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The father - Florian Zeller - 2020


DPG

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Anthony est retraité. Il vit seul dans son appartement de Londres et refuse toutes les aides-soignantes que sa fille, Anne, tente de lui imposer. Cette dernière y voit une nécessité d’autant plus grande qu’elle ne pourra plus passer le voir tous les jours : elle a en effet pris la décision de partir vivre à Paris pour s’installer avec l’homme qu’elle vient de rencontrer…

 

Anthony Hopkins perd la boule ds l'adaptation par Florian Zeller de sa propre pièce de théâtre. A la clé, Oscar du meilleur acteur pour le vétéran anglais et du meilleur scénario pour Zeller. J'ai bien aimé, même si je dois dire que j'en attendais un peu plus. Le film a ses points forts, à comment par un casting au top où chacun est parfaitement à sa place. Hopkins est bien sur omniprésent, brillant en père déboussolé, tantôt charmeur, tantôt colérique, étant petit à petit submergé par son déclin. Olivia Colman lui offre un parfait contrepoids en fille aimante, ne sachant plus comment faire, tiraillée entre l'amour pour son père (qui le lui rend peu) et sa propre vie qui pâtit forcément de tout ça. Les autres personnages, secondaires mais essentiels  s'en sortent tous très bien, le moindre petit rôle ayant un vrai truc à défendre auprès de ce "père" dur à gérer... Le film joue bp sur les points de vue. On adopte celui d'Hopkins et la confusion qui va avec (Alzheimer ou toute autre maladie du genre). On mélange les visages, les gens, les lieux, les époques. On ne sait plus où on est, on semble revivre une scène en boucle, on imagine certaines autres... C'est plutôt bien vu comme approche, et ça fonctionne très bien. Mais on prend aussi le point de vue de sa fille. Comment on peut être perdue dans une telle situation, se sentir terriblement impuissant, ne plus savoir quoi faire pr ménager le malade, mais sans en faire porter tout le poids à ses proches. En cela, le film est très juste, et quiconque ayant vécu ce type de situation y replongera immédiatement, avec tous les déchirements que cela entraine. Reste qu'à côté de ces vraies qualités, il manque un petit quelque chose au film, qui se repose un peu trop sur son postulat de départ, et reste un peu trop sur les rails prévisibles du genre. On aurait aimé une mise en scène un peu plus inventive, quelques scènes ne poussent pas le curseur assez loin à mon sens. Sans doute pour éviter un côté trop mélo, mais la retenue n'est pas toujours le meilleur choix. Mais bon, il reste un bon film, porté par des comédiens au sommet, touchant, humain, sincère. Une belle réussite.

 

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  • 1 year later...

Pareil que DPG, j'ai beaucoup aimé. C'est très pudique, ce qui est une bonne chose. On évite le mélo alors que le réalisateur aurait pu se vautrer dedans. 

Et puis c'est très inventif dans son écriture et sa mise en scène pour nous faire vivre le labyrinthe mental dans lequel est enfermé le personnage d'Anthony Hokpins. Vraiment très bien.

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