Pas de changements chez les personnages ? S’ils montraient « vraiment » plusieurs de leurs facettes, on aurait droit à diverses étapes dans leur évolution, ce qui, ici, n’est pas le cas. Un exemple : Matt Dillon. On nous le présente tout d’abord comme un flic haineux et raciste, mais qui, contaminé par le calvaire de son père et sa compassion, se rend lui aussi utile à l’humanité en sauvant une brave métisse qu’il avait sévèrement tripotée auparavant. Idem pour Ludacris, vilain braqueur du ghetto qui se mue en hôte involontaire de réfugiés clandestins après s’être fait tirer les oreilles par un Terrence Howard en pleine crise de black attitude. Itou pour Ryan Phillippe, le p’tit keuf idéaliste qui devient un flippé de la gâchette après une rencontre houleuse avec des homeboys pas sympas. La même pour Bullock qui craint les latinos tatoués (c’est vrai, ça fait peur !) mais qui change d’avis devant la gentillesse de la bonne vieille mama latina ménagère. Plusieurs facettes selon toi, mais je n’en vois que deux à chaque fois, et en plus, il est rarement (voire pas du tout) question de retour à l’état initial pour les personnages précités. Pour Mann, il est vrai que Walker Texas Ranger, c'est mieux que Miami Vice ou Crime Story, hein ?