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La chambre verte - François Truffaut - 1978


Jeremie

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Après la mort de sa femme et après avoir traversé la première guerre mondiale, Julien Davenne n'est plus le même homme. Tuteur d'un garçon sourd-muet, et journaliste pour le journal "Le globe" où il écrit les rubriques chronologiques, il ne semble plus concerné par les plaisirs de la vie, ni le monde qui l'entoure. En réalité, Julien met toute son âme à l'élaboration de "la chambre verte", une pièce où il peut ériger à l'abri des regards le culte qu'il voue à sa femme décédée. Lors de la vente d'une bague, il rencontre Cecilia, une jeune fille qu'il avait connu quelques années auparavant. Elle déclare elle aussi avoir vécu une expérience surnaturelle comparable à celle de Davenne, qui aurait vu sa femme au moment de sa mort, alors que celle-ci se trouvait à des kilomètres...

 

J'ai été totalement séduit par ce Truffaut assez "autre", d'une noirceur inhabituelle et quelque peu freiné à l'époque par un échec retentissant. Il faut dire que même si Truffaut ne se vautre jamais dans la complaisance (on est pas dans Macabro ), La chambre verte est un film habité par le deuil, de ses couleurs blafardes en passant par l'austérité redoutable des décors et des figures. En adaptant Henry James, l'auteur y apporte subtilement la question de la place des morts dans notre société et le regard qu'on y pose : faut-il oublier ou alimenter sans cesse la mémoire ?

Et la place d'une telle question dans un climat d'après guerre évoquant une crypte à tombe ouverte est fort judicieuse...

Le film n'est tout de même pas exempt de longueurs, Truffaut a un jeu rigide pas toujours très adroit (face à une Nathalie Baye apportant la fraîcheur au milieu des tombeaux), mais il y a tout de même une puissance singulière qui émane de certaines visions, comme celle de cette chapelle éblouie par les cierges. Et la musique de Jaubert y est pour beaucoup. Très beau.

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Est-ce que c'est ce film qui contient une scène dans laquelle on voit un vieux (?) monsieur (avec des lunettes et des cheveux blancs, me semble-t-il, mais mes souvenirs sont flous), visiblement dérangé, qui (sous le regard d'au moins une ou deux autres personnes) repeint sa chambre pour une raison dont je ne me souviens plus ?

 

Si non, est-ce que cette description, ô combien décousée et incomplète, rappelle quelque chose à quelqu'un ?

 

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