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Moi & Toi - Bernardo Bertolucci - 2012


Jeremie

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Adolescent asocial et renfermé, Lorenzo sèche sa classe de neige pour aller s'enfermer dans sa cave, qu'il aménage selon ses envies. Une semaine sur lui-même, à écouter de la musique et lire Lestat le Vampire...

Mais un soir, sa demi-soeur Olivia débarque à l'improviste : bruyante et en plein sevrage, elle met alors en péril son microcosme...

 

Très étonné qu'on ai pas parlé plus que ça du dernier Bertolucci, pourtant diffusé hors-compet à Cannes : sa distribution très hasardeuse ne faisant renforcer l'idée qu'il s'agisse d'un bel étron. Bon perso, je fais parti des personnes qui avaient beaucoup aimé The Dreamers, donc je me suis quand même lancé...

Et au final, c'est très loin d'être mauvais : ce n'est pas un grand film certes, et le propos n'a rien de révolutionnaire (les deux héros vont apprendre à faire cohabiter leur marginalité et à s'ouvrir au monde), mais c'est bien réalisé et ça le mérite d'être plutôt juste. L'acteur principal n'a rien du jeune premier hollywoodien (regard bleu acier à la McDowell et acné visible) et nous rappelle quand même que Bertolucci a toujours été éloigné de toutes concessions.

 

Le soucis vient pourtant de là : le réal tue dans l'oeuf toute la tension sexuelle de ses protagonistes, comme s'il tentait de gommer ce qu'il était autrefois, à savoir un auteur audacieux qui n'avait pas peur de grand chose. Et c'est sans doute un peu triste. Le bon choix à mon sens, la seule trace subversive de son auteur, réside sans doute dans l'idée

que le personnage d'Olivia ne tient pas sa promesse et choisit de partir tout de même avec son héroïne en poche, tout en laissant un vrai doute planer sur ses intentions

. Je trouve ça plutôt fort. Pour le reste, plutôt sympathique donc, et pas désagréable, avec à la clef la découverte d'une version italienne de Space Oddity

 

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Bowie a quand même fait des trucs à ses débuts, et pas seulement (et je précise que je vénère Bowie, et que j'adore évidemment Space Oddity)

 

Je ne connaissais pas l'existence de ce film mais tu me donne envie Jeremie. Parce que même un Bertolucci mineur reste une claque de cinéma, et que comme toi j'adore "Innocents".

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