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[SERIE] Boardwalk Empire


Dino Velvet

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La chronique sombre et violente du développement d'Atlantic City dans les années 20, lors de l'émergence des premiers casinos dans un climat de Prohibition, qui donnera naissance à la Pégre. Nucky Thompson, le trésorier du parti Républicain -qui dirige la ville- est en réalité celui qui tire toutes les ficelles et qui joue sur plus d'un tableau à la fois pour arriver à ses fins. Argent sale et corruption sont au rendez-vous, en passant par Chicago et New York...

 

Je ressors mon avis sur la première saison

 

Un poil déçu !

 

Disons que j’ai trouvé ça moins probant que d’autres créations HBO.

 

C’est une série dont on a énormément parlé, j’en attendais donc sans doute un peu trop.

 

Ces précisions faites, ça reste quand même une œuvre d’une grande qualité

 

Scénario bien ficelé. La foultitude de personnages est super bien gérée et le show réserve plein de petits moments magiques.

 

Personnages bien écrits et qui se dévoilent progressivement (Boardwalk Empire est une série qui requiert une certaine patience).

 

Intéressant de constater comment tous les protagonistes sont marqués par des fêlures, des blessures plus ou moins récentes et toujours à vif

 

Nucky Thompson est traumatisé par la perte de ses proches (femme et enfant) et un père tyrannique (la maison !), Eli Thompson rumine depuis longtemps le fait d’avoir à vivre dans l’ombre de son frère, Jimmy Darmody est irrémédiablement marqué par son expérience sur le champ de bataille, Richard Harrow (Jack Huston, la révélation de la série) porte la Grande guerre dans sa chair, Gillian Darmody a vécu une relation pédophile, etc.

 

Casting monstrueux.

 

Ça m’a fait super plaisir de voir Buscemi à la tête de la série. Peut-être le rôle de sa vie, en tout cas une juste récompense pour un acteur méritant, trop souvent cantonné aux seconds couteaux.

 

J’adore son jeu bien particulier, unique

 

Je surkiffe le plan du générique où on le voit de dos, trimballant sa dégaine dégingandée jusqu’à la promenade d’Atlantic City

 

La série est truffée de seconds rôles terribles : Kelly McDonald est juste parfaite en Margaret Schroeder, Michael Shannon sait toujours aussi bien incarner les persos borderline, Stephen Graham campe l’un des meilleurs Al Capone vus à l’écran, Michael K. Williams n’a pas perdu sa classe depuis Sur écoute, …

 

J’ai eu peu de mal avec Paz de la Huerta mais elle colle au rôle (pas sûr que ce soit un rôle de composition d’ailleurs … ).

 

Le production design enfonce tout !

 

Les décors et costumes sont beaux à crever !!!

 

(En passant : ça vaut carrément le coup de découvrir la série en Blu-Ray)

 

Reconstitution historique épatante (faut dire aussi que le budget est là, rappelons que le premier épisode a englouti 18 millions de dollars à lui tout seul ), tant visuellement qu’au niveau de l’ambiance (on s’y croirait).

 

Un truc à voir

 

Et on passe à la saison 2 ...

 

Y’a pas à tortiller : c’est moins bon que d’autres productions HBO

 

C’est bien, mais moins emballant que d’autres séries issues de la chaîne câblée.

 

L’abord est plus difficile, la dimension émotionnelle un peu moindre.

 

Et puis il manque le je-ne-sais-quoi qui aurait propulsé le show vers de plus hautes sphères

 

Attention, ça reste une bonne série hein, ne serait-ce que pour l’hallucinante qualité de la reconstitution historique (ces décors ! ces accessoires ! ces fringues sublimes !).

 

Et puis le casting est toujours mortel : Michael Kenneth Williams (Omar !), Jack Huston (foutrement bon) et maintenant un excellent William Forsythe en mode cabotinage plus ou moins contenu.

 

Et puis, à l’instar des Soprano, la série prouve qu’un sempiternel second couteau (Buscemi, comme Gandolfini jadis) peut occuper très joliment le devant de l’affiche et porter un gros truc sur ses épaules.

 

Un second cru plus âpre (le show n’hésite pas à dézinguer des personnages importants) et quelques scènes mémorables (Chulky White en prison, l’escapade forestière de Richard Harrow).

 

Je signe pour la saison 3

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  • 4 months later...
  • 2 years later...
ps : incroyable que le sujet sur cette série n'ai que 2 posts

 

Je ne puis que plussoyer tant la série, dans ses meilleurs moments, est parvenue à se hisser au niveau des meilleures prods HBO - The Wire et Les Soprano en tête.

Penser qu'elle reste à ce point méconnue, tandis que des Walking Dead, Game of Thrones ou Breaking Bad rameutent tous les suffrages, laisse songeur...

 

Boardwalk Empire, c'était : une ambiance qui ne tourne pas à la reconstitution factice. Des persos géniaux et jamais manichéens. Des acteurs d'une justesse remarquable. Des scènes qui s'inscrivent comme des classiques du genre. Un ton très particulier qui oscille entre brutalité et poignante mélancolie. Quatre premières saison qui tutoient le high-level la majeure partie du temps...

 

Jusqu'à cette maudite 5ème saison (la même qui a torpillé The Wire dans sa dernière ligne droite) qui prend le contre-pied de presque tout ce qui a précédé en matière de qualité !

La parfaite alliance de la sécheresse de la narration et de la fluidité de la mise en scène laissant ici place à une incompréhensible lourdeur démonstrative.

 

Presque rien ne fonctionne : comme si les auteurs, sentant la fin du show arriver, se dépêchaient de boucler leurs intrigues en ayant recours à des facilités et raccourcis indignes d'eux (comme ces insupportables flash-backs récurrents qui expliquent ce qu'on avait déjà fort bien compris).

Et il faut attendre quelques séquences éparses du dernier épisode pour, enfin, ressentir un peu d'émotion (là où quasiment chaque épisode de la série possédait SA scène marquante).

 

Tristesse et colère d'ainsi voir échouer dans le finale un titre qui promettait de s'inscrire au panthéon du genre...

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