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187 Code meurtre - Kevin Reynolds - 1997


DPG

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À New York, un professeur de biologie est agressé par un de ses élèves. Quelques mois plus tard, ce même professeur accepte un poste dans un lycée difficile de Los Angeles. Pour Garfield (Samuel L. Jackson), le cauchemar réapparaît mais il est désormais prêt à survivre dans celui-ci.

 

 

Revu ce week-end ce petit film dont j'avais un bon souvenir. Une énième histoire de prof bombardé dans un "lycée en difficulté", thème en vogue à l'époque, mais traité sous un angle plutôt inédit. On peut dire que Samuel Jackson, traumatisé par une agression antérieure, n'est pas vraiment le genre de prof à tendre la joue gauche. Il en ressort un film solide, carré, avec son lot d’ambiguïtés, mais qui évite de nous magnifier le truc et de la jouer "baguette magique" à la "Esprits rebelles" ou autre connerie du genre où un enseignant arrive à rendre une classe de cas soc' fans de Shakespeare en 2 mois ! On parle de pas mal de trucs, des armes, du déterminisme social, des limites de l'enseignement, et de la violence ordinaire américaine... Voilà, un bon cru donc, le cast est solide, tout le monde fait le boulot, pour un film qui repasse toujours bien après ces, presque, 20 années au compteur. A voir ou revoir.

 

 

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  • 2 years later...

On est pas dans la série B façonnée exploitation de The Substitute mais dans l'étude de caractère. Celle d'un professeur qui va inexorablement tomber dans la démence. Parce qu'on lui a brisé ses idéaux, parce qu'on l'empêche de faire simplement son métier. Une première partie qui prend son temps pour façonner ce personnage d'homme brisé, moralement et physiquement Et puis la descente dans la folie urbaine qui va l'amener à s'en prendre à des élèves avec une froideur déconcertante. Kevin Reynolds ne prône pas l'auto-défense mais nous explique simplement que l'homme a ses limites et que poussé dans ses derniers retranchements, tout devient possible. Mais le réalisateur injecte également une dose d'humour noire assez irrésistible et salvatrice (Le Prof fait un cours de biologie sur les mains et demande à toute la classe de bien mettre en évidence leurs phalanges, alors qu'il compte dans sa classe un élève qu'il a endormi et dont il a arraché un doigt). Petit faible donc pour ce 187 code meurtre à l'approche assez singulière, qui plus est très soigné dans la forme (photo et musique, tip top). Et puis Samuel L. Jackson fait vraiment partie des tous grands, la scène de son licenciement est tendue, on le sent prêt à exploser Un film à rédecouvrir, allez !

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  • 3 years later...

Revu hier, et c'est toujours très bien. J'ai bien du le voir 4 ou 5 fois depuis sa sortie, et je découvre à chaque fois des petits détails, des petits trucs qui ajoutent de la profondeur à l'ensemble. Hier, j'ai bloqué sur le côté ultra procédurier des États Unis, avec la moitié des persos qui menacent quelqu'un d'un procès à un moment ou un autre, élève, prof, jusqu'au principal qui flippe d'avoir un nouveau procès sur les bras et accepte donc à peu près tout des petits cons qui lui servent d'élèves... Et j'ai été à nouveau bluffé par la performance de Samuel Jackson, juste parfait, tout en retenu, en rage contenue, avec une montée de tension progressive jusqu'à un final "explosif". Le film est vraiment sombre, il y a bien quelques lueurs d'espoir, mais ce n'est pas ce qui ressort en premier qd on le (re)voit. En gros, face à un contexte comme ça, tu n'as pas 50 solutions. Tu fais avec en buvant / en ayant rien à foutre, tu vas au conflit et tu seras toujours perdant et seul face au système, ou tu te casses. Pr rappel, le scenar a été écrit par un ancien prof. Bref, un vrai bon film, toujours aussi fort 25 ans après ! Un peu triste de voir rétrospectivement la carrière de Kevin Reynolds, qui n'est pas ce qu'elle aurait pu être...

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