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Sur le globe d'argent - Andrzej Zulawski - 1977/1987


Jeremie

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Euh...

Peu après Le diable, Zulawski se lance dans la réalisation d'un film de science-fiction monumental, disposant de moult costumes, décors et figurants, en tout cas suffisant pour laisser libre cours à sa folie. Par malchance, le nouveau Ministre du Cinéma imposé arrête net le tournage du film : dix ans plus tard, Zulawski remonte les bribes de son film, et les dévoile sur grand écran...

 

On pense irrémédiablement au Dune de Jodorowsky, qui n'aura même pas eu la chance de connaître quelques rushes croustillantes : mais comparé à un titre comme L'enfer de Clouzeau, Le globe d'argent est presque entièrement visible, et il est loin de s'agir de quelques petits fragments d'un chef d'oeuvre maudit : en l'état, le film inachevé de Zulawski touchent les 2h30 et tous les trous scénaristiques sont comblés par une voix off expliquant ce dont a été privé le spectateur.

 

Un groupe d'humains quitte la terre pour coloniser une mystérieuse planète : après la perte de l'un des leurs, ils s'instaurent, se reproduisent et voir leur communauté grandir (les enfants grandissent bien plus vite que sur Terre). L'un des astronautes, Thomas, filme l'évolution des tribus...et sa déchéance.

 

Je sais pas trop comment appréhender la chose mais pour faire simple, disons qu'il s'agit du film le moins accessible de Zulawski. Ainsi, même Possession m'a paru totalement limpide à côté...

Mon jugement est un peu biaisé : disons qu'au bout d'une demi-heure, je ne comprenais plus rien, j'ai eu mal à la tête, et le fait de savoir qu'il restait encore 2h ne m'a pas aidé

Sur le globe d'argent semble être entrainé dans un tourbillon vertigineux que rien n'arrête, amoché par des ellipses et des crevasses scénaristiques hallucinantes (parfois en plus des scènes manquantes...) et guidé par des personnages très (trop) nombreux, déclamant des tirades philosophiques à tout bout de champ. Absolument extrême

Un flot de visions apocalyptiques (orgie souterraine, crucifixion, batailles, décor zébré d'explosions...) et d'images sordides sidérantes, mais qui m'ont laissé totalement sur le bord de la route. Perso, ce n'était plus une boite d'aspirine qui me fallait mais plutôt une pharmacie entière Le score du film est, en tout cas, superbe.

Sinon, je ne sais pas si Zulawski a apprecié Cannibal Holocaust, mais en tout cas presque tout le film est filmé via la caméra d'un personnage, et la scène des exécutés sur la plage renvoit au bac à sable la scène de l'amazone empalée

 

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