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Redline - Takeshi Koike (2009)


Nice Panda

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La course de voitures clandestine la plus difficile et la plus mortelle de l’univers vient de commencer ! Pour remporter la finale, JP et Sonoshee affrontent les conducteurs les plus fous dans leur impressionnant véhicule lourdement armé et filant à toute allure. Qui survivra et remportera la victoire ?

 

Au premier abord un poil déçu par ce Redline dont j'entendais causer comme le renouveau (voire le futur) de l'animation nippone depuis la flateuse réputation qu'il s'est taillé en parcourant les festivals du monde entier (dont Locarno).

 

C'est que le film de Takeshi Koike (notamment auteur du segment World Record d'Animatrix) ne brille pas vraiment par son scénar - basique, pour ne pas dire bateau - qui ne s'écarte que fort peu du pitch narré plus haut et n'utilise en définitive quasiment aucune des charismatiques figures présentées en début de métrage, les deux protagonnistes mis à part.

 

Car l'essentiel est en fait ailleurs : dans ce graphisme qui donne à voir les courses automobiles parmi les plus démentielles jamais conçues, qui tente de (et parvient à ) reproduire la sensation de vitesse comme rarement vue sur un écran : le mérite à sept (!) ans de boulot titanesque auxquels parvient à rendre justice une animation à l'ancienne ( = entièrement effectuée à la main).

 

Le résultat est tel qu'on a d'ailleurs l'impression de contempler une version animée du Speed Racer des Wachos, Koike parvenant au final au même mélange paradoxal de déchaînement non-stop et de poésie en apesanteur (avec, en bonus, l'inimatable petite touche d'humour typiquement asiatique).

 

En espérant ne pas attendre sept ans son prochain effort...

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Vu aussi, et perso j'ai beaucoup aimé, même si évidemment on voit très bien ce qui a pu gêner certains : un manque d'enjeux évident (en gros il y a deux courses et au milieu ils préparent leurs bagnoles en attendant la deuxième, ah, ah...) mais finalement on s'en fout une fois qu'on a compris qu'il n'y aurait pratiquement rien d'autre qu'un délire graphique et de mise en scène, mais justement quel délire !!!

 

Car effectivement le réal' est un gros poseur ultra-frime obsédé par les poses graphiques de ses persos mais bien sûr et surtout par le rendu de la vitesse avec une animation à l'ancienne et tous les trucs possibles et imaginables : lignes de forces, cadres de fou, ellipses, rimes visuelles, montage au cordeau, et bien sûr mise en scène qui n'est jamais tout à fait là où on l'attend, c'est trop facile sinon, on a la classe ou pas...

 

Bref un film qui va en laisser certains un peu trop cartésiens sur le carreau, mais pour les autres un film culte instantané qu'on va pouvoir revoir à satiété (la poursuite finale bien sûr, riche de tellement de détails à peine perceptibles la première fois, la première course, superbe, étant plus classique...) dans un univers à la F-ZERO mâtiné de NO MORE HEROES (le héros est le frère jumeau de Travis Touchdown) et de beaucoup d'autres films et jeux vidéos, bref le pendant japonais de SPEED RACER, à la fois proche et tellement différent, à voir absolument en blu-ray pour profiter des graphismes et de tous les petits détails, bref malgré ses défauts déjà un classique

 

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Pour ceux qui ont aimé Redline et le boulot hallucinant (et couillu) de Koike, je conseille fortement son Trava : Fist Planet. Ca date de 2003, c'est co-real avec Ishii Katsuhito (principalement pour des histoires de budget car c'est surtout Koike qui imprime sa marque), et ça passe dans le meme univers que Redline (d'ailleurs Trava et Shinkai sont dans Redline). De la très bonne came !

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