer ( Ni dans la mise en scène, ni dans la diction ou l'interprétation des textes.). La tentation est bien grande devant une telle oeuvre de la comparer à une autre pour orienter les peu curieux. Ceux qui se lancent, grand bien leur fasse, verront du Gonzalez 2013, et puis voilà. Il y a assez d'originalité et de trouvailles pour qu'il soit apprécié pour lui même. Quant aux références multiples, elles sont noyées dans l'ensemble, assez captivant et novateur pour qu'elles demeurent discrètes. Il me semble que la quasi totalité des spectateurs présents n'avaient jamais vu ni un Ilsa, ni le De Palma pour ne citer qu'eux.

     

    Réel plaisir à être un tant soit peu dérouté.

     

    PS: ai pas cherché plus loin sur le net, mais un poète est crédité au générique, probablement celui dont les textes sont dits par celui qui ressuscite un des personnages dans une sorte d'ode satanique. Qui est-ce?

     

    PS bis: Cantona et sa grosse queue qui lui gâche sa vie de poète: top classe

  2. Encore une fois, il faudra quand même passer outre l'excellente réception critique et public du film (un peu à l'image des spectateurs morts de rire dans ma salle : à croire qu'ils étaient limite bourrés), un poil exagérée.

     

    Deuxième fois en un mois , ça commence effectivement à faire

     

     

    mais QUI valide les titres de film????

     

    Par contre ça, vu l'excellence du thème traité, aucune critique possible. Je me comprends comme dirait l'autre; ceux qui courent également.

  3. Présenté comme une comédie, Quai d'Orsay est tout de même un peu plus que cela. Oui, une première dans ce genre pour Tavernier, mais de loin pas pour ce qui est des récits où la documentation prend un très net ascendant; pensons à L627, Ca commence aujourd'hui, Capitaine Conan. L'un dans l'autre, j'ai trouvé ces aventures quasi burlesques assez passionnantes, notamment en s'interrogeant sur la part de vérité. D'autres se sont posé la question et sont allés voir le film accompagné d'un expert, carrément. Un éclairage intéressant.

     

    http://www.rue89.com/2013/11/09/jai-vu-quai-dorsay-specialiste-crise-irakienne-247330

     

    A noter que la fin du discours final est mot pour mot celui de Villepin, ce que je ne croyais pas vu le côté rigolard de la préparation du texte par son équipe.

     

    PS: Villepin et ses 2h57 au marathon, entre coureurs, objectivité biaisée, peut-être et même sûrement

    PS2: se gausser des travers franchouillards, la bouffe, la drague, les syndicats, le langage pointu, vu de ce côté de la frontière, objectivité à nouveau biaisée

  4. Eh bien tout pareil pour moi, qui pour le coup aime bien passer sur ZB pour me rassurer.

     

    Oui sympa, oui un bon capital sympathie pour un chat, mais au même titre que Chabat - voir Les gamins - quand est-ce qu'un charmant minet ne plaît-il pas, oui de belles chansons, oui une ambiance feutrée et une belle photo dans des tons doux - un peu sous-exposée à mon goût -, oui une scène assez Cohen dans la voiture avec John Goodman camé, mais ... la même impression que le public se force un peu à sourire par respect pour les auteurs et que sans vraiment s'ennuyer on se demande où l'on va.

     

    Me suis finalement posé la même question que Jeremy

     

    l'allusion ? Certains réussissent, d'autres pas. Dureté de notre société bercées de si belles mélodies?

     

     

    Bref, sans pancarte, époustouflant mais sans plus.

  5. J'avais pas ramené ma fraise à sa sortie un peu excédé par le fond finalement tellement réac'.

     

    Oui, il y a quelques moments sympas, mais quel moment avec Chabat n'est pas agréable? Le tandem avec Boulbil oui, sympa aussi, Kiberlain, oui également, toujours chouchou même en allumée nature tiers-monde.

     

    Par contre, si sortir du carcan de la vie de couple oppressante, c'est claquer son fric dans des boîtes de maffieux en buvant du champagne à "Vésuve" en compagnie d'écervelées, si c'est s'acheter une cave à vin, symbole de bourgeois et de parvenu s'il en est. En ben merde les cocos, moi,ça me coupe la chique et le film. Le seul type sympa, qui baise des mères de famille et a le bon goût de se branler sur une photo de maman Kiberlain se fait éjecter comme un malpropre. Retour au calme et au point de départ.

  6. Effectivement, un vigilante "pas comme les autres". Une vengeance voulue, puis reniée. L'hésitation, l'accident, puis l'enchaînement des situations propres à porter la réflexion sur ce besoin de justice et des sentiments troubles qui en découlent lorsque la manière forte et personnelle prend le dessus. C'est dans cette construction en plusieurs étapes que le film déroute. Difficile de revenir à des moments de calme une fois que la machine s'emballe, particulièrement après la deuxième scène d'affrontement qui enchaîne poursuite, gun-fight et mandales dans un hôtel, puis sur un parking.

     

    La louable intention de casser un peu ce sous-genre casse également le rythme auquel on s'attend et du coup, eh bien, on est un peu déçu, même si les scènes types sont très réussies. et

  7. Bon, à froid, on ne peut éviter de penser, avec un sourire soutenu, au sain rappel de KEVO42.

     

    Ceci dit, beau film d'amour, vu pour moi plutôt sous l'angle sociologique; dur d'être une pauvre tâche pas éveillée au joie de la culture et moche d'être une arriviste qui étale ses goûts de chiottes entourée de sa tribu méprisante. Pas trop humaniste finalement ? Ou c'est moi qui voit tout à l'envers?

  8. Vu l'ouverture d'esprit et la liberté d'expression qui nous caractérisent, c'est bien l'affiche originale qui est utilisée ici in der Schweiz, en tout cas sur un site un d'horaire en ligne, ai pas souvenir d'avoir vu l'affiche dans la rue pour l'instant.

     

    http://cine.ch/film/9-mois-ferme-159108

     

    Pour le film, en partant du principe prudent qu'un Bernie ne se refera plus, le film est sympathique, Kiberlain bien chouchou, la fin bien sentie. Par contre, un peu trop d'effets de manche dans la recherche d'angle improbables de la caméra et d'approches cartoonesques à mon goût. Mais bon, ceci dit, cela n'ôte en rien le plaisir du tout.

  9. ... La dernière demi-heure est sans doute la plus réussie, on commence enfin à toucher au cœur du sujet, à avoir des vrais moments d'émotion, à trouver le ton juste. Manque de pot, c'est un peu tard, et un peu trop en surface. Voilà, pas un mauvais moment non plus, mais un film un peu bancal, un peu maladroit, parfois aussi un peu creux. Reste quelques jolies scènes à sauver, mais je reste un peu sur ma faim. ....

     

    Ouais, c'est ça un peu bancal.

     

    Départ dans la bonne veine française traditionnel et son inévitable restaurant comme témoin d'une vie réglée entre plaisir et travail, ça tourne naturaliste et approche France profonde - pour moi, une très bonne scène du pauvre pépé qui lui roule une clope, avec un zoom Deneuve, pas souvenir d'avoir jamais vu un truc pareil sur Catherine, j'en aurais voulu plus des comme cela - et un passage dans un bar où l'on danse et boit, puis cela se fixe finalement sur la famille et les liens, une très belle scène de fin, comme qui dirait à la Sautet.

     

    Voilà, ça part un peu dans tous les sens. A voir, plus pour un quatrième angle d'attaque, qu'est une sorte d'hommage ou recherche de ce qu'a pu être Deneuve, en lui donnant un rôle très légèrement à contre-emploi où elle se dévoile également très légèrement, au propre, heureusement , comme au figuré, malheureusement.

     

    On retiendra tout de même que la France, c'est très très grand et qu'il faut plusieurs jours pour aller de la Bretagne à l'Ain, qu'une carte routière, il n'y a pas que Houllebecqu qui s'en sert, et que même si l'amour de la campagne et des repas bucolique est fort, les élus locaux et leurs électeurs alpha ne vont pas se laisser emmerder par des écolos.

     

    Ceci dit, j'ai eu un certain plaisir à revoir Deneuve et à découvrir sa jeune tête à claque de petit fils qui donne un bon coup de fouet à l'ensemble.

  10. J'ai trouvé ni excellent, ni raté, en somme

     

    Voilà qui résume bien le sentiment général. Le malaise de l'ensemble est la dispersion, on ne sait pas trop de quoi on parle. Le couple? La maladie des enfants et le terrible sentiment d'injustice qui en découle? La gestion de ses contradictions, Amérique, pas Amérique? L'opposition athéisme mysticisme poético-noeud-noeud? Un peu, la condition des artistes? Un gros fatras avec de bons moments, ceux de rage, mais tellement courts et jetés un peu au hasard. Le bon son ne fait pas tout passer. Si la dernière mélodie sur scène sonne juste, au propre comme au figuré, une des premières, autour d'un feu, caméra tournoyante, fait plutôt penser à un épisode de 24H Chrono dans la manière. Bref, je rejoins Jeremie.

     

     

    Questions personnelles et innocentes: il me semblait que dans le monde du tatoo, l'accouplement se faisait entre gens marqués à l'encre ou du moins qu'il y a un quelconque intérêt de part et d'autre. Lui hait les tatouages et pour qu'il n'y ait pas de jaloux, elle ne pige strictement rien à sa musique, ignore tout des noms des groupes, mais ... miracle tout de même dans cette affreuse misère belge, devient chanteuse du groupe à la voix envoûtante. Ouais, un peu fort de café que je trouve.

  11. Film de Hopper, cri rageur et punk au possible, Out of blue échappe souvent à son titre français Garçonne. Heureusement.

     

     

    Sans concession, tourné et monté en temps que certains diront record, servi par une prometteuse Linda Manz aussi survitaminée que désespérée et un Dennis Hopper manipulateur à fleur de peau, Out of blue plonge dès les premières secondes dans un nihilisme qu'il ne quittera plus.

     

    C'est l'occasion de tirer sur toute normalité. Appuyé par des répliques sans détour "Vive le punk, à bas les hippies" ou "Le disco schlingue", le propos premier est marqué de la rage de l'héroïne en errance. Le réel propos s'immisce ensuite au travers de la dégringolade nauséeuse de cette famille américaine qui fait tout pour échapper au modèle. Papa, maman, fillette, chacun sa croix. Alcoolisme, drogue dure et job sans avenir, école buissonnière et fugue, pas de jaloux.

     

    Une fin, subtile et radicale, clot cette perle punk.

     

    Le score, Kris Kristofferson (Hopper en parle dans le supplément), Neil Young et concert punk-rock en milieu de métrage, Elvis en fond de nombreuses fois, ravage tout.

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