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En Chair et en Os - Pedro Alomodovar - 1997


Florent

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Victor Plaza vit une nuit d'amour avec Elena, qu'il vient de rencontrer. Mais, lorsqu'il se présente chez elle quelques jours après leur brève rencontre, ce n'est pas lui qu'Elena attend mais son dealer. L'intrusion de deux policiers au sang chaud dans leur histoire complique la situation, au point de bouleverser la vie de chacun.

 

Plus je découvre la filmographie d’Almodovar, plus j’apprécie son style. Ses films sont emprunts d’un érotisme incroyable (ceci est certes une vérité établit depuis bien longtemps mais c’est tellement vrai alors je ne me gêne pas) ainsi qu’une justesse dans la description des relations humaines, et ce « En chair et en Os » ne déroge pas à la règle.

 

Le film s’ouvre sur un flashback avec Penelope Cruz en pute (mais ça on le sera bien après) sur le point d’accoucher. L’intérêt de ce prologue est autant scénaristique que visuel. Puisque Almodovar fait des longs mouvements de camera, sûrement à la louma, qui paraissent (à mon avis à l’opposé de son style mais à vrai dire je ne connais pas assez son œuvre pour juger) un peu inutile. On a surtout l’impression que Pedro se fait plaisir avec les sous de Bouygues (Production Ciby 2000 oblige) pour revenir à son style plus cousu contenant de très bonne idée de mise en scène ou de plan (le plan du cimetière, la succession de gros plan en adéquation avec le clic de l’appareil photo).

La musique est (comme toujours ?) sublime emprunte d’une mélancolie jubilatoire…

 

Bref un film à (re)découvrir qui je pense est un point charnière dans l’œuvre du cinéaste espagnol. Un film qui inaugure une période plus sombre, plus pessimiste mais toujours aussi flamboyante…Encore !

 

A noter que la scène qui illustre l’affiche du film m’a étrangement fait penser à la scène de sexe dans History of Violence de Cronenberg…et plus j’y réfléchis plus je me dis que leur œuvre ont des thématiques (la chair, le sang, le corps, le sexe,…) assez similaires

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  • 5 years later...

En pleine période Almo, je remonte le filon et redécouvre ce Carne Tremula (= la chair de poule, l'excitation charnelle qui parle si bien aux personnages, ce que le titre français n'a rien capté du tout) qui m'avait beaucoup marqué à l'époque...

Après l'overdose movidesque Kika et le plus sobre La fleur de mon secret, on sent quand même l'envie de se tourner vers autre chose : plus de mélo, plus de comédie...mais un film noir où les pulsions de tous les personnages sont érigées par la loi du désir (evidemment). Tout ça pour virer vers une tragédie inéluctable...

Ce n'est certainement pas son oeuvre la plus ambitieuse, mais le changement de ton séduit, tout en conservant la griffe indélébile de son auteur. Et il faut dire qu'il y filme la plus belle scène de sexe de sa filmographie...si ce n'est des 90's...et même plus encore

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