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Postman Blues - SABU (1997)


Cyril

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Syno:

La routine du facteur, Sawaki ne la connaît que trop bien : les séances de tri, les rondes de distribution, les gens qui lui confient par feignantise des lettres à poster... le montage de l’introduction de Postman Blues, souligné par le grincement répété du vélo de Sawaki, explicite clairement ce ras-le-bol. Puis, au détour d’une lettre, le Postman du titre retrouve Noguchi, un ami du lycée. Celui-ci est devenu yakuza - c’est d’ailleurs après la section d’un petit doigt que Sawaki débarque chez lui - et il en est fier. Fier de vivre une vie trépidante, qui lui offre au quotidien les palpitations qu’il chérissait étant gamin. Nul doute que l’automutilation correspondait cependant, à une légère erreur de parcours ; erreur que Noguchi tente d’effacer définitivement en glissant un mystérieux paquet dans la sacoche de son ancien camarade. Lequel paquet est rapidement rejoint par le doigt, solitaire et ensanglanté, du yakuza rêveur.

 

Second film de Hiroyuki Tanaka - aka Sabu - après Dangan Runner, Postman Blues narre comme tous les films du réalisateur, la construction d’une heureuse collision. Postman Blues, c’est la merveilleuse articulation d’une série de rencontres, orchestrée avec intelligence par un homme amoureux de la vie - et du cinéma. C’est en effet au travers d’un hommage à l’immense Ken Takakura que Postman Blues commence sa vague de clins d’œil, Noguchi s’inspirant de l’incarnation d’un yakuza par l’acteur pour tracer son chemin de gangster. Qui dit yakuza au Japon bien entendu, dit Seijun Suzuki, et pour cause : l’ombre du maître plane très explicitement tout au long du film, Ren Osugi incarnant un « Ace no Jô » (le héros de Branded to Kill - La marque du tueur) vieillissant, qui caresse encore et toujours le rêve de devenir le tueur numéro un du Japon... Au travers de son personnage, on croise notre Léon national, mais aussi et surtout une réminiscence homonyme de la Reine Brigitte Lin, version Chungking Express. Pour ceux qui croient au hasard - Et Sabu n’en fait pas partie - il est amusant de constater que l’hommage à Wong Kar-Wai est accidentellement double, l’ami d’enfance de Jô portant sur sa casquette l’inscription 20-46...

 

La suite sur Sancho --> http://www.sanchodoesasia.com/article.php3?id_article=1117

 

Le film est sorti en Z2 chez Studio Canal en bundle avec Hakuchi

 

http://www.dvdrama.com//fiche.php?4877

 

Perso j'ai un Bootleg Jap avec Sta de bonne qualité.

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