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Cette nuit je m'incarnerai dans ton cadavre - J.M.M - 1964


Jeremie

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Devenu fou et défiguré à la fin du premier film, Zè du cercueil revient ET IL EST PAS CONTENT !

Toujours apte à cracher à la face Dieu et des bien pensants, défenseur de l'enfant, il cherche à trouver la femme idéale, celle qui pourra lui donner le fils tant attendu. Il capture alors quelques jolies créatures à qui il fait passer d'horribles épreuves, et ceci en compagnie de son serviteur bossu. Ahlala, toute une imagerie

 

Encore plus fou que le premier, ce qu'on peut d'ailleurs deviner à la vision de l'étourdissante intrduocution un peu teaser sur les bords, nous annonçant un festival d'images macabres, de sévices, et de seins. En fin de compte, les promesses sont tenues et pas qu'un peu : en guise de point d'orgue de sa séquelle, Mojica Marins met en scène le cauchemar dont il a tiré son personnage fétiche, montrant le brave Zè trainé dans un cimetière par un zombie décharné, cimetière ou s'agite des cadavres fraîchement ressuscités.

Une visite au royaume des morts qui va lui faire découvrir un enfer haut en couleur (au sens propre comme au figuré !) : un festival de corps nus taquinés à coups de fourches et flagellés avec energie, dans ce qui constitue la vision la plus colorée et la plus folle de l'empire du diable.

 

Un peu longuet vers la fin (les divagations religieuses de Zè), le film grouille de bestioles peu ragoutantes (nombreux serpents et tarentules), que Marins fit découvrir attentivement à ses actrices hors plateau pour qu'elles ne puissent pas s'enfuir ; leur ordonnant de câliner des serpents et de lêcher des crapauds Mieux encore, la vingtaine (plus ?) d'araignées utilisées s'enfuirent du plateau, déambulant par la suite dans les environs.

Mais toute cette audace (on compte quelques scènes de violences inhabituelles pour l'époque, comme un égorgement au rasoir, un visage rongé à l'acide, des clous plantés dans la tête...) finira par être payante : Zè finira ses jours en reconnaissant l'existence de Dieu Putain de censure...

 

Entre ce film-ci et le tout récent film de Marins, Zè du cercueil réapparaitra de temps en temps dans la filmo de Marins, à la manière d'un guest. Il retrouve ses enfers dans L'éveil de la bête, organise une orgie cannibale dans Le monde étrange de Zé du cercueil...

On a hâte de découvrir ses nouvelles aventures

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  • 2 weeks later...

Un excellent film dans la catégorie "film d'horreur quasi-artisanal". Marins a vraiment une patte en tant que réalisateur et l'ambiance, morbide et atypique, est bien prenante. Le premier film, "A minuit je possèderai ton âme", est moins bien (plus fauché et un peu moins maîtrisé) mais très intéressant tout de même.

 

Le titre, c'est "A minuit..." et pas "Cette nuit...", non ?

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