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Frightmare - Pete Walker (1974)


Superwonderscope

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Nouvelle collaboration entrePete Walker (à la prod et à la réalisation) et David Mc Gillivray au scénario (et co-produit par Tony Tenser). Cette fois-ci, Frightmare raconte l'histoire d'une jeune fille qui découvre que sa mère, enfermée 15 ans auparavant avec son mari pour cannibalisme, est peut etre en train de rechuter grave.

 

Sympathique petit shocker britannique, vite emballé en 85 minutes, Frightmare offre une vision bien décapante de la cellule familiale britannique.

 

Entre la mère psychopathe, cannibale amateure de cerveau, son mari amoureux mais terrriblement faible allant jusqu'à se faire enfermer à l'asile avec elle et la deuxième soeurette qui semble donner des signes de folie furieuse... la pauvre Deborah fairfax a fort à faire pour demeurer le seul point d'ancrage équilibré de cette famille psychotique.

 

Le film est mieux construit qu'à l'habitude chez Walker. Une réalisation plus soignée que House of Whipcord ou que Die Screaming Marianne. Moins d'effets tape à l'oeil et la photographie (qu'elle soit au naturel ou en intérieurs)plus professionnelle dans sa mise en images. On a droit à une étude de moeurs bien sentie dans la première partie du film. Le scénario cherche en fait à construire le relationnel entre chaque personnage sans sombrer dans la brutalité (de suite). Pour ensuite s'attacher à la duplicité de chacun et laisser éclater la violence des rapports et à l'encontre des protagonistes.

 

Côté effets chocs, il y a de quoi se mettre sous la dent. Une fourcHe en pleine tete, du crane percé, une tête défoncée...le gore y est discret mais bien présent.

 

La fin présente aussi une tournure inattendue, sorte de famille Adams du crime où les valeurs qui font la force de cette cellule afin d'éjecter l'élément perturbateur se trouve pervertie à ses propres fins meurtrières.

 

Au-dessus de tous, l'interprétation survoltée de Sheila Keith, une habituée de chez Pete Walker, qui donne ses lettres de noblesse à l'expression folie homicide. Tireuse de cartes de tarots, elle voit le mensonge et le futur pour mieux tirer partie de ses soi-disants clients et proies en devenir. ce qui donne à certaines scènes des ruptures de tons savoureuses avant la mise à mort.

 

On pardonnera une petite baisse de rythme au beau milieu du film ainsi que quelques incohérences scénaristiques (notamment sur les questions psychiatriques qui sont platrées n'importe comment en psychiatrie de bazar de l'hotel de ville). Tout cela pour se concentrer sur une oeuvrette moins innocente qu'elle n'en a l'air, dans une certaine veine (!) du shocker anglais aux racines sociales perverties. etun système social mal ajusté (thème repris à House of Whipcord, d'ailleurs, et son discours sur la peine de mort).

 

Vu en DVD Z2 UK de la Pete Walker Box. vo en mono deux canaux, 5.1 et DTS ( la piste DTS n'apporte pas grand chose si ce n'est une réduction minime du souffle mais la majorité des sons concentrés en central. peu de surround ou d'effets arrière notables), avec st anglais amovibles.

Une bande annonce, une bio (légère) de Sheila Keith et de Pete Walker. Ainsiqu'un commentaire de Pete Walker que je n'ai pas encore écouté.

 

 

La copie est en widescreen 1.85:1 et avec un transfert 16/9. De très belles couleurs, chatoyantes et chaudes dans les scènes d'intérieurs, un joli contraste dans les scènes de nuit (notamment celle de la baston à la sortie du pub), la copie y est vraiment très belle et pratiquement sans aucune marque du temps.

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