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Tout ce qui a été posté par The Wall

  1. Cet été sera définitivement l'été des zombis. Avant de se plonger dans le tant attendu "land of the dead" de George "dieu des zombis" Romero, voici qu'arrive enfin sur nos écrans cette comédie anglaise savoureuse. Tout d'abord, ce qui frappe à la vision du métrage, c'est que les auteurs ont soigneusement évité de réaliser une parodie lourdingue qui prendrait un genre comme prétexte pour mieux le ridiculiser. Ici, on sent un véritable amour pour les films de zombis et notamment pour les films de Romero abondamment cités. Pourtant, l'ensemble est bien une comédie et on rit fréquemment durant la projection car les anglais font toujours preuve d'une autodérision réjouissante. On se moque beaucoup des travers de la société anglaise au travers de ce film et de nos sociétés modernes en général. Toutes les premières scènes en disent autant sur l'incommunicabilité entre les êtres que la totalité d'un film d'Antonioni (sans avoir à se faire chier). On a aussi le droit à quelques plans gore et notamment une éviscération finale plutôt appétissante. Les acteurs (très populo british) sont parfaitement à leur place et sont à la fois drôles et pathétiques parfois. Une excellente surprise donc. XXX ou 08 / 10
  2. Retour à Hong-Kong pour un Jackie Chan encore en grande forme physique. Ici, pas la peine de chercher un rapport avec les autres "Police story" puisqu'il ne s'agit pas de la suite de la saga. L'acteur a décidé d'incarner un personnage bien plus grave que dans tous ses films précédents. L'ensemble est même franchement mélodramatique, ce qui n'est pas forcément le point fort du métrage (il faut dire que Chan reste un piètre acteur, plutôt mauvais lorsqu'il s'agit d'exprimer des sentiments profonds et nuancés). Par contre, le film est effectivement très efficace dans ses nombreuses scènes d'actions, plutôt variées (fusillades diverses, courses poursuites, affrontements à mains nues). Le tout est assez efficace et fait passer un agréable moment, d'autant que la scène inaugurale avec la mort des coéquipiers de Chan est vraiment très bonne et permet au spectateur d'entrer dans le film. Même si on peut regretter une longueur excessive pour un scénario somme toute assez sommaire, l'ensemble se tient et représente une bonne surprise dans son genre. X / XX
  3. Attention, film choc qui risque d'en étonner plus d'un. Cinéaste trop méconnu en France, Masumura a réalisé des films très différents les uns des autres. Celui-ci est une perle surréaliste qui prend la forme d'un huis-clos étrange. Tout d'abord, le film intrigue par un jeu d'acteur assez outré. Puis, la découverte du décor principal (magnifique et totalement surréaliste) fascine. Enfin, ce sont les relations très particulières qui se tissent entre les deux personnages principaux qui font glisser le film vers l'oeuvre culte instantanée. On prend alors conscience de la filiation avec un autre film japonais plus tardif, à savoir "l'empire des sens" de Oshima. Autre référence bien plus récente : "Audition" de Miike. Voici donc un film à ne pas manquer pour tous les amateurs de films trash et osés. Sortie prévue au cinéma le 3 août 2005. XXXX [img]http://leforumhkmania.free.fr/news/news_diverses_2/bte_aveugle_affiche.jpg[/img]
  4. Passion semble bien sortir à la même date que la bête aveugle.
  5. The Wall

    Fantastic Four - Tim Story (2005)

    Après les derniers ratés de la "maison aux idées" en matière d'adaptation de comics, on attendait vraiment le pire de la part de ces "4 fantastiques" dont la bande-annonce était peu probante. Une fois devant le produit fini, on ne peut pas crier au chef d'oeuvre, mais le contrat est plutôt honnêtement rempli car le ton général de la série est respecté. On retrouve notamment des personnages qui se chamaillent sans cesse et un esprit bon enfant et assez kitsch très plaisant. Même si de nombreuses libertés ont été prises par les scénaristes, on peut dire que l'ensemble est assez fidèle dans l'esprit. Les scènes d'action ne sont pas nombreuses, mais assez efficaces et elles respectent le type de combats collectifs que l'on trouve dans la BD. L'humour n'est pas très fin et le film est souvent plus une comédie qu'un vrai film de super-héros (cela vient-il du fait que le réalisateur vient de la comédie), malgré tout l'ensemble conserve un aspect sympathique. Là où le film échoue vraiment, c'est dans la caractérisation du docteur Fatalis, méchant très charismatique et totalement psychotique dans la BD et ici plus lisse et finalement pas très impressionnant. L'ensemble est donc un divertissement sans prétention, à la mise en scène assez faible, mais qui reste plaisant à regarder de bout en bout. X / XX
  6. Sujet : Une jeune femme amoureuse va devoir faire face à sa future belle-mère, véritable harpie, jalouse et méchante. Petite comédie parfaite pour la période estivale, ce nouvel opus du cinéaste de "La revanche d'une blonde", est assez marrant. Amateurs de crépage de chignons et de coups bas entre pétasses, ce film est pour vous. Commençant de manière assez catastrophique en nous plongeant dans tous les clichés les plus éculés de la comédie romantique à l'américaine, le film décolle vraiment à l'apparition de LA star du métrage, à savoir une Jane Fonda en pleine forme (qui ne tournait plus depuis 15 ans). Elle n'a pas de mal à voler la vedette à Jennifer Lopez, à peine passable. En tout cas, le rôle de harpie semble avoir été créé spécialement pour elle et on sent une véritable jubilation à jouer les méchantes acariatres. C'est bien simple : le film, c'est elle. Car la mise en scène est très fonctionnelle et ne présente aucun intérêt particulier si ce n'est de mettre en valeur ses actrices. Le happy end final est assez convenu et globalement assez mal amené. Reste de grands moments de pouffiasseries comme sauront les apprécier les amateurs de ce type d'humour. X / XX
  7. Une merde peut-être...mais une merde drôle.
  8. Prenant comme point de départ une situation caricaturale très marquée (la confrontation de jeunes de la cité avec les gens de la campagne profonde), le cinéaste dresse un portrait édifiant de notre société en montrant les blocages qui existent d'une part chez les jeunes de cités qui réclament une intégration sans faire d'efforts et d'autre part des français du cru qui sont intolérants et ne leur laissent aucune chance. A partir de ce constat qui aurait pu donner lieu à un film à thèse, le cinéaste choisit de réaliser une gentille comédie optimiste où tout finit par s'arranger. Les gags drôles se trouvent déjà dans la bande-annonce, mais le reste se regarde tout de même avec plaisir car le réalisateur a su équilibrer les différents ingrédients de son scénario : fable sociale, comédie de situation, critique de notre société et aussi pointes d'émotion par instants. Voulant se démarquer des autres films sur la banlieue, il utilise la magnifique musique de Vivaldi qui permet de donner de la profondeur à certaines scènes pourtant anodines. Dans la lignée des "Amateurs", de "Ze film" ou même du cinéma social d'un Mourieras, ce petit divertissement est un premier bol d'air frais en ce début d'été. XX
  9. Tout à fait d'accord avec vous deux : les deux autres films cités sont bien plus intéressants et il est vrai que cette opposition est intéressante mais est aussi un cliché. Qui correspond malheureusement à une réalité
  10. Sujet : Dujardin couche avec la femme de son meilleur ami et collègue. Au cours d'une enquète (car les deux hommes sont flics) pour arrêter un caid de la drogue, Dujardin fait une gaffe et déclare à son ami qu'il couche avec sa femme. Dès lors, l'enquète se complique... La bande-annonce est largement suffisante pour se rendre compte des gags du film puisqu'ils y sont tous. Ici, la recette est éprouvée : on réalise une comédie pas forcément très drôle au sein d'une intrigue policière pas franchement efficace. Au final, on ne gagne sur aucun tableau. La faute en revient à Philippe de Chauveron décidément bien médiocre réalisateur. Il échoue par exemple à donner du rythme à son film qui se révèle très répétitif à la longue. Il faut saluer alors la prestation des acteurs qui ont fait tout leur possible pour donner du relief à un scénario mou du genou. Jean Dujardin est sans contestation possible l'élément moteur du film et celui qui nous arrache quelques rires. Son duo avec Pascal Elbé est assez rafraichissant et permet au spectateur de ne pas décrocher. L'ensemble est donc très très moyen et dans le même genre, il faut mieux se revoir "Gomez et Tavarez", bien plus efficace et bien mieux mis en scène....C'est dire ! X
  11. Sujet : les animaux d'un zoo de New-York vont se retrouver dans la jungle et vont devoir survivre dans un élément naturel. Enfin ! Dreamworks a réussi à réaliser un film d'animation digne de ce nom. Jusqu'alors ce studio s'était spécialisé dans le sous-produit sans aucun intérêt. Ils arrivent ici à créer des personnages attachants, agréables à regarder et qui ne sont jamais irritants (à part peut-être les lémuriens). Le tout est au service d'une histoire simple, mais efficace avec profusion de gags souvent très drôles. Apparemment, les enfants et les adultes y trouvent leur compte avec des gags variés et référentiels (les gamelles font rire les enfants et les références cinématographiques les adultes). C'est donc un excellent spectacle qui plaira au public le plus large possible sans pour autant tomber dans la crétinerie. XXX
  12. God save the gouine. Cette histoire de jeunes filles qui s'aiment est plutôt une réussite dans l'ensemble, même si la mise en scène ne tient pas toutes ses promesses. Ainsi, la caméra à l'épaule ne se justifie pas toujours et les couleurs bizarres ne m'ont pas convaincu. Sinon, l'opposition entre cette histoire d'amour et la communauté religieuse intolérante est intéressante. L'ensemble laisse pourtant un certain goût d'inachevé. Le gros point positif vient de la superbe musique de Goldfrapp. Sinon, le tout laisse bien (lesbien) sur notre faim. XX
  13. Comment avoir une bonne idée aux Etats-Unis ? Michael Bay a réussi la gageure de produire un excellent remake d'un film culte en engageant un jeune réalisateur prometteur et en confiant le scénario à un passionné nommé Scott Kosar. Le résultat se nomme "Massacre à la tronçonneuse". Résultat brillant sur le plan artistique et commercial. Alors, on se dit que l'on peut rééditer le miracle en prenant la même formule avec un autre "classique" des années 70 nommé "Amityville". Celui-ci se voit affubler d'une bande-annonce similaire et du même argument de vente : "d'après une histoire vraie". Sauf qu'Andrew Douglas n'est pas Marcus Nispel et que le résultat final est totalement décevant. Le cinéaste multiplie les effets pour nous faire peur et transforme son film de maison hantée en un film de fantômes à la japonaise. Sauf que les frissons restent au placard tant le scénario est lisse et linéaire, mais surtout dépourvu de la moindre tension dramatique. Aucun enjeu, aucun mort (à part le chien, ô que c'est original et novateur !). L'ennui qui s'installe n'est malheureusement pas une illusion et on s'endort vite devant tant d'indigence. Et là, c'est vraiment une histoire vraie. 0
  14. Allan Théo a écrit : Amélie Poulain et L'auberge espagnole: Deux films très réussis mais pourtant casse gueule. Tjs sur le fil du rasoir prés a tomber dans le ridicule et pourtant non. Long Dimanche de Fiançailles et Les Poupées Russes: Deux métrages qui essayent de répéter les clefs du succès des films qui on précédé mais dans un soucis d'en faire trop tombe lamentablement dans les pièges. Tout à fait d'accord avec toi.
  15. Fallait-il faire une (fausse) suite à un excellent film de potes dont le charme était fondé sur la spontanéité ? Fallait-il réaliser un film de plus sur les malheurs des trentenaires célibataires ? Fallait-il que Cédric Klapisch se prenne pour François Truffaut au lieu de rester lui-même ? Autant de questions qui se posent à la sortie de la projection de ce film trop souvent inintéressant et fonçant dans les clichés comme son héros-écrivain. La construction en puzzle (ou en poupées russes) est plutôt originale, même si cela a permis au cinéaste toutes les digressions possibles (et certaines sont franchement ridicules comme la Tautou en princesse). Le cinéaste a aussi essayé de soigner davantage sa mise en scène, mais celle-ci tourne fréquemment à vide. Le pire vient de la durée excessive du métrage (plus de 2 heures) absolument pas justifiée car si le début est plutôt dynamique, la suite devient plus bancale. Au final, les atermoiements amoureux du personnage de Romain Duris en font plus un tête à claque qu'autre chose. Il serait peut-être temps de passer à un autre sujet sous peine d'overdose. X
  16. Héros psychotique par excellence, Batman est le personnage de comics le plus intéressant car le plus complexe. Il n'a pas toujours été bien traîté par les différents adaptateurs. Après les délires gothico-baroques d'un Tim Burton qui s'intéressait plus aux personnages des méchants et le fluo kitsch de Joel Schumacher, la version de Christopher Nolan est réalistico-sombre. La ville même de Gotham s'apparente davantage à une mégalopole ruinée par la crise économique. Ce qui fait plaisir, c'est le fait que le scénariste David S. Goyer soit un véritable fan du personnage de Batman. Il respecte le personnage en en faisant le véritable centre d'intérêt du film (sa psychologie était très sommaire dans les précédents films). Christian Bale permet de donner une véritable profondeur à son personnage tout en étant parfaitement crédible dans les scènes d'action, très physiques. L'ensemble est très efficace et se suit avec un intérêt toujours soutenu. Le cinéaste ne donne pas dans la surenchère d'effets spéciaux et a préféré donner une âme à son film. Depuis quelques temps déjà, on désespérait de revoir un jour sur les écrans une excellente adaptation de comics. C'est chose faite avec ce film jubilatoire. XXXX
  17. Sujet : Suite à un flirt déplacé dans une région rurale de l'Espagne franquiste, deux familles s'affrontent et se vengent en assassinant leurs ennemis. De nos jours, cette haine va encore mener au drame. Le cinéaste Carlos Saura ne révolutionne pas le cinéma en signant ce film à la facture classique, mais très efficace pour autant. Retrouvant le sens de la tragédie ibérique et chassant sur les terres d'un film comme "les saints innocents" (Mario Camus, 1984), le cinéaste parvient à nous intéresser à son histoire pourtant assez classique de haine et de vengeance entre deux familles. Tout d'abord parce que les acteurs sont tous formidables (à noter que l'on découvre enfin les réels talents dramatiques de José Garcia). L'exposition de l'histoire est assez prenante, puis la tension monte progressivement jusqu'à l'explosion de violence finale et un massacre impressionnant car filmé de manière sèche (un peu à la manière de Chabrol dans "la cérémonie"). Alors, bien sûr, les esprits chagrins diront que ce film est anachronique et qu'il aurait très bien pu avoir été réalisé il y a vingt cinq ans, ce qui n'est pas faux. Pour autant, on aimerait voir des oeuvres de cette qualité plus souvent. XXX
  18. Sujet : Une interprète de l'ONU surprend une conversation où il est question d'assassiner un chef d'Etat africain. Elle est alors poursuivie. Thriller sous Prozac. Que peut-on attendre de nos jours d'un cinéaste comme Sidney Pollack ? Depuis plus de 15 ans maintenant, il n'est plus que l'ombre de lui-même et malheureusement ce nouvel opus en est la triste confirmation. Filmé sans ambition, sans envie, de manière totalement dépassionnée, cet "interprète" est un film poussif qui n'arrive que très rarement à nous intéresser. Tout d'abord parce que son intrigue n'est guère exaltante, ensuite, parce que le cinéaste a fait l'erreur de dynamiter sa critique politique en parlant d'un pays fictif. Cela amoindrit considérablement son discours, par ailleurs fort convenu. Nicole Kidman fait ce qu'elle peut pour avoir l'air concernée, tandis que Sean peine . Est à sauver une scène assez stressante à bord d'un bus piégé. C'est durant ce quart d'heure de film que l'on retrouve la patte d'un cinéaste qui a su si bien parler de paranoia dans ses films engagés des années 70. Un temps où les cinéastes avaient un message à livrer au spectateur et pas seulement un simple divertissement mou du genou. X http://www.notrecinema.com/images/films/interpreter.jpg
  19. Crazy movie. Stephen Chow revient ici avec un film encore plus ambitieux que son déjà culte "Shaolin soccer". Effectivement, le budget alloué à cette comédie est bien plus conséquent et cela se voit à l'écran. Le cinéaste nous en met plein la vue durant toute la projection avec un nombre impressionnant d'effets spéciaux, globalement réussis. Mais la plus grande réussite de Chow est d'avoir réalisé le premier vrai cartoon live. Car, même si le cinéaste brasse les références et si son film lorgne tour à tour sur la comédie musicale, le film de triade, le film à la Shaw brothers, c'est avant tout à un gigantesque cartoon qu'il fait penser. Si la totalité du film n'est pas homogène et que certaines scènes paraissent plus poussives que d'autres, on doit bien avouer que l'on rigole beaucoup grâce à des gags très nombreux et totalement farfelus. Le cinéaste n'a jamais peur du mauvais goût et du trop plein. Il parvient à créer des personnages féminins hilarants qui resteront dans les annales. De la grosse déconne sur pellicule pour rire entre potes. XX
  20. Après un début très "iranien", c'est à dire tourné sur le mode du reportage néo-néoréaliste à la Kiarostami, le cinéaste se démarque de ses compatriotes en réalisant une oeuvre assez étrange et plutôt inclassable. Mélangeant sans cesse humour à froid, images macabres et scènes plutôt oniriques, l'auteur finit par emporter le morceau. L'histoire de ce laveur de morts qui se retrouve sans personne pour le laver alors que son heure approche est plutôt originale, mais c'est surtout son traitement qui l'est. Le cinéaste multiplie les scènes absurdes et métaphoriques avec un vrai sens esthétique. La caméra est même souvent en mouvement (rare dans les films de cette région) et le cinéaste s'autorise quelques scènes à la "ring" (toute proportion gardée quand même). On n'est donc pas devant un chef d'oeuvre ultime, mais l'ensemble est suffisamment singulier pour attirer notre attention. XXX
  21. sujet : Une jeune femme est engagée dans un laboratoire mystérieux où elle tombe sous le charme de son patron... Le reste, j'ai pas compris. Comment réaliser un film d'atmosphère lorsque l'on est incapable de créer une ambiance ? C'est la question que je pose à Diane Bertrand qui a un certain savoir-faire au niveau de la composition des plans et notamment du cadre, qui sait aussi filmer les peaux moites et tremblantes de désir, mais qui, pour autant, n'arrive qu'à de très rares moments à créer une atmosphère mystérieuse. Ainsi, après un début qui nous laisse dans l'attente d'un devenir, le film n'en finit plus de reculer les limites de la non narration, jusqu'à basculer dans le vide absolu. On ne saura rien de ce qui se passe à l'écran, on ne nous donnera pas l'ombre d'un indice et surtout...on s'en fout parce que l'on dort depuis un bon moment déjà. Les acteurs (et surtout l'actrice) sont dépourvus de charisme et aucune apparition ne se justifie vraiment. On regarde alors un joli livre d'images désincarnées qui n'arrivent même plus à faire sens. La dernière scène, dans un autre contexte, aurait été magnifique, mais il faut bien avouer que cette version modernisée des "Chaussons rouges" n'est guère passionnante. Une grosse déception. X
  22. Brigitte Rouan revient avec cette comédie bourgeoise parisienne qui a au moins le mérite de prendre des directions assez inattendues. Le générique laisse carrément craindre le pire avec une pseudo scène de comédie musicale à la Jacques Demy (sans nul doute les scènes les plus ridicules et Z du film). Par la suite, le ton d'ensemble est plutôt sympathique et se laisse regarder sans déplaisir grâce à une excellente Carole Bouquet et à une brochette de seconds couteaux bienvenus (Castaldi est vraiment drôle et on apprécie de retrouver quelques vieilles gloires du cinéma bis français comme Aldo "la classe" Maccione et Bernard Menez). On rit un certain nombre de fois et la fable contée est plutôt convaincante. C'est nettement moins le cas de la mise en scène, vraiment très plate et qui n'arrive pas à mettre en valeur un script qui méritait un autre traitement. On passe donc un agréable moment, qui sera vite oublié. X [img]http://www.ecranlarge.com/images/cinema/fiches/affiches/c75cf91bf36d94540098a3bb5049ed50.jpg[/img]
  23. Saluons le grand retour de John Waters avec un film trash tel qu'il sait si bien les faire. Ici, pas l'ombre d'un doute, le cinéaste laisse libre cours à son mauvais goût le plus total. Prenant appui sur une histoire très proche de celle du "Frissons" de Cronenberg (la propagation d'un virus qui déchaîne les pulsions sexuelles de ses victimes), le cinéaste ne se donne aucun interdit et nous pond un sommet de vulgarité hilarante. C'est bien simple, aucune phrase n'est "normale", pour le plus grand plaisir des amateurs de film bis. Les acteurs s'en donnent à coeur joie et sont excellents dans le registre outrancier. L'ensemble est donc à mourir de rire, pour toute personne ayant le bon goût d'aimer le plus total mauvais goût. On imagine déjà d'ici les bonnes mères de famille scandalisées par la teneur de ce petit bijou qui ne dépasse jamais le niveau de la braguette. Le cinéaste a monté son film (enfin façon de parler) comme s'il s'agissait d'un acte sexuel avec un véritable crescendo dans le n'importe quoi, avant de finir dans un ultime jet de sperme jeté à la face des spectateurs. Le cinéaste n'hésite pas à chier (littéralement dans le film) sur une certaine Amérique croyante et puritaine détestable. On s'associe à John Waters pour tirer la chasse. XXX
  24. Pour moi, la bombe annoncée et proclamée est surtout un pétard mouillé car la violence incessante est sans cesse atténuée par le montage cut et le noir et blanc. Franchement, on peut étriper n'importe qui, on s'en fout grave
  25. Et si la relation dont je parle était sexuelle ?
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