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Blindness - Fernando Meirelles (2008)


Florent

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Le pays est frappé par une épidémie de cécité qui se propage à une vitesse fulgurante.

Les premiers contaminés sont mis en quarantaine dans un hôpital désaffecté où ils sont rapidement livrés à eux-mêmes, privés de tout repère. Ils devront faire face au besoin primitif de chacun : la volonté de survivre à n'importe quel prix.

Seule une femme n'a pas été touchée par la " blancheur lumineuse ". Elle va les guider pour échapper aux instincts les plus vils et leur faire reprendre espoir en la condition humaine.

 

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  • 4 months later...
  • 1 month later...
La critique de notre ami Infernalia! :

 

http://culturopoing.com/Blogs/Cinema.php?Id=1131

 

Tres bonne critique, néanmoins il me semble que l'auteur se trompe un peu quand il dit

Blindness est une oeuvre eschatologique dont la portée messianique évidente s’illustre cependant hors de l’idéal chrétien, à travers un personnage d’exception semblant prêt à servir d’exemple et de guide pour les derniers survivants.

Au contraire, si Meirelles a l'intelligence de ne pas mettre la "lecture religieuse" du film au premier plan, qu'il préfere la distiller lentement et presque imperceptiblement tout le long du métrage, les évangiles n'en restent pas moins le point d'ancrage du scénario.

 

En cela l’héroïne fait figure de sauveur, prête à la dénégation d’elle-même et au sacrifice pour la survie de l’autre : dans Les fils de l’homme, Théo avait l’avenir du monde entre ses seules mains ; l’héroïne de Blindness devient quant à elle le guide de quelques uns

"Le guide quelques uns", n'est-ce pas d'abord le role qu'a tenu le Christ ? N'oublions pas le Christ, avant de devenir une figure universelle, a d'abord délivré son message a son peuple, le peuple Juif, et qu'il 'est ensuite répendu au cours des siecles. Il en va de meme dans Blindness ou "le femme du médecin" est une sorte d'élue malgré elle, et qu'elle finit par accepter son sort, jusqu'a ou vous savez (pour ceux qui ont vus le film).

 

Saramago a beau se déclarer athé (je ne sais pas quelles sont les positions de Meirelles sur le sujet, surement les memes), son récit n'en est pas moins travaillé de fonds en comble par de grandes figures Chrétiennes. Car n'oublions pas non plus la figure de Saint Paul qui est omniprésente dans le récit.

Saint Paul, avant de devenir un des principaux apotres, fut d'abord un persécuteur des premieres communautés Chrétiennes, et qu'il se convertit un jour ou il vit... une lumiere blanche qui le rendit aveugle pendant 3 jours (les 3 jours ou il est censé avoir "recu l'évangile") !

Bref, ce ne sont pas des références misent en avant par les auteurs, mais elles nourissent considérablement le récit, comme si Saramago et Meirelles comptaient sur l'intelligence du spectateur pour faire ressortir cette lecture, plutot que de la mettre en avant, plutot que de jouer les érudits.

 

A part ca, j'ai trouve ce film boulversant, d'une rare subtilité, autant dans son approche esthétique (jamais tape a l'oeil dans sa facon de jouer a l'image avec l'idée de cécité, je ne voudrais meme pas savoir ce qu'aurais fais un Fincher dans ce contexte) que dans son approche morale (jamais moralisatrice) et philosophique.

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