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La Marque du tueur - Seijun Suzuki (1967)


riton

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Koroshi no rakuin de Seijun Suzuki - 1967

 

Hanada est le tueur n°3 dans l'Organisation. Pour rendre service à un collègue sur le déclin, il accepte de lui faire la paire dans une mission de garde du corps. Or le trajet n'est pas de tout repos et les embuscades succèdent au guet-apens.

 

L'ayant découvert il y a assez longtemps en VOsta j'avais le souvenir d'un film assez tarabiscoté, presque difficile à suivre. Sont-ce les sous-titres français, mes neurones ont-ils copulé sans faiblir, ou bien étais-je dans le cirage à l'époque ? Quoiqu'il en soit, mon impression était fausse, et ce Suzuki somme toute fort ludique se laisse suivre sans difficulté.

 

Comme à l'accoutumée dans les films de l'auteur, la forme est très travaillée : noir et blanc soutenu par d'irreprochables compostions graphiques, plans inventifs et inattendus suffiraient à eux seuls à justifier la vision des aventures de cet assassin.

 

Mais comme il n'est pas chiche de son talent, Seijun nous offre aussi une oeuvre sensuelle, marquée par ces deux personnages feminins au caractères opposés : l'une extravertie, animale, soulignée par un jeu assez théatral, et l'autre mystérieuse, beauté vénéneuse mais réservée.

Et au milieu d'elles, Jo Shishido, aux méthodes d'élimination assez fantaisites. D'ailleurs les scènes d'action en général font preuve d'une fraicheur et d'une volonté d'écarquiller les yeux du spectateur.

 

Suzuki réussit encore une fois à faire la démonstration qu'un film peut être généreux pour le spectateur sans cèder à la facilité, ce qui lui coutera d'ailleurs une douzaine d'années de désert cinématographique. L'ironie voudra que très peu d'années après, la Nikkatsu passera à une politique beaucoup moins conservatrice, donnant de larges marges de manoeuvres à de jeunes auteurs pour peu qu'ils leurs livrent des films contenant leur quota minimal de scènes charnelles.

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Très bon film que j'ai découvert il y a peu via le coffret édité par HK Vidéo.

Que dire que tu n'as pas encore dit Riton ?

 

Disons, que je trouve le film finalement peu accessible. Car, ouvrons les yeux, La Marque du Tueur s'adresse encore aujourd'hui à un public averti. En effet, la narration est tellement alambiquée qu'il me semble pratiquement impossible de suivre l'histoire sans se poser quelques questions en chemin.

Ceci dit, le film vaut largement le détour de part sa mise en scène inspirée et son esthétisme incroyable. A voir sans aucun doute.

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Car, ouvrons les yeux, La Marque du Tueur s'adresse encore aujourd'hui à un public averti. En effet, la narration est tellement alambiquée qu'il me semble pratiquement impossible de suivre l'histoire sans se poser quelques questions en chemin.

 

Ben c'est là où je ne suis pas vraiment d'accord.

Effectivement le film a cette réputation, mais je la trouve injuste. La narration est séquentielle et le scénario utilise des schémas clasiques du polar/noir.

Le truc, c'est que tout le monde a tellement dit que c'était compliqué qu'on a tendance à l'aborder un peu crispé en se disant "faut que je sois bien concentré sinon je vais pas suivre", alors qu'il n'y a qu'à se laisser aller.

La présentation (où le petit docu, je ne sais plus) parle même de film abstrait, ce qui est à mon sens aberrant.

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Disons, que je trouve le film finalement peu accessible. Car, ouvrons les yeux, La Marque du Tueur s'adresse encore aujourd'hui à un public averti. En effet, la narration est tellement alambiquée qu'il me semble pratiquement impossible de suivre l'histoire sans se poser quelques questions en chemin.

Ceci dit, le film vaut largement le détour de part sa mise en scène inspirée et son esthétisme incroyable. A voir sans aucun doute.

Ah, ben je te conseil de voir Pistol Opera, là, ta tête va commencer à fumer !

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Disons, que je trouve le film finalement peu accessible. Car, ouvrons les yeux, La Marque du Tueur s'adresse encore aujourd'hui à un public averti. En effet, la narration est tellement alambiquée qu'il me semble pratiquement impossible de suivre l'histoire sans se poser quelques questions en chemin.

Ceci dit, le film vaut largement le détour de part sa mise en scène inspirée et son esthétisme incroyable. A voir sans aucun doute.

Ah, ben je te conseil de voir Pistol Opera, là, ta tête va commencer à fumer !

 

C'est prévu !

Disons, que ce film j'en avais presque pas entendu parler (contrairement à La Jeunesse de la Bête par exemple), donc je m'attendais à rien

Sinon, j'aime le film aussi parce que sa narration n'est pas classique ; en réalité ce que je voulais dire c'est que je comprend parfaitement l'accueil -injuste- qu'il a reçu lors de sa sortie... et aussi que mon petit frère de 15 ans il pourra jamais voir plus de trois minutes de ce film

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  • 7 years later...
  • 3 years later...

Tiens, je me le suis refait, il y a peu...

Et alors que j'en gardais un souvenir pour le moins, euh... mitigé (va-t-on dire), ce nouveau visionnage ne m'a pas vraiment plus convaincu que le premier...

 

J'aime pourtant beaucoup Suzuki, mon préféré restant Détective, Bureau 2-3.

Mais contrairement à ses précédents titres - où les délires visuels et narratifs accompagnaient un "vrai" script, celui-ci abandonne rapidement toute progression scénaristique au profit d'expérimentations (au niveau du montage, notamment) plus ou moins heureuses.

 

Programme, à priori, des plus alléchants.

Sauf qu'en l'occurrence, on a l'impression que le réal ne sait pas trop où il va...

Le meilleur côtoie le pire au rythme d'une histoire qu'on jurerait improvisée au fur et à mesure de sa progression.

 

Pas moins de trois (!) films différents semblent ainsi se succéder sans que Suzuki parvienne à choisir sur le ton à adopter.

On passe du classique film de yakuzas à une ambiance qui rappelle le Polanski des 60's pour terminer dans une sorte de parodie des polars nippons.

Le souci étant que la sauce a du mal à prendre.

 

Et que si surnagent quelques scènes et/ou plans stupéfiants (lesquels se voient sublimés par un noir et blanc hypnotique rendant compte de l'état mental chancelant du protagoniste), le tout ressemble plus à une curiosité pas forcément digeste qu'au film-culte ultime dont les cinéphiles causent avec respect depuis sa sortie.

 

Dommage...

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