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Orozco the embalmer - Tsurisaki Kiyotaka - 2001


Jeremie

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CECI N'EST PAS UN FILM !

Voilà

 

Shockdoc prenant place en Colombie, dans le quartier de Bogota plus précisément, alors l'un des plus dangereux au monde. Artiste torturé cernant la mort le plus frontalement possible, Tsurisaki Kiyotaka a édité de nombreux livres de photos sur le sujet (Requiem de la rue morgue ou Révélations) et filmé des images innomables aux quatres coins du globe, ce qui donnera Junk Films et ce Orozco là.

Si la démarche peut sembler racoleuse à la manière de celle de Mondo Cane, il n'en est rien, puisque Kiyotoka ne cherche absolument pas à faire du sensationnel pour épater les foules.

Par contre il doit être bien atteint

 

À chaque heure, à chaque seconde, il se passait quelque chose d'excitant pendant le tournage. J'étais tout le temps excité. Je suis fasciné par les organes. Dans une morgue en Russie, j'ai assisté à une autopsie. Quelqu'un découpait un foie, un peu comme un cuisinier découpe des sushi, ça m'a donné faim !"

 

Bref tu m'en diras tant

 

Je n'ai fais que survolé ce Orozco qui est absolument irregardable s'intéressant alors à ce passage entre le monde des vivants et celui des morts, en tout cas ce passage là qu'on ne connait pas...ou qu'on ne veut pas connaître.

Au delà du traitement précaire des corps (que je n'ai pas regardé donc ou alors furtivement ), le climat de mort dans lequel se trouve Orozco est proprement insupportable, de la simili-morgue ou il travaille, aux rues poubelles où il semble littéralement pleuvoir des cadavres tous les jours

Il n'est pas étonnant de voir couramment des badauds attroupés autour d'un corps en sale état, et ceci en plein jour. Flippant.

Alors non seulement ça ne donne pas envie de vivre en Colombie, mais ça donne pas envie d'y mourir non plus

 

Les deux films de Kiyotaka ont été projeté justement au dernier Luff, et j'aurais bien aimé savoir la réaction des spectateurs, parce qu'en l'état, faut en vouloir

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Ben, les réactions dépendaient évidemment beaucoup de chacun

Les spectateurs étaient avertis de la teneur "extrême" des films en question, et certains téméraires ont clairement voulu se mesurer à la chose, se disant "chuis pas une gonzesse, moi", et repartaient la queue entre les jambes au bout de 10 minutes de projections pour d'autres, c'étaient presque une révélation, un spectateur est même venu me voir pour me dire qu'il avait lâché une larme d'émotion à la fin d'Orozco, qu'il avait trouvé - certes graphiquement dur - mais débordant d'humanité. Et c'est ce qui était d'ailleurs recherché par Tsurisaki, un mec pas franchement simple à comprendre, très étrange et un peu flippant. Pas très surprenant tu me diras. C'est ma femme qui l'a ramené à l'aéroport, et chose ahurissante, elle a réussit à le faire rire, ce grand gaillard qui ne sourit jamais, portant un treillis et à la démarche déglinguée

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