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El Sicario : Room 164 (Gianfranco Rosi - 2010)


MONSIEUR OUINE

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Une ville-frontière entre les Ètats-Unis et le Mexique. Dans la chambre 164 d'un motel, un sicaire, tueur à gages à la solde des narcotrafiquants, se confie, cagoulé. Il décrit par le menu vingt ans d'une vie clandestine et criminelle, durant laquelle, après avoir été membre de la police locale, il a torturé, kidnappé et tué plus d'une centaine de personnes. En cavale, il se cache. Sa tête est mise à prix par ses anciens patrons à 250.000 dollars.

En découvrant ce personnage dans un article de l'essayiste Charles Bowden, Gianfranco Rosi - Grand Prix du Cinéma du réel pour Below sea level - décide tout de suite de faire un film. Dans le dispositif minimaliste d'un huis clos, préservé dans toute son ambivalence, le criminel raconte son parcours, croquis et dessins à l'appui. Il répète, non sans un certain goût de la mise en scène, ses gestes et même ceux de ses victimes, pointant au passage la corruption qui sévit sans vergogne dans le système policier et judiciaire. Un terrifiant face-à-face.

 

Attention, c'est du lourd.

C'est presque 1h20 de plans fixes à écouter un mec jacter.

Pendant qu'il parle, il fait des petits dessins sur un cahier blanc, mais bon... Pas besoin de nous faire un dessin, ce qu'il raconte dépasse souvent l'entendement. C'est l'anti-Torture Porn par excellence, ça renvoi dans les choux pas mal de fictions putassières. La réalité est toujours plus forte que la fiction, ce film en est une preuve supplémentaire. Mais c'est aussi un examen de conscience qui se déroule sous nos yeux. Un type qui a derrière lui 20 ans de crimes atroces, qui les raconte en se vantant... tout en les regrettant amèrement.

Aujourd'hui le bonhomme est en cavale, sa tête est mise à prix par les dirigeants son ex-cartel.

Ce film est vraiment un "document rescapé", un truc de ouf, comme le disent les jeunes.

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  • 1 year later...

Incroyable !

 

même si ce n'est pas le mot qui convient le mieux au film, je suis resté les yeux écarquillés tellement ça parait... incroyable, irréel. Un scénariste aurait mis ça dans un film tout le monde aurait dit que c'était abusé. A côté un épisode de the shield c'est la petite maison dans la prairie.

 

La mise en scène est rachitique mais le procédé, cet homme comme voilé telle une mama italienne à un enterrement qui déblatère sur ses exactions... juste refroidissant (putain les doigts qu'il a !)

 

les 1h20 passent à toute vitesse. J'ai quelque réserves sur les plan de coupes, le réalisateur a fait le choix de distiller de la paranoïa avec des images de la ville, des maison, des voitures de police, tout ça fait sens avec les propos du type mais j'aurai préféré ressentir encore plus l'enferment du "personnage" dans cette chambre, lieu d'atrocité

 

et puis la fin... il a passe d'un endoctrinement à un autre, cela parait même "simpliste" par rapport au bonhomme

 

j'ai du mal à croire au pardon et à la rédemption donc ceci explique peut être que la fin m'énerve.

 

Mais je vous assure que ses petits dessins vous marqueront pendant très longtemps

 

Profitez ! le film est sur youtube ! alors qu'il vient de sortir en dvd chez les éditions Montparnasse avec le reste des films du réalisateur (20 euro)

 

ToiYgR2HekI&feature

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Merci du lien. J'ai regardé des passages ça m'a fait froid dans le dos. La vache l'anecdote de la torture avec la couverture

C'est raconté très Clairement et je confirme ces croquis je suis pas prêt de les oublier. Une idée de génie du point de vu narratif

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