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The Wall

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Tout ce qui a été posté par The Wall

  1. Merci à Nicklezob pour toutes ces infos intéressantes à propos des mondos.
  2. De nombreuses choses sont à mettre à l'actif de ce "Sin city". Tout d'abord, c'est une des rares fois où le cinéma ressemble vraiment à une BD puisqu'on croit voir les cases défiler sous nos yeux. Ensuite, le cinéaste a voulu respecter le style expressionniste de Frank Miller et cela donne au film un esthétisme léché absolument magnifique. On peut aussi reconnaître au film une qualité essentielle : malgré les nombreuses références, notamment au film noir, on a vraiment l'impression de voir un film qui ne ressemble à rien d'autre de connu. Alors pourquoi une note aussi timide ? Simplement parce que, sans remettre en cause les qualités du métrage, il faut se rendre à l'évidence : les histoires de Miller ne m'intéressent pas. N'aimant pas beaucoup le "film noir", toutes les références m'indiffèrent au plus haut point. Et il faut évoquer cette irritante voix off qui ne cesse de dérouler son flot de réflexions inutiles. C'est bien simple, elle ne s'arrête jamais, même pas pendant les scènes d'action. De plus, Rodriguez a réalisé un montage très découpé qui suit parfaitement la BD mais qui oublie l'essentiel : dans un film, on a besoin d'une respiration. Ici, tout s'enchaîne trop vite et il n'y a pas de hiérarchisation des événements : on passe autant de temps à voir un personnage boire ou à découvrir la mort d'un "héros" du film, c'est à dire quelques secondes. Du coup, même les scènes de violence, pourtant extrêmes, sont des pétards mouillés. C'est bien dommage car les trois histoires se tiennent, sans être passionnantes. Bref, ce n'est pas un film pour moi, se passant dans un univers qui m'ennuie. X
  3. Sujet : un père et son fils sont sur les routes de France....pour soigner leurs blessures ? On n'attendait absolument rien de ce deuxième film du Robin des bois Maurice Barthélémy, tant l'histoire paraissait convenue et sans intérêt, mais aussi à cause d'une affiche et d'un titre repoussoirs. La surprise est donc totale et ceci dès le générique car le comédien montre d'emblée son ambition en matière de mise en scène. La photographie est plutôt travaillée et l'auteur utilise judicieusement le format scope. Mais ce qui se voit assez rapidement, c'est la complicité magnifique entre le petit garçon et Alain Chabat. On est immédiatement mis en présence d'un père et de son fils et on y croit parfaitement tant les deux acteurs sont confondants de naturel. Le gros point fort du métrage est que le cinéaste a fait le choix de traiter son histoire de manière pudique, sans jamais en rajouter. Il a fait sienne la maxime qui veut que souvent : "moins, c'est mieux". Ici, l'histoire est basique et le cinéaste se contente de capter les petits riens de l'existence, tout en nous faisant partager les émotions de ses personnages blessés. La fin du film nous plonge dans une émotion diffuse, à fleur de peau, qui touche finalement au plus profond de notre être. Un formidable poème d'amour dédié à la relation père-fils. XXX [img]http://www.georgeslambert.fr/acteurs/portrait_images/AffichePapa.jpg[/img]
  4. Je ne suis pas un grand spécialiste du mondo, mais il me semble que celui-ci est le premier du genre. Le procédé employé est toujours le même. On suit un certain nombre de reportages censés comparer les hommes et les animaux et montrer les hommes sous un angle peu flatteur. L'ensemble est une succession de contre-vérités et de scènes voyeuristes assez absurdes, toutes teintées de sadisme et de cruauté, notamment envers les animaux (on voit des hommes tuer des requins en leur faisant avaler des oursins ) On notera tout de même une qualité que n'ont pas forcément les mondos ultérieurs : il y a un véritable effort de mise en scène et certaines séquences sont vraiment très inspirées comme celle des cranes humains sous l'eau (de quoi réjouir tous les amateurs de macabre). On n'est pas pour autant obligé d'adhérer au discours raciste et complaisant de ce "documentaire" ayant plus aujourd'hui valeur de document sociologique que réellement scientifique.
  5. Je rejoins les partisans du pour Dark Water. Film magnifique qui décrit avec une justesse rare les relations mère-fille. Par contre, on peut quand même se demander ce que cela va donner avec Walter Sallès aux commandes du remake. Même si c'est un grand cinéaste, il faut se méfier de ce genre d'opération marketing, d'autant que la sensibilité japonaise n'est pas vraiment la même que celle des latino-américains. Le mélange risque d'être grave.
  6. Comment évoquer ce chef d'oeuvre mieux que ne l'a fait Eric Draven ? C'est un véritable chef d'oeuvre contestataire dont la deuxième partie ressemble à un gros trip sous acide, tirant vers le fantastique le plus pur. La musique de Grateful dead et de Pink Floyd permet au final d'être parfaitement grandiose. L'apothéose dans l'art d'un cinéaste.
  7. On a connu Trey Parker plus inspiré (notamment lorsqu'il était aux commandes de South Park). Il affirme encore ici son goût pour la parodie et pour un total mauvais goût revendiqué haut et fort. Ainsi, il signe ici quelques scènes mémorables et parfaitement scandaleuses à l'ère du politiquement correct. Si vous voulez voir des marionnettes se bourrer la gueule, jurer comme des cochons, baiser dans toutes les positions possibles, vomir, ce métrage est pour vous. Pourtant, si on sourit de nombreuses fois, l'ensemble reste décevant. Tout d'abord parce que les marionnettes n'ont pas la force d'expression de personnages dessinés : on n'arrive jamais à oublier que l'on est devant des marionnettes et donc, on ne rentre pas vraiment dans le film. Ensuite, les auteurs, en ne choisissant pas vraiment de camp, manquent d'un véritable point de vue sur la situation politique actuelle. Même leur évidente parodie des films de Michael Bay finit par devenir aussi irritante que les originaux : musique patriotique insipide, clichés enfilés comme des perles. C'est drôle quelques minutes, mais cela devient vite lassant. Une bonne farce de potaches, sans plus. X
  8. Je rappelle ma critique de ce film, déjà postée sur d'autres forum il y a quelques temps de cela : Attention, artillerie lourde ! Sur un sujet délicat, le cinéaste Terry George a fait le choix de tourner un film très classique dans sa forme et peu audacieux dans son fond. Si le drame qui se joue devant nos yeux est forcément bouleversant car restant inconcevable pour toute personne normalement constituée, ce n'est pas grâce au cinéaste. Celui-ci réussit pendant environ 1 h 30 à maintenir une véritable tension dramatique tout en ne succombant pas au pathos. Même s'il suit les pas d'un homme au parcours exemplaire, il n'en fait pas des tonnes. Malheureusement, le film dure deux heures et dans la dernière demi-heure, l'ensemble devient plus manipulateur. Le cinéaste multiplie les scènes stressantes basées sur une éventuelle mort de la famille du personnage principal. Dès lors, il se fait insistant, convoque une musique omniprésente et enfile les scènes "dramatiques" pour nous faire pleurer. Las ! cela ne fonctionne pas car cela sent trop le calcul. Alors que l'ensemble du film est intéressant et reste d'une bonne tenue, le cinéaste n'a pas su se retenir et a manqué de finesse. Le sujet méritait mieux et un chef d'oeuvre reste à faire sur ce génocide proprement bouleversant. xx
  9. Lucas va faire cesser toutes les critiques qui lui ont été adressées depuis quelques années avec ce dernier opus bien plus convaincant et qui a le mérite de revenir aux sources du mythe Star Wars. Ici, pas de personnages stupides, pas d'effets spéciaux approximatifs dans lesquels étaient noyés des acteurs. On retrouve le charme de la première trilogie, tout d'abord en revoyant un certain nombre de personnages oubliés jusqu'alors. Ensuite, la noirceur tant annoncée est bien présente avec une histoire qui tire vers la tragédie antique. Pour autant, le cinéaste n'a pas oublié les fans d'action avec de très nombreuses scènes impressionnantes. C'est donc un spectacle intégral qui a le mérite d'assurer une harmonieuse transition avec l'épisode 4 dont on retrouve même l'esthétique en fin de métrage. Bref, Lucas a réussit à retrouver la recette miracle qui était la sienne dans les années 70-80. Il nous a permis de revenir longtemps en arrière lorsque l'on découvrait pour la première fois cette formidable première trilogie sur grand écran. C'était il y a longtemps...dans la galaxie très lointaine de notre enfance. XXXX
  10. The Wall

    House of Wax - Jaume Serra (2005)

    Ce n'est pas encore avec ce film que la maison de production Dark Castle va faire des étincelles. Ses produits sont souvent sympathiques ("la maison de l'horreur"; "le vaisseau de l'angoisse") ou parfois pathétiques ("13 fantômes"). Ce remake d'un classique de l'horreur des années 50 se situe plutôt vers le haut du panier, mais souffre d'un défaut majeur. De manière assez surréaliste alors qu'il n'y a que l'ombre d'un scénario, le film ne débute vraiment qu'après une introduction insipide qui dure près d'une heure. C'est bien simple, il ne se passe absolument rien et ce n'est même pas pour étoffer des personnages qui sont dépourvus de psychologie. On se balade dans l'Amérique profonde et on se demande bien ce que faisait le monteur qui a du s'endormir sur sa table de montage. Ce qui est bien dommage, car la suite est bien plus convaincante. Mélangeant le slasher movie et le survival, le cinéaste nous trousse un certain nombre de scènes très efficaces et bien saignantes (âmes sensibles s'abstenir). Le final est même très beau et impressionnant. De plus, voir la blondasse Paris Hilton poursuivie dans la forêt alors qu'elle n'est qu'en sous-vêtements, ça vaut son pesant de cacahuètes. X
  11. Après l'OVNI qu'était "lune froide", on pouvait être assez étonné que Bouchitey décide de revenir derrière la caméra pour réaliser un thriller dans le milieu littéraire. Pourtant, au fur et à mesure que le film avance, on peut se rendre compte de ce qui a attiré le réalisateur dans cette histoire teintée d'amour branque, de sado-masochisme et de fuite en avant. A partir d'une intrigue basique, le cinéaste arrive à nous intéresser tout le long à ses personnages. Le jeu décalé de Bouchitey sert finalement son rôle et il parvient à donner une certaine profondeur à ce personnage pourtant pathétique. L'ensemble est rondement mené malgré une mise en scène assez approximative et l'ombre terrible des films du passé. Car il est malheureusement impossible de ne pas penser à "Misery" (Reiner, 90) ou à "l'obsédé" (Wyler, 64), tant ce film y ressemble et ce n'est pas à son avantage. Reste une fin assez belle et notamment un dernier plan qui résume à lui seul le film. XX
  12. Sujet : 5 personnes trouvent la mort suite à l'effondrement d'un pont. Un ecclésiastique mène son enquête si cela est le fruit du hasard ou un acte divin. Téléfilm de luxe avec des stars, voilà ce qu'est ce "Pont du roi Saint-Louis". Il suffit de quelques minutes seulement pour prendre acte du massacre opéré par la réalisatrice. Tout ce qu'il ne faut pas faire est concentré sur les vingt premières minutes de ce métrage. Narration en voix off pour essayer de donner une cohérence à des images qui n'ont aucun sens, images d'une laideur et d'une fadeur à faire peur, comédiens en roue libre (il est vraiment pénible d'assister à la déchéance d'une actrice comme Kathy Bates qui est monstrueusement nulle dans ce film), reconstitution pseudo historique à laquelle on ne croit pas une seconde (les comédiens sont dans des beaux costumes neufs et des perruques ridicules). Le tout est mis en scène avec les pieds (et encore c'est faire injure à ces éléments corporels qui ont la difficile tache de nous porter toute la journée). Si les personnages principaux tombent tous dans un précipice durant le film, je suis pour qu'on balance la réalisatrice avec. O [img]http://lelievre.olivier.free.fr/image/le_pont_du_roi_saint_louis.jpg[/img]
  13. Je me présente : je suis The Wall, en référence bien sûr au film et à l'album des Pink Floyd. Puisque je suis un mur, je n'aime pas beaucoup parler de moi. Par contre, on peut s'appuyer sur moi....ou me pisser dessus. On peut aussi se lamenter sur mon mauvais goût cinématographique... mais on me mur mur que je suis déjà trop expensif alors je vous retrouve bientôt sur le forum.
  14. Ridley Scott revient en grande forme avec ce nouvel opus qui s'inspire autant de son "Gladiator" que de son "Christophe Colomb". C'est donc un formidable livre d'images guerrières que le cinéaste nous invite à feuilleter. Images d'une beauté renversante nous rappelant les tableaux somptueux aperçus dans son "Legend". La mise en scène est d'une efficacité diabolique et le cinéaste tire le meilleur parti possible de ses costumes, de ses décors et de ses effets spéciaux (que l'on devine numériques, mais qui ne se trahissent jamais en tant que tel). L'histoire contée est sans doute trop linéaire et souvent trop simple (on cherche un semblant de psychologie des personnages sans vraiment la trouver), mais le cinéaste a eu le mérite de renvoyer dos à dos tous les intégrismes, sans tomber dans la facilité du bien contre le mal. Ridley Scott en profite pour montrer l'absurdité des guerres faites au nom des religions et stigmatise les dérives sanglantes, aussi bien du catholicisme que de l'Islam. Ce n'est pas une position prudente, mais de réel bon sens. Alors, bien sûr, on trouve quelques scènes un peu "trop" (trop d'honneur, trop d'exagérations et d'erreurs sur le plan historique), mais en même temps le film parvient à son but en nous faisant voyager pendant 2 heures et 20 minutes dans cette époque souvent méconnue. Et on y croit...c'est le principal. XXX
  15. Sujet : Une femme part en Amérique latine afin d'adopter un enfant. Parallèlement, on suit l'histoire d'une mère et de son enfant qui ont du mal à joindre les deux bouts dans cette région difficile du monde. Après avoir vu "Holy Lola" de Tavernier sur le même thème, on pouvait se demander ce que le cinéaste apporterait de neuf au sujet. Las ! ce film est meilleur que celui du metteur en scène français car il ne tombe pas dans la facilité ni même dans le racolage facile. Ainsi, le film est sobre et austère, mais il reste tout le temps intéressant. Sans tomber dans le didactisme, il nous montre les efforts de cette femme pour devenir une mère, mais aussi la situation désastreuse dans les pays d'Amérique latine. Le cinéaste parle de trafic d'enfants, de gamins des rues et des sniffeurs de colle tout en restant en retrait, avec une pudeur bienvenue. De même, il laisse le spectateur décider de la fin de son film en stoppant son histoire au moment crucial. Chacun peut ainsi se faire son idée. Les images sont belles et assez crépusculaires, malgré un gros grain disgracieux et le film est dominé par la présence toujours envoutante de la superbe Carole Bouquet qui se présente ici sans maquillage. Un beau rôle pour un film qui se révèle poignant. XX / XXX
  16. The Wall

    Shizo - Guka Omarova (2004)

    le film est actuellement en salles (surtout dans le réseau art et essai). Par contre, il date bien de 2004 (délai d'arrivée jusque dans nos salles).
  17. sujet : une rock star déambule dans la forêt et dans une maison avant de se faire sauter le caisson. De l'art de se faire chier en 90 minutes. Pourtant amateur de cinéma radical et parfois extrêmement chiant, je suis resté à la porte de ce "last days" qui, il est vrai, ne me tentait guère. N'étant pas le moins du monde fan de Kurt Cobain et n'étant même pas touché par sa fin suicidaire, je restais curieux de voir ce que Gus van Sant allait en tirer. Et finalement, j'ai vu beaucoup de cheveux sales, beaucoup de nuques et beaucoup de verdure pour....rien. N'ayant visiblement rien à dire, le cinéaste a choisit d'épurer au maximum son film. La tentative est louable, mais on n'est pas obligé d'apprécier et l'on est en droit de trouver cela parfaitement vain et poseur. Suivre les déambulations d'un personnage qui marmonne quelques syllabes durant 1 heure et trente minutes, c'est pas vraiment passionnant, d'autant qu'on cherche en vain un sentiment de désespoir qui pourrait expliquer le suicide. Michael Pitt reste planqué derrière ses cheveux pendant tout le film et nous livre une prestation de camé de plus. Rien de bien sensationnel. Même la furie Asia Argento est sous-employée. Finalement, le cinéma de Gus van Sant n'a jamais autant ressemblé à celui de Sharunas Bartas, et ce n'est pas un compliment dans ma bouche. 0 [img]http://www.cadrage.net/lastdays.gif[/img]
  18. Sujet : On recherche un certain Anthony Zimmer, grand spécialiste du blanchiment d'argent sale. Pour le protéger, sa petite amie décide de piéger un inconnu rencontré dans le TGV : désormais, tout le monde va croire que c'est ce quidam qui est Anthony Zimmer. Pas grand chose à dire sur ce petit film commercial tout à fait sympathique. Le scénario est plutôt agréable à suivre, la mise en scène est appliquée, bien que trop sage et classique. Les acteurs sont tous au diapason d'une Sophie Marceau toujours resplendissante. L'ensemble est donc un divertissement qui ressemble fort à ceux que l'on voyait le dimanche soir à la télévision dans les années 80. Un retour vers le polar classique à la Verneuil ou à la Lautner. Pas de quoi jubiler, mais le contrat est rempli. XX [img]http://eur.i1.yimg.com/eur.yimg.com/i/fr/mov/an/affic1.jpg[/img]
  19. Sujet : Un jeune couple reçoit un autre couple plus âgé à diner. La soirée se passe très mal. Dans la nuit, Alain (Laurent Lucas) découvre que c'est un lemming (hamster) qui bouchait l'évier de sa cuisine....Les événements étranges vont ensuite se succéder. Dominik Moll confirme une fois de plus tout le bien que l'on pense de lui avec ce nouvel opus. Il a ainsi créé un univers proche du fantastique dans "Harry, un ami qui vous veut du bien" et dans "Qui a tué Bambi ?" (dont il était le scénariste et superviseur). Il creuse encore ce sillon dans ce "Lemming" particulièrement étrange où il parvient à faire glisser le quotidien vers le fantastique. A partir d'un dérapage initial, le scénario prend l'allure d'un cauchemar éveillé où les personnages se retrouvent tout d'un coup face à eux-mêmes et à leurs angoisses existentielles. Ainsi, derrière les façades trop lisses se cachent d'indicibles secrets, mais aussi derrière ce masque social qui se fissure peu à peu durant le film. Une fois que la comédie du bonheur cesse (les personnages n'arrêtent pas de répéter que "tout va bien" comme pour mieux se rassurer) et que les masques tombent, les personnages se retrouvent face à face avec leur condition humaine misérable et mortelle. S'inspirant de la première partie du "lost highway" de Lynch, le cinéaste filme des couloirs vides et des coins sombres afin de mieux y engloutir ses personnages. Un bel échafaudage narratif qui passionne de bout en bout et qui file même la trouille parfois. Les acteurs sont tous irréprochables. Une bien belle surprise. XXX [img]http://www.avoir-alire.com/spip/IMG/arton6407.jpg[/img]
  20. Je n'ai malheureusement toujours pas vu "3 histoires de l'au-delà", je ne pourrai donc pas faire de comparaison.
  21. Sujet : Un jeune homme habite chaque jour dans une maison différente, pendant que les propriétaires sont absents. Un jour, il rencontre dans une maison une femme malheureuse qui décide de le suivre.... La maturité va bien à Kim Ki-Duk. Même si on appréciait déjà ses premiers films totalement déjantés et hystériques, il faut dire que la zen attitude lui convient aussi parfaitement. On sent le cinéaste apaisé depuis le formidable "printemps, été, automne, hiver...et printemps". Ici, ses personnages et son film sont carrément en apesanteur, plus légers qu'une plume. A partir d'une histoire très simple, mais déjà assez barrée, le cinéaste s'est lancé un défi difficile à relever : celui de confronter deux personnages qui ne se parlent jamais (sauf dans la très belle scène finale du film). Tout passe donc par les regards, les poses des corps et une sensualité étouffante. Le tout est soutenu par des images magnifiques et une musique sensuelle en diable. Pourtant, le film n'est en rien poseur et le cinéaste ne s'est pas départi de son humour, présent à chaque instant d'un métrage qui étonne sans cesse jusqu'au final totalement original et franchement décalé. Un état de grâce qui prouve que le cinéaste (pourtant très prolifique) a encore plus d'un tour dans son sac pour nous étonner. XXXX [img]http://www.cineasie.com/CinemaKorea/AdresseInconnue/Locatairesp.jpg[/img]
  22. Sujet : Shizo a 15 ans et doit se débrouiller pour vivre. Il cherche des boxeurs pour des combats clandestins. Un jour, un boxeur meurt sur le ring en confiant à Shizo une mission : aller porter à sa femme le montant de sa prime... Voilà un premier film tout à fait prometteur. Avec une histoire très simple de passage à l'âge adulte, la cinéaste parvient à nous intéresser. Son film est tout d'abord formellement impeccable, bénéficiant d'une très jolie photographie et d'une musique très agréable. Ensuite, les acteurs (pas tous professionnels) sont vraiment bons et nous permettent de suivre le parcours de leur personnage avec plaisir. Le film permet aussi de se faire une idée de la situation économique et sociale du Kazakhstan, parfaitement désastreuse. Pourtant, la cinéaste ne verse pas dans le misérabilisme facile et termine même son film sur une jolie note d'espoir. C'est donc un premier essai transformé et je n'ai rien à reprocher au métrage. C'est juste que j'ai l'impression que le film a été vite vu et que je l'oublierai aussi vite. XX / XXX [img]http://www.zootropefilms.fr/images/ShizoAccueil2.jpg[/img]
  23. Sujet : 3 segments produits par Hong-Kong, Corée du sud et le Japon. Nouvelle cuisine : une femme trouve une recette un peu spéciale qui permet de rajeunir. Coupez : un figurant séquestre un metteur en scène et sa femme afin de se venger. La boite : une jeune femme rêve qu'elle finira enterrée vivante dans une boîte... Attention ! Ceux qui attendent de frissonner pourront attendre longtemps car "3 extremes" est plus un champ d'expérimentations pour trois auteurs qu'un réel film d'horreur. Certes, les histoires ont toutes une base horrifique, mais chaque cinéaste semble s'être évertué à en détourner le potentiel horrifique afin de créer une oeuvre personnelle. Comme chaque cinéaste a sa personnalité propre, il ne faut donc pas chercher de cohérence entre les trois segments proposés ici, tous très différents. Le premier de Fruit Chan joue à fond la carte du dégoût et y arrive souvent. Sa métaphore sociale n'est pas inintéressante et se révèle finalement plutôt corrosive. L'ensemble laisse une étrange impression (assez désagréable, mais c'est le but recherché). Le second segment de Park Chan Wook est le plus formaliste des trois. Une beauté esthétique au service d'une histoire d'un sadisme assez rare. On peut être hermétique à cette stylisation de la violence, mais l'ensemble est formellement magnifique. Le dernier segment est signé Takashi Miike. Ici, le cinéaste se rapproche plus de Lynch que de son hystérie habituelle. Son segment est visuellement magnifique et psychologiquement intéressant. C'est aussi le segment le plus lent et contemplatif (on note une belle utilisation du silence). L'ensemble est donc très hétérogène mais d'un réel intérêt artistique. Prétentieux diront certains (et ils n'ont pas tout à fait tort non plus). XXX [img]http://www.cineasie.com/CinemaKorea/3Extremes/3ExtremesAffiche.jpg[/img]
  24. Après l'efficace "Nid de guêpes", Florent Siri a obtenu son passeport pour les Etats-Unis où il a tourné ce film avec Bruce Willis. Il reprend ici les bases du scénario de l'autre film en confrontant des petites frappes avec le grand crime organisé, le tout se déroulant encore dans un lieu clos. Pourtant, le scénario prétexte est moins convaincant ici. Tout d'abord parce que le hasard est trop souvent sollicité. Ensuite, parce que l'idée d'accumulation et de surenchère n'était pas forcément un bon choix (au lieu de créer une atmosphère tendue). Le film est assez intéressant et efficace, mais au bout d'une heure vingt, on commence à trouver le temps long et on note un certain essoufflement au niveau de l'intrigue. L'ensemble patine quelque peu et le final n'est pas forcément à la hauteur. De plus, même si il est très bien, on commence à en avoir assez de voir Bruce Willis incarner toujours le même type de personnage (héros traumatisé, blessé moralement puis dans sa chair). Au total, on passe un agréable moment, mais le tout est parfaitement vain et confine à la perte de temps. X
  25. Une comédie farpaite ! Alex de la Iglesia confirme de film en film son talent et sa verve corrosive. Ici encore, il dégomme tout sur son passage : le mâle dominant, la superficialité de notre société de consommation uniquement fondée sur l'apparence, mais aussi la frustration des gens au physique ingrat. Ici, pas de personnage positif auquel le spectateur pourrait se raccrocher. Nous sommes dans un monde horrible où nous sommes, au mieux, des clowns (voir le final surréaliste). Le cinéaste multiplie les gags savoureux et n'hésite pas à trancher dans le vif, avec un mauvais goût parfaitement maîtrisé. Mais ce qui frappe le plus en voyant cette oeuvre, c'est son excellente mise en scène que n'aurait sans doute pas renié le maître Hitchcock. Le tempo comique est également millimétré et tout coule de source. Bref, c'est une comédie que tous les amateurs d'humour méchant se doivent de voir. Avec une certaine dose de misanthropie, parions que vous éclaterez souvent de rire. XXX
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