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MONSIEUR OUINE

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Messages posté(e)s par MONSIEUR OUINE

  1. Au Canada j'avais pu voir ADORATION, qui date de 2008 et qui n'est jamais sorti en Europe (enfin, je crois). C'était un peu une sorte de parodie d'Atom Egoyan par lui-même avec des touches à la Haneke. Bref, le pauvre homme n'a plus l'air d'être que le fantôme de lui-même...

     

  2. Ossang un vraiment un réalisateur Alien.

    Son film, faut pas chercher à le comprendre, faudrait plutôt s'y glisser comme dans un labyrinthe sans chercher la sortie.

     

    Croisement entre Godard période Alphaville, Lynch et Cocteau, il est aussi à cheval entre plusieurs mondes littéraires. Lovecraft est cité, mais on pense aussi Philip K. Dick pour cette histoire basée (entre autre) sur les multiples perceptions du réel. Mais surtout Ossang lui-même, qui continue de bâtir sa propre mythologie. Des noms reviennent, celui d'Arthur Strike notamment, héros d'un roman que Ossang avait écris début 80 (Génération Néant). Certaines parties de l'histoire rappellent fortement Le Trésor des Iles Chiennes, lui aussi tourné aux Açores. Bref, on a vraiment l'impression de passer le film entier dans la tête de son créateur. Enfin, c'est souvent le cas dans la plupart des films, mais là : on en sort pas. L'objet est si radical, ne lâche tellement rien, qu'on a vraiment la sensation qu'on regarde des images mentales toutes droit sorties de la tête de Ossang. C'est vraiment une drôle de sensation, qui recoupe assez bien le projet de base du scénario.

     

    Bref, l'ensemble est assez fascinant, à condition de laisser tous ses repères avant d'entrer. Ne pas chercher du sens, ne pas juger les acteurs sur leur diction (ni "réaliste", ni "Nouvelle Vague"... Alien !), se laisser immerger par ces images hors du temps, hors de l'espace, hors du monde.

    Un trip, dans lequel on rentre. Ou pas. C'est assez radical.

    Un film exigeant, qui en laissera plus d'un sur le carreau.

    Probablement le film le plus "autiste" de Ossang (même si cet "autisme" finit quelque part par s'expliquer).

    Je sais pas vous, mais moi j'y retourne.

  3. Sortie ce mercredi !!

     

     

    MEDIAPART.FR- Avec Dharma Guns, qui sort en salles le 9 mars, F. J. Ossang marque son retour au long métrage par une œuvre visionnaire, d'une beauté violente, empreinte de grâce. Entretien vidéo, où se rencontrent poésie, littérature, rock-and-roll et cinéma.

     

    Ossang interviewé par Mediapart pour la sortie du film :

     

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  4. c'est surement le premier film de genre français (avec sortie cinoche) où je me dis pas :

    1. les acteurs sont à chier des lames de rasoir

    2. "putain, cette scène too much, elle est vraiment ridicule/le real aurait du se calmer sur le coté fanboy"

    3. Oulala c'est cheap, mais "c'est la faute des chaines de Tv"

    4. c'est quoi cette musique de merde

    5. Plein le cul des reals qui filment comme france 3 auvergne ou bien qui se prennent pour Greengrass.

    Voilà, j'aurais pas dit mieux.

    J'ai pas trouvé ça transcendant, mais le film est carré, bien joué (on croit aux personnages dès les premières images, ça fait du bien dans un film français), bien branlé, avec par dessus le marché des idées de mise en scène (voir les jeux de perceptions auditives, Gozlan essaie comme il peux de filmer les lieux un peu limités et y arrive bien, il a un bons sens de l'espace et du suspens, même si le film est un peu sur des rails).

     

    Après avoir vu La Meute qui n'a ni queue ni tête, un film qui se contente juste de sa belle photo, J'étais content de voir un "vrai film", avec un point de vue, aussi limité soit-il, et des idées de mise en scène.

    Agréable surprise, on sent le potentiel du gars Gozlan.

    Espérons qu'il y aura une suite (pas à Captifs, à la carrière du réal).

  5. C'est bien, comme tous les Coen, impossible de se faire chier, c'est carre, fin, Deakins fait de l'excellent boulot a la photo et les dialogues sont savoureux

    Moi, c'est tout le contraire :

    Je me suis relativement emmerdé (ça démarre pourtant bien, en une série de séquences qui racontent beaucoup de choses avec une étonnante économie de moyen), j'ai trouvé les dialogues moisis (à part le duel dialogué entre la gamine et l'assureur), Jeff Bridges est ridicule à force d'en faire des caisses, seul la présence de Barry Pepper m'a un peu remonté le moral sur la fin (le seul personnage vraiment crédible du film, les autres ont tous l'air d'acteurs qui cabotinent dans de jolis déguisements).

     

    Bref, ça sent le cochon grillé chez les Frères Couenne.

  6. Wow, moi j'ai trouvé ça vraiment cata.

    Les personnages n'existent pas, les dialogues sont souvent ridicules (à deux trois répliques près, ce qui fait que même si les acteurs ne sont pas mauvais, ils n'ont rien à dire), l'histoire est vraiment pauvre (et là, je vois pas trop en quoi le budget empêche de développer un peu les différents axes narratifs, c'est typique le genre de scénario parfait pour un Master Of Horror, mais pas pour un long).

    Par contre, la photo est vraiment superbe (ouais, le terme Tobe Hooper des premiers jours est assez juste), et le score est vraiment intéressant.

    Ce qui m'a vraiment ennuyé, c'est que le film est sans surprise. On sait où ça va, on a toujours 30 minutes d'avance sur le film.

  7. Sympa. Sans plus.

    Largement préféré SAUNA dans le genre.

    Je trouvais que, au moins, SAUNA prenait les sujets, tout juste effleurés dans BLACK DEATH (la porosité entre les notions de bien et de mal, la culpabilité, la rédemption), vraiment au sérieux.

     

    BLACK DEATH c'est surtout un beau film de décorateurs.

    Les persos sont sympas, les acteurs qui les incarnent aussi. le seul soucis c'est que la communauté païenne est vraiment montrée de manière cliché, ridicule. Du coups le film bascule à partir du moment où on assiste

    à la pseudo-résurrection

    , puisqu'on se doute bien que là n'était pas la volonté de Christopher Smith que de prendre le parti de ses chasseurs de sorcières...

  8. C'est pour ça que j'ai envie de revoir le film : l'explication finale n'explique rien, en fait.

    D'autant plus qu'absolument TOUT est déjà donné dans les 5 premières minutes.

    C'est ça qui est si fort avec ce film. Exposer dans le générique tous le contenu de l'histoire (pour ceux qui ne connaissent pas l'histoire de cet opéra, le film nous le rappelle) et les diverses pistes allégoriques, et faire QUAND MÊME un film prenant, attachant.

  9.  

    Je ne pense pas que la schizophrénie du personnage soit à prendre au pied de la lettre (sinon le film serait en soit assez plat) Je crois surtout que c'est une image du don de soi, du sacrifice nécessaire à toute authentique création.

     

     

    Un beau film sur la "volonté de puissance" Nietzchénne.

  10. DHARMA GUNS sort en France le 9 mars 2011

    (au lieu du 23 février comme ca a été annoncé)

     

     

    http://www.solaris-distribution.com/dharma-guns/?nggpage=3

     

    Nouvelle bande annonce :

     

    http://www.youtube.com/watch?v=LUv7VuIyKAU

     

    Le film

    Le cinéma est ce medium orphique qui permet de sortir les corps des ténèbres. Dharma Guns décrit ce voyage, les puissances de la lumière qui traverse l’argentique, invente la fable et les situations visuelles nécessaires à la description d’un tel processus.

     

    La fable : un jeune homme, indistinctement poète, scénariste et guerrier, meurt. Comment restituer l’advenue des images dans son cerveau ? Quelles dernières images verrons-nous, au cours de notre agonie ? Des images d’amour ? D’angoisse ? Notre esprit s’occupera-t-il à régler des situations psychiques, à trouver les causes de sa mort, à frayer un chemin vers une autre vie ? Et dans quel état ces images ultimes nous arriveront-elles ? Des éblouissements ? Des lueurs ? Des envahissements ? De quel statut relèveront-elles ? Des souvenirs, des hypothèses, des présomptions ? La plastique magistrale de Dharma Guns permet de ressentir les mouvements des yeux, des nerfs optiques, des synapses et des circonvolutions comme si F.J. Ossang avait été capable de greffer le cinéma aux lieux mêmes de la naissance des images psychiques, sur le système nerveux central. “Mes yeux ont bu”, entend-on dans ce traité digne des espérances qu’Artaud plaçait dans le cinéma. Dharma Guns toujours en vol, en vogue, toujours vers l’Ile des Morts, chef d’œuvre qui sous nos yeux vient se placer lentement, dans le ralenti sidérant d’une évidence, aux côtés de Nosferatu et de Vampyr.

     

    F.J. Ossang - Le flibustier du cinéma

    Artiste “total” et inclassable, F.J. Ossang est un poète des sons et des images qui ne s’est jamais satisfait d’une seule forme d’expression. Du coup, il s’est autant illustré dans l’écriture que la musique et le cinéma, débordant chaque fois les genres, déjouant les attentes et enchâssant les références les plus étonnantes.

     

    Originaire du Cantal, qu’il qualifie de “nowhere land”, il se passionne très jeune pour les moteurs, jusqu’à ce qu’il voit sa carrière de pilote contrariée suite à un accident de moto à l’âge de 15 ans. Il envisage alors de devenir médecin, mais il ressent une “telle urgence à vivre” – selon ses propres termes – qu’il renonce à sacrifier sa jeunesse à des études longues. Très tôt attiré par l’écriture, il se consacre à la poésie et publie, à 17 ans, un premier recueil, Écorce de sang. C’est à la même époque que naît le mouvement punk, qui lui permet d’échapper à “cette nouvelle claustrophobie qu’était la poésie,” explique-t-il. Profondément marqué par ce courant musical antibourgeois, Ossang crée, en 1977, un premier groupe punk, DDP – De la Destruction Pure –, puis un deuxième Messageros Killer Boys en 1979. Mêlant la poésie d’un Stanislas Rodanski aux musicalités froides des Clash et des Sex Pistols, l’artiste considère la musique comme un espace d’expression politique en rupture avec les injonctions de la société.

     

    Esprit frondeur et curieux, Ossang s’intéresse depuis longtemps au cinéma, et particulièrement au muet. Fasciné par Einsenstein et Murnau, et par l’intensité émotionnelle de leurs films, il décide de tenter le concours de l’Idhec à l’âge de 23 ans. Il découvre alors que réaliser un film n’est pas si difficile : “Il suffit d’une bobine et tout peut arriver,” affirme-t-il, volontiers provocateur. Dès son premier long métrage, L’affaire des Divisions Morituri (1984) – qui est en fait son projet de fin d’études –, on découvre un univers post-apocalyptique où les références visuelles à Murnau et à la Nouvelle Vague côtoient un imaginaire littéraire proche de Ballard et de Burroughs.

     

    Six ans plus tard, Ossang signe Le Trésor des Iles Chiennes, film de science-fiction expérimental, marqué par l’expressionnisme allemand et superbement éclairé par le chef-opérateur Darius Khondji. Il faut attendre 1997 pour qu’il puisse tourner son troisième film, Docteur Chance, avec Joe Strummer, ex-chanteur des Clash. A mi-chemin entre le polar et le road-movie, cette épopée sensorielle revisite les codes du film de genre et convoque Goya, Burroughs, Godard et Murnau ! Une expérience cinématographique rarissime. Comme le dit Ossang, “chaque film est l’occasion de prouver qu’un cinéma poétique est possible et nécessaire. A chaque film, on réapprend tout,” ajoute-t-il. “Il n’y a pas de technique préconçue. Même quelqu’un d’expérimenté peut un jour se retrouver devant sa caméra, devant une scène ou un instrument, et ne plus savoir tourner, chanter ou jouer.”

     

    Après avoir lancé une souscription sur Internet pour financer son quatrième long métrage, Ossang a enfin pu réaliser Dharma Guns, fascinant périple aux confins de l’imaginaire.

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