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MONSIEUR OUINE

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Messages posté(e)s par MONSIEUR OUINE

  1. Bof, ce remake implicite du "Shadow of a doubt" de Hitchcock est une précieuse petite coquille vide.

     

    Décidément, Park Chan-Wook n'est l'homme que d'un seul film (seul son "Sympathy For Mister Vengeance" trouve grâce à mes yeux). Son dernier film m'inspire les même réserves que le reste de sa filmo ("Old Boy" en tête) : on ne sent chez lui aucun plaisir de raconter une histoire, juste une pure et vaine jouissance de mettre en scène. Le bon film étant celui qui parvient à allier les deux.

  2. Le truc qui me saute aux yeux en regardant ce petit panorama du cinéma horrifique mondial, c'est qu'une très très grande majorité des réalisateurs n'ont rien d'intéressant à dire sur la société dans laquelle ils vivent.

     

    La preuve, le seul film qui a, un tant soit peu un discours "social", est le film de Xavier Gens (un comble !)

     

    A quelques exceptions près, on a surtout des films qui parle de pipi, caca, de prouts et de sperme.

    Voir le nombre de segments qui se passent dans des chiottes...

    Si bien qu'on aurait pu retitrer le film "ABC's of Merde".

  3. Les points faibles. Ben faut rentrer dedans sinon c'est même pas la peine d'essayer. Faudrait que le père Rob file ses idées à un vrai scénariste.

    Perso, c'est ce que j'ai aimé dans celui-là, alors que je déteste les autres films de Zob Rombie : là il ne cherche pas à raconter, il se limite à un "trip atmosphérique". Et ça m'a suffit. J'aime bien le film comme il est et pour ce qu'il est, avec ses manques, ses qualités, ses références un peu lourdingues...

  4. J'ai globalement bien aimé, mais putain, ça ressemble à un mix de plus de 20 films de SF les plus connus produits ces 50 dernières années... On parle beaucoup de "2001" car c'est la références la plus évidente, mais on pourrait citer ...., ..., ..., ..., ... et ...

     

    Les citer serait raconter en large et en travers ce qui fait le sel de cette histoire, donc on jouera à ça plus tard. On pourrait juste parler de la première scène qui est un hommage assez clair à La Jetée de Chris Marker.

     

    Au final, y'a des trucs que j'ai trouvé excellents (la première heure, quand le mystère plane et que le film se déploie dans une élégante abstraction). Après, ça me plait moins quand il s'agit de résoudre les enjeux... C'est un film parfois diablement inspiré, mais régulièrement dénué d'âme (toutes ces idées qu'on a déjà ailleurs atténuent la portée du film).

    Passionnant et ponctuellement barbant.

     

    Bref, j'ai grave le cul entre deux chaises

  5. Comme d'hab avec Korine c'est ultra-déroutant, et on sait pas trop quoi penser du machin. C'est ultra-vulguos déjà, avec une complaisance totale dans l'univers du Spring Break

    Outch ! On a pas vu le même film, qui m'a semble très moral vis à vis de cette question.

    Tous les lieux communs sont énumérés dans les 3 premières minutes, après c'est la descente aux enfers. HK est indulgent avec ses personnages, mais pas avec cette "culture" qu'il traite comme ce qu'il est : un signe des temps et un phénomène inquiétant.

     

    Vendu comme un "stoner movie" bourrin et bas du front, Springbreakers est en réalité un film splendide et profondément spirituel, surprenant de bout en bout (Korine évite tous les clichés qu'on pourrait attendre de personnages aussi stéréotypés), admirablement bien écrit, dans lequel les personnages ne sont jamais méprisés.

     

    Formellement, c'est limite du Terrence Malick à la sauce psychotrope, montage éclaté, répétitions d'images, monologues intérieurs.

    J'en suis sorti défoncé et vraiment très ému.

    J'avais quitté HK sur le merdique "Trash Humpers", une sorte de pur film "Vice Magazine", frimeur, ricaneur, faussement malin, faussement malsain, sans aucune qualité ni ambition, et je le retrouve en plein état de grâce.

     

    Quant à la polémique "Faut-il laisser nos enfants aller voir ce films ?", je trouve que la promo du film est très maline et se joue très bien des ficelles marketing : Korine attire les spectateurs dans la salle avec le côté sexe/bling-bling, et leur balance un film profondément métaphysique.

    Un coups de génie.

  6. Bon, c'est officiel, on a perdu Terrence Malick. "A la merveille" est un film si sénile qu'on pourrait le re-titrer "A la (carte) vermeille".

     

    "A la merveille", c'est Malick en mode autoparodie. Casting épouvantable (hormis Javier Bardem qui s'en sort très bien), voix off nunuche, musique péniblement illustrative, prosélytisme lourdingue, tout ce qui était autrefois délicatement suggéré, élégamment révélé est désormais dit, déclaré, affirmé, redit. Bref, un Malick sans génie, sans tact, sans grâce.

     

    Et croyez bien que ça m'arrache la gueule de dire ça...

     

    Terrence Malick : R.I.P.

  7. Mon Claquage de Beignet de Gerardmer 2013.

     

    Quelque part entre "Blow Out", "Inland Empire" et "Amer" avec un côté Polanski early 70's. Un hommage cauchemardesque aux ingénieurs du son et aux recherches sonores expérimentales des séries B des 70's.

     

    Mieux vaut ne pas trop en savoir, mieux vaut découvrir le film le plus vierge possible. Berberian a eu le prix du jury cette année (ex-aequo avec The End, un film espagnol apocalyptico-sentimental sympatoche mais un peu mou du fion), bien qu'il aurait mérité d'avoir le Grand Prix.

     

    Impatient de le revoir.

  8. J'en suis sorti avec une grosse nausée.

    Longtemps que je n'avais pas été remué comme ça par un film. Antiviral a de gros défauts, mais il a réveillé en moi quelque chose de vraiment fort... Cette idée de la maladie virale (quelque chose d'apriori "étranger", impartial), vue sous l'angle de l'échange hyper-intime entre deux êtres.

     

    Je ne sais pas si le film touche à un tabou universel, ou si je me suis découvert un tabou que j'ignorais porter, mais je suis sorti d'Antiviral assez bouleversé. Le film n'est pas génial, mais porte une idée vraiment puissante et originale.

     

    Et les idées au cinéma sont quand même une denrée rare.

    Rien que pour ça...

  9. Cheap, parfois risible, très souvent maladroit, mais au final magnifique.

     

    Le dernier Brisseau ressemble beaucoup à la "Nuit des Horloges" de Jean Rollin : même jeu d'acteurs maladroit (Brisseau joue - mal - le premier rôle, pour des raisons économiques), même laideur de l'image numérique, même prise de son à la sauvage, mais aussi même penchant pour les envolées fantastico-oniriques (c'est pas nouveau chez Brisseau, mais c'est la première fois qu'il le fait dans une forme aussi fauchée).

     

    Tourné dans son propre appartement, avec juste une actrice et quelques dizaines de milliers d'euros, Brisseau tourne un beau film, un peu didactique, mais très touchant, sur les illusions, la solitude, la vieillesse, la transmission. Comme pour "La Nuit des Horloges", c'est aussi une sorte de film testament.

    Comme chez Rollin, c'est très touchant, et ça fait oublier en un clin d’œil tous les nombreux défauts du film.

    Enfin, si vous avez un cœur.

  10. Drôle de film. Qui se prends pas au sérieux, mais d'une manière très au sérieux. Weird.

     

    Le concept est débile, ok. C'est gore, ok. Ça part dans tous les sens, ok. Mais bon, moi, j'aurais aimé que ça aille encore beaucoup plus loin, que ça soit ENCORE PLUS débile, ENCORE PLUS gore, ENCORE PLUS n'imp', parce qu'en l'état, c'est juste un film avec un concept drôle (Hensel et Gretel sont devenus grands et défoncent des sorcières à tire-larigot) mais un peu tiède.

     

    De toutes façons, la fin ouvre sur un 2. Allez messieurs, encore un effort.

  11. Grand Prix de Gerardmer, Prix du Public, Prix des Chauffeurs-Livreurs des Produits Laitiers de Franche-Comté, "Mama" a les défauts de ses qualités.

     

    Comme toute bonne production Del Toro, c'est très bien écrit, très proprement réalisé, la musique tire-larme fonctionne à plein régime, excellemment bien interprété (Jessica Chastain en punkette brunette, yummy !), émouvant quand ça cherche à vous faire chavirer votre petit cœur (le sujet c'est la maternité, merde !), terrifiant quand Muschietti cherche à vous clouer sur place. C'est carré, propre, pas un pet de travers, efficace mais globalement un peu terne. Finalement, on échangerait facilement un peu de cette maitrise contre un peu de folie et quelques traces de dérapages.

     

    Bon, on va pas bouder, c'est clairement ce qu'il y avait au dessus du panier cette année à Gerardmer. Cependant, face à une meilleure sélection de films, "Mama" serait aisément passé un poil plus inaperçu.

  12. Quand je regarde un film de Tarantino, je ne vois plus un film de Tarantino, mais les stratèges qui font les films de Tarantino :

    Les clins d’œil, les coups de coude, les images, les dialogues, les références lourdingues qui font constamment du pied au spectateur.

     

    Grace à Django Unchained, j'ai mis le doigt sur ce qui m'insupporte le plus dans le cinéma de QT : sa recherche permanente du consentement du spectateur. Derrière chaque image, ce n'est pas un réalisateur qui emmène aux forceps le public dans son univers, mais un petit chien qui se retourne anxieusement toutes les 10 secondes pour voir si son maitre est toujours au bout de la laisse.

     

    A chaque fois que je vais voir le nouveau QT, j'y vais pour vérifier ce que je sais déjà : que son cinéma et ses méthodes me sortent par les yeux.

    Je devrais peut-être arrêter.

  13. Gérard lefort de libération:

    "Quiconque ne verse pas de larmes à la vision de amour peut être raisonnablement traité de con"

     

    Il fallait que vous le sachiez bande de petits cons !

    Quelle connerie, ce film est tout sauf un tire-larme.

    Et c'est bien ça qui en fait sa force. Il est bouleversant sans jamais avoir recours au moindre pathos.

  14. J'ai tenu 30 mn.

    J'étais pourtant parti pour voir une bouse, mais je me suis arrêté à la scène du mec qui se fait croquer la bite. Le Aja au moins rendait hommage à son modèle Spielbergien, faisait amende honorable.

    Là, y'a vraiment rien de chez rien à voir.

    Total zzz.

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