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Meurtre d'un bookmaker chinois - John Cassavetes - 1977


superflo

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et une affiche immonde:

 

Cosmo Vitelli, patron d’une boîte de strip-tease et criblé de dettes, est contraint par la Mafia de tuer un bookmaker chinois. C’est le début d’une chasse à l’homme qui va l’entraîner loin. Très loin…

Vu au ciné. Je sais pas si j'ai aimé. Je crois que oui. Je connais très peu Cassavetes en fait. Du coup, je ne m'attendais à rien de particulier. J'ai trouvé l'esthétique superbe, un style documentaire, avec une caméra très intrusive, collé aux acteurs, qui sortent du cadre comme si ils voulaient s'en échapper, mais la caméra les rattrape toujours. Des éclairages et une lumière qui donne une vraie ambiance visuelle, une vraie "touch" si je peux dire. Cassavetes nous livre une allégorie du métier de réalisateur "artisan", piégé par le grand méchant Hollywood, avec ce type qui voudrait juste faire tourner sa petite baraque un peu minable mais qui est son "bébé" et dans lequel il met tout son coeur mais comme il doit plein de blé, il est obligé de faire plein de saloperie pour continuer à faire ce qu'il veut. A la fois on le plaint pas trop, parce qu'il s'est mis dans la merde tout seul, à la fois, on aimerait bien que tout le monde lui foute la paix et lui laisse faire ses trucs tranquille. Ben Gazzara est juste hypnotique, et heureusement, car il est à l'écran 99,9% du temps.

Après, c'est une tranche de vie, y a des grosses longueurs, à la fois compréhensibles dans la logique et l'esthétique du film, mais qui parfois m'ont un peu laissé à côté de l'histoire du coup. D'ailleurs pas mal de gens dans la salle sont passés complètement à côté, et se sont bien fait chier (public cinéphile au demeurant). Mais finalement, ça m'a plu de passer 2h dans la vie de ce perso je crois...

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Vu sur arte il y a pas si longtemps...

C'est typiquement le genre de film avec lequel j'ai une réaction paradoxale. Ca s'inspire ouvertement de la nouvelle vague française, un mouvement qui me gonfle au plus haut point, mais l'approche américaine m'apparaît nettement plus séduisante, et celle de Cassavetes (pour autant que je la connaisse) me semble autrement plus "sexy". Je pense que cela vient du fait que malgré tout, l'approche ricaine est inévitablement plus cinématographique, les personnages sont plus stéréotypés, les dialogues plus tranchants, et c'est à mon sens ce qui rend ce cinéma plus attrayant et finalement plus accrocheur... plus commercial finalement, n'ayons pas peur des gros mots... non pas que ce soit un blockbuster, mais il y a un aspect définitivement plus "fun" que dans un Godard (non pas que ce soit l'éclate totale, mais il y a une mise en scène qui est moins effacée, et donc plus appréciable - mais c'est un point de vue personnel). Les acteurs sont plus classe, les décors ont plus de gueule, et il y a surtout un sens du rythme typiquement américain, et donc plus efficace. Et puis les personnages se prennent moins la tête, ça parle quand même de crime, trafique, etc...

Bref, j'aime bien, je ne sais pas en parler comme un expert, impossible de venter la qualité des scènes de cul ou les litres d'hémoglobine puisqu'il n'y en a pas, donc c'est un peu difficile pour un mec de zonebis, mais c'est bien.

Voila.

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Vu il y a pas mal d'années. Sur le coup j'avais été un peu déçu, mais je crois qu'en fait, j'avais surtout été surpris, voire un peu déstabilisé, que je m'attendais pas du tout à ça... Je pense que je le reverrais un jour, mais ça n'a pas encore été le cas. Souvenir mitigé donc pour l'instant...

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