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Les Yeux De Feu - Avery Crouse - 1983


Basculo Cui Cui

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Je l'ai vu y'a un bail dans les même conditions que la vidéo du dessus. C'est à dire exécrables En l'état c'est très original, très bizarre et limite expérimental/WTF par moment. Ce qui ne veut pas dire réussi pour autant.

J'aimerais bien le revoir quand même...

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Vu aussi, sur ma VHS NTSC, c'est à dire assez crado-dégueu, mais passable, j'en avais griffonné une saloperie à l'époque, la voici:

 

EYES OF FIRE aka Les YEUX DE FEU - Avery Crounse, 1983, États Unis

 

Nous sommes en 1750 sur ce qui est alors le territoire français d'Amérique du Nord. Un groupe de pionniers parti à l'aventure s'installe dans une vallée où se trouvent les restes de quelques bâtisses délabrées. Formé d'une petite dizaine de personnes, le groupe en question est loin d'être fusionnel puisque s'y trouvent - entre autre - une femme douées de prémonitions, un prêtre et sa maîtresse, ainsi que le mari trappeur de celle-ci et leur fille... L'ambiance est forcément un peu tendue. Et elle ne peut que s'envenimer suite aux événements qui surviennent: des âmes prisonnières des arbres sortent de leur geôles en prenant la forme d'hommes et de femmes nus à l'allure fantomatique, se déplaçant dans des élans quasi chorégraphiques avant de disparaître comme par enchantement. La vallée est maudite et ces événements sont l'oeuvre d'une entité maléfique, sorte de sorcière mi-arbre mi-femme se nourrissant des âmes des vivants.

 

LES YEUX DE FEU est un très étrange film à petit budget. Sa narration aérienne composée d'ellipses abusives et de dialogues parfois confus rend l'ensemble un peu difficile à suivre, mais il dégage une atmosphère tellement inhabituelle qu'il fascine et étonne rapidement. Sur un rythme posé bien éloigné des standards actuels, les intrusions surnaturelles plongent progressivement le tout dans un surréalisme fantastique que l'on pourrait comparé au David Lynch de LOST HIGHWAY (en version conquête de l'Ouest), d'autant plus que les réactions de certains protagonistes peuvent parfois sembler complètement irrationnelles - en particulier en ce qui concerne le prêtre de service qui fait preuve d'un aveuglement et d'une stupidité sur lesquels Avery Crounse prend un malin plaisir à taper. Les effets visuels accentuent le côté onirique de l'oeuvre: images virant au négatif, plans passés en fast backward, flash quasi psychédéliques... le rythme augmente crescendo vers un climax tendu et explosif et conclut une bande décidément si inhabituelle et fascinante qu'on lui pardonne volontiers ses imperfections. Kerozene

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