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MONSIEUR OUINE

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Messages posté(e)s par MONSIEUR OUINE

  1. J'ai pas aimé :

    - L'interprétation du personnage du méchant, on a quand même du mal à trembler face à cette tête de linotte qui voudrait tellement faire croire qu'il est un vipère

    - Les clins d'œil au genre western, le zique, les plans de grue, etc... (ça m'avait déjà cassé les burnes dans Une Affaire d'État : j'aime pas les citations, les réals qui disent "j'aime tel film" ou "j'aime tel genre" dans leurs films)

    - Sergi Lopez (son monologue dans la prison est ridicule) et pas mal d'acteur de second plan

    - L'épilogue (heureusement qu'il est là, sinon ça se serait fini comme

    T'Aime de Patrick Sébastien

    ^^)

     

    Mais bon, malgré ces faiblesses, on sent un vrai amour du genre qui finit par remporter l'adhésion, Valette prends les archétypes, sans les prendre de haut, sans les "post-moderniser", sans s'en moquer, il essaie juste de faire le meilleur film possible avec ce scénar "à trou mais sympa".

     

    Bref, j'ai passé un bon moment.

    Du bon travail d'artisan, humble, efficace.

    Du cinéma qui ne pète pas plus haut que son cul.

    Ça fait du bien ces derniers temps.

  2. Helena Alaya est juste

    Je dirais même plus :

     

    Par contre, le twist est grillé dès que

    le gars est kidnappé.

     

    Enfin, je suis pas le genre de mec qui-grille-les-twists, pourtant je l'ai vu arriver gros comme une maison.

    A part ça, rien à sauver dans ce film... Scénario "gender studies" early 90's, musique pénible ET omniprésente (laisse respirer tes images, Pedro, bordeeeeeeeeel). Une horreur.

  3. Nous sommes donc en 1987, en pleine période reaganienne de l’Amérique triomphante et voici ce que notre cher Starsky ose répondre aux deux journalistes français de Mad Movies, Didier Montean et Patrick Nadjar.

     

    Avez-vous vu le film d’Yves Boisset, Le Prix du danger dont le scénario est similaire à celui de Running Man ?

     

    Paul Michael Glaser : Non, mais je pense qu’il ne devait pas être très bon du fait de son très faible impact : il n’est jamais sorti aux Etats-Unis. Toutefois, j’ai entendu des échos qui ne lui étaient pas extrêmement favorables. Il ne faut pas seulement un bon scénario pour faire un bon film. Un film est un tout. Certains ne comprennent pas toujours ça.

     

    Bon visiblement le type a un peu le melon lors de cette interview, se moquant d’un réalisateur qu’il ne connait pas et dont il n’a pas vu le film. Boisset, rappelons-le a quand même reçu l’Ours d’argent à Berlin pour Dupont-Lajoie entre autres choses…

    Glaser conclue l’interview ainsi : Depuis Running Man, j’ai reçu beaucoup de scénarios. On m’a même proposé la réalisation du prochain Star Wars (nous sommes alors en 1987), mais je n’ai pas encore donné ma réponse. Mes autres projets sont très secrets.

    Boisset c'est de la merde.

    Y'a DUPONT LAJOIE à sauver. Et encore.

    J'ai jamais compris le respect que certains pouvaient avoir pour ce tâcheron...

  4. Mouais, bof, moi j'ai pas tenu la demi-heure.

    Déjà j'ai eu l'impression d'avoir déjà vu 10 fois ce film l'an dernier.

     

    Ensuite : la voix off, putain, que c'est fatiguant...

    Le pire c'est quand le réal se prends pour Terrence Malick ("D'où vient toute cette haine ?" avec des plans sur des épis de maïs qui volent au vent). Non, mais non !

     

    La musique, enfin. Putain, mais c'est obligé de foutre de la musique TOUT LE TEMPS ??

    Du piano quand c'est pour souligner que "le monde c'est vraiment un sale endroit pourrave"

    De l'electro quand ça bastonne.

    Mais laisse parler tes images, bordel !

  5. De toutes façons le film de Milius est une merde, alors son remake pourrave en 3D...

     

    C'est à peu près ce que je pense, mais il faut pas le dire trop fort par ici.

    Merci les gars, je disais ça en pensant que j'étais probablement le seul à le penser et en espérant me faire démonter...

    Bon, la dérouille ça sera pour la prochaine fois !

  6. Les trois hommes ont également sabordé les passages les plus violents et les plus impressionnants du récit (le récit enchâssé de la nonne sanglante, l'émeute au couvent, le calvaire d'Agnés, le viol dans la crypte...), comblant les trous avec un personnage de Duc sadique quelque peu plaqué au récit

    Euhhhh... C'est PAS DU TOUT dans le livre de Huysmans ça...

     

    D'ailleurs dans le livre de Huysmans, il y a une scène "forte", celle de la messe noire.

    Le reste n'est qu'un questionnement amoureux et une enquête littéraire sur le satanisme au XIXème.

    Pas de quoi en tirer un bon b-movie, quoi.

     

    D'ailleurs dans le livre Dada and surrealist film de Rudolf E. Kuenzli, on parle d'un "extrait de scénario inédit et non-tourné de Là-Bas adapté de Huysmans datant de 1978" écris par J.L. Carrière.

     

    Il me semble pas que ce film n'ait jamais été tourné.

  7. Moi c'est la gueule botoxée d'Adjani qui est dur à supporter, je trouve.

    On dirait qu'elle a un visage de cire, ça fait souvent froid dans le dos.

     

    Pour le reste, c'est vrai qu'elle est plutôt bien dans ce rôle. J'avais lu une interview d'Adjani au moment de la diffusion du film, et qui disait qu'elle avait joué dans ce film parce qu'en tant que fille d'algérien, elle trouvait que c'était un grand gâchis ce que vivait cette "troisième génération" de fils d'immigrés, pointant autant les politiques d'insertions foireuses que l'attitude des jeunes eux-mêmes.

     

    Moi j'ai pas trouvé ce film cliché, je trouve qu'il regarde les problèmes droit dans les yeux, sans démoniser ni angéliser chacun. On est jamais face à des bons et des méchants, on est juste face à des gens abandonnés, que ce soit les élèves ou les profs. A la diffusion du film, je me souviens que pas mal de profs à l'époque l'avaient trouvés très juste.

  8. Hum, j'ai l'impression que tu vois des significations et que tu prêtes des intentions là où il n'y a pas lieu de le faire.

    Je ne prête aucune intention à ce film, j'en ai regardé un bout, c'est tout.

    Et ce que j'y ai vu c'est des tonnes de clichés maousses qu'on se traine depuis 50 ans sur les arabes.

    Voilà, c'est triste, pour une fois on avait un film "à potentiel" (commercialement parlant) sur les rebeu qui permettaient pour une fois de sortir des clichés Couscous Saupiquet, et PAF, les mecs remettent les deux pieds dedans.

    Sérieux, c'est juste pathétique.

    Halal, c'est juste un film de collabo.

  9. Le pire reste quand même que le Festival de Cannes l'a saqué, non pour ce qu'il a dit, mais pour ce que les journalistes ont bien voulus entendre et rapporter dans leurs torche-culs.

     

    Ce qu'il a dit était rattrapable. LVT lui-même a tenté de le rattraper.

     

    À Cannes, on sait protéger ses auteurs.

  10. Bijour li zami, ji voudré dir un tluc a plopo de ce flim.

    Si si mon zami ! Ti mécoute ou t'es tlo occupé à mangé di couscouss garbit cébonkomlabadi ?

     

     

    La différence entre les années 80 et les années 2000, c'est que maintenant ce ne sont plus des sales blancs becs d'humoristes qui pondent des sketches moitié à racistes, ce sont des metteurs en scène d'origine maghrébine eux-même qui chient là où on leur dit de chier, servant de caution à des boîtes de prods qui devraient être vertes de honte de chercher à nous faire bouffer autant de clichés au kilomètre.

  11. Bon, y'a un truc qui m'a marqué lors de la projection, je me suis posé la question suivante :

     

    - Pourquoi aucun journaliste ayant vu le film à Cannes n'a fait la rapprochement entre

    l'attitude de Justine lors de son mariage (une grande vie lui s'ouvre à elle : un mari aimant, une carrière professionnelle, pourtant elle envoi tout péter) et l'attitude de LVT à Cannes (le mec est à deux doigt d'avoir la Palme d'Or avec un beau et bon film, pourtant il envoi tout péter en disant des trucs qui font le black lister d'office) ?

     

     

    Je trouve ça incroyable, c'est tellement flagrant que LVT s'identifie A MORT à son héroïne qu'il s'est senti obligé de

    gâcher le mariage

    , de transposer dans la réalité ce qu'il avait écrit dans la fiction.

    Je ne dis pas que ce qu'il a dit est excusable, juste que personne n'a fait le lien entre les deux, et que ça pose une question intéressante : LVT a t-il saboté son mariage consciemment ? Ou bien a t-il fait un geste d'artiste à mettre en rapport avec son œuvre, sa personnalité et/ou ses problèmes psychiatriques ?

  12. J'étais complètement passé à côté.

     

    Bon, c'est pas aussi cata que tout le monde semblait le dire au moment de sa diffusion, mais c'est loin d'être bon. Ça se laisse regarder quand même, les acteurs sont plutôt bons, y'a assez de bonnes idées dans l'intrigue générale (mais aussi dans les épisodes stand alone qui ralentissent quand même effroyablement la saison 2) pour qu'on reste gentiment accroché.

     

    Ça développe tranquillement la mythologie Terminator tout en creusant ses propres délires (les méthodes de survie de la famille, les enquêtes réalisées pour tenter d'enrayer la création de Skynet, les "infiltrés", etc.)

    Faut pas être trop exigeant, mais ça reste une série de SF plus intéressante que la moyenne.

  13. Sérieux, je pense que même dans une soirée de sympathisants FN, les gens ont une image moins stéréotypée des arabes...

     

    A part ça, j'ai tenu 30 minutes, j'ai pas ri une seconde.

    Ça déroule le tapis de l'auto dérision, et ça fonctionne une fois sur 100. Le français expulsé qui veux rester en algérie parce qu'il n'y a pas de travail en France : le gag est génial, c'est tellement pas si loin de la réalité, mais ça tombe à plat. Comment on peux foirer un tel gag ?

    Bah tout simplement en le mettant pas en scène. Ça se passe en arrière plan, c'est filmé sans aucune idée.

    Mais bon, aucune surprise : c'est écris avec les pieds (on a l'impression que ça a été écris en une demi journée et que les mecs ne se sont pas relus), filmé avec les pieds (pas de composition de plans, capture hâtive, effets de montage pourraves pour cacher la misère).

     

    Bref, pure prod' Europacorp opportuniste.

  14. Parfois, il faut quelque chose de très populaire pour encourager la prise de conscience. Oui oui oui, Hollywood c'est le Diable. Ce qui rapporte est merdique. Et oui, qu'est qu'il a à causer des camps de concentration, ce balourd de Spielberg, a ce que je sache, il a jamais été gazé

    Spielberg se mêle de ses affaires en tournant La Liste de Schindler, il est juif.

    Lanzmann aussi, la plupart des gens qui ont réalisés des films sur le sujet sont des juifs. Et je trouve ça très bien. Ça ne veux pas dire qu'un non-juif n'a pas le droit de parler du génocide juif, mais si pour toi (et pour moi aussi, je te rassure) le cinéma c'est de l'art, c'est aussi une pensée en image, une expérience transmise par l'art, et cette expérience est pour moi primordiale si tu veux taper juste.

     

    Je ne me verrais par exemple jamais faire un film sur ce que c'est d'être né dans une famille juive, et d'avoir eu des grands parents rescapés des camps, car je n'ai pas vécu ça. Moi je suis ouvrier, fils d'ouvrier, je pourrais juste raconter ce que c'est d'avoir vécu une adolescence moyenne dans une ville moyenne avec comme modèle mon père qui allait s'esquinter le dos à trimer 8 heures par jour dans un atelier merdique.

    Au mieux je pourrais parler de ma vie de RMISTE, ou d'ouvrier jetable. Oui, si je devais faire des films, de vrais films, des films qui transmettent VRAIMENT quelque chose de mon vécu, j'aurais probablement une fenêtre d'expression très limitée. Mais ceux qui prétendent pouvoir rendre n'importe quelle expérience à travers la représentation sont des escrocs. Ou des génies. Mais le plus souvent des escrocs.

    Alors oui, il y a le pouvoir de l'imagination, de la représentation, mais sans le vécu, c'est comme une coquille creuse.

     

    Après, oui, ÉVIDEMMENT, il faut avoir LE DISCOURS + LE SAVOIR FAIRE. Je te parle pas de donner des caméras et de l'argent à des gars qui sortent de l'usine pour qu'ils pondent directement un chef d'œuvre sur leur condition, je ne suis ni naïf ni idiot, je me demande juste pourquoi le système français (et je parle uniquement du système français, je ne prétends connaitre les rouages de production des autres pays) laisse si peu de liberté de produire un film aux enfants d'ouvriers et aux enfants d'immigrés. Je me demande juste pourquoi les films faits sur la banlieue ou sur les déclassés sont toujours réalisés par des gens qui en parlent par procuration.

     

    Je ne suis pas contre qu'un Kasso tourne LA HAINE, bien au contraire, le problème c'est que sur le sujet, il n'y a guère eu que ce film de tourné (enfin, si on excepte les films de Richet et peut-être une poignée d'autres). Du coups il devient la référence. Seulement, LA HAINE devrait exister au milieu de dizaines d'autres films réalisés sur le même sujet réalisés par des gens qui ont vécus ça dans leur chair, et à qui on a laissé les moyens de faire leur film. Sinon quoi ?

     

    Bien sûr, un enfant d'ouvrier ou d'immigré peux très bien faire la FEMIS, ou une autre école de cinéma (on nous rabat assez les oreilles sur cette pseudo égalité des chances à travers les études), j'en connais, mais après ça, quelle est leur véritable chance de produire librement un film qui parle de leur expérience ? Qui transmet quelque chose sur leur vécu.

    Quasiment aucune.

     

    J'attends rien de Morsaï, Morsaï fait des films comme il fait du rap, avec précipitation et sans talent. En revanche je suis content de voir un gars comme Hamé, de La Rumeur, avoir les moyens de se payer une année sabbatique pour faire une école de cinéma à NY après 15 ans de lutte acharnée pour sortir de sa condition. Puis réaliser un téléfilm pour Canal +. En espérant qu'il puisse par la suite réaliser de vrais films de cinéma (en espérant qu'il ait autant de talent pour ça que de résolution).

     

    Mais pour un Hamé, combien de fils de rien restent sur le carreau après avoir fait les mêmes études que des fils de ou des gars mieux nés ?

  15. je trouve quand même ca un peu trop vulgarisant. Je te comprends, mais dans ce cas-là, t'enlève beaucoup de cinéastes qui ont fait des films importants, genre Kassovitz.

    Euhhh... Il a fait quelque chose d'important Kassovitz ?

     

    Et ca revient à dire que Costner aurait du être Indien, Sean Penn un mec qui vit dans la forêt en bouffant des chenilles, etc etc etc.

    C'est EXACTEMENT ce que je dis.

    Combien d'indiens ont fait des films important sur le génocide Indien ? Aucun.

    Un équivalent du SHOAH de Lanzmann sur le génocide Indien ? Rien.

     

    C'est bien qu'il y ait des blancs concernés par le problème, mais au fond leur point de vue ne m'intéresse pas. Un Indien qui a vécu avec ça de génération en génération aura toujours plus de choses pertinentes à dire sur le sujet qu'un blanc qui parle de ça d'une manière théorique.

     

    Quand à l'ouvrier, l'éboueur ou le poète des rues, celui qui veut faire un film a aujourd'hui toute possibilité de faire un court sans moyen, juste avec de la volonté et de la débrouille.

    Oh oui, il a le pouvoir de faire un film de rien qui sera vu par 300 personnes en festival si vraiment il a BEAUCOUP de chance.

    Tu sais très bien que cette histoire de Technologie = égalité des chances de faire du cinéma c'est de la poudre aux yeux, tant que tu n'as pas de ton côté les moyens de diffuser ton film.

     

    Je ne te parle pas de faire un film pour le plaisir de faire un film, de jouer les cinéastes du dimanche, je te parle de s'arracher de sa condition, je te parle de la possibilité de percer dans l'industrie cinématographique et de faire passer quelque chose, d'arracher ce médium des mains des bourgeois qui produisent un cinéma qui véhicule leur idéologie, à un tel point que désormais, même les classes les plus pauvres ont désormais des rêves de classes dominantes.

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