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The Naked Kiss [Police Spéciale] - Samuel Fuller - 1964


Florent

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Voici le résumé d’Allociné, ils ont « l’intelligence » de révéler une donné très importante du scénario que j’ai effacé volontairement pour ne pas gâcher ceux qui auront la curiosité de découvrir ce petit bijou

 

Après avoir fui son proxénète, Kelly, une prostituée, s'installe à Grantville où elle décroche un emploi d'infirmière à l'hôpital. Tout va bien pour la jeune femme, dont le désir de refaire sa vie est en train de prendre forme au-delà de toutes ses espérances. Lorsqu'elle tombe amoureuse du richissime Grant, c'est le bonheur absolu. Mais celui-ci est un...

 

Une claque… et je ne dis pas ça par rapport à la scène d’ouverture complètement hallucinante et terriblement originale (pour l’époque). Le ton est donné d’emblé, Naked Kiss sera d’une violence sèche et brutale.

Le générique fait preuve également d’un sens de l’originalité avec ce regard caméra (un regard qui est autant à l’origine que Bergman du plan de Godard dans je ne sais plus quel film désolé pour ces approximations mais si quelqu’un peut éclairer mes lacunes c’est sympa ou est ce l’inverse Fuller inspiré par la Nouvelle Vague ?).

 

 

Alors que l’on croit (pour ma part c’est seulement mon troisième Fuller) que Fuller nous livre une histoire de Cendrillon ou du vilain petit canard ayant la possibilité d’un (nouvel) avenir, de faire table ras du passé… et bien non c’est justement au moment où l’on croit cela que Fuller nous acène un direct dans la tronche avec une révélation pour le moins incroyable.

Incroyable par son « originalité » thématique et par sa mise en scène ATTENTION SPOILER Peut-être que qu’il y a d’autres films mais pour ma part c’est le seul film des années 60 qui parle de pédophilie

 

Avec ce film, Fuller fait un fantastique portrait de(s) femme(s) pas seulement le personnage principal, Kelly mais toutes les autres femmes du film représentent chaque âge, chaque couche social d’une petite ville comme l’est Grantville.

 

Un film magnifique ayant pour toile de fond une petite bourgade des Etats-unis BCBG et on ressent le plaisir de Fuller à pervertir l’image lisse de ces villes en apparence et terriblement remplie de secret ou accessoirement de pourris.

 

Une petite merveille à découvrir grâce au coffret dvd Wildside (avec le fabuleux Schock Corridor) ou en édition pocket. Pour moi Fuller s’affirme comme un génie de la série B (voir de série A et je ne comprend pas pourquoi on tente toujours de le considérer dans cette classification dû simplement à une question financière), un cinéaste terriblement fascinant et une œuvre à (re)découvrir de toute urgence.

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Le ton est donné d’emblé, Naked Kiss sera d’une violence sèche et brutale.

Oui, ce film est violent, aussi bien dans le fond que dans la forme. Mais on à quand même droit à des moments attendrissants, par exemple la séquence de la chanson des enfants, à l'hôpital !

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Le ton est donné d’emblé, Naked Kiss sera d’une violence sèche et brutale.

Oui, ce film est violent, aussi bien dans le fond que dans la forme. Mais on à quand même droit à des moments attendrissants, par exemple la séquence de la chanson des enfants, à l'hôpital !

 

ATTENTION SPOILER

Non c'est vrai et la violence de la révélation de Grant est d'autant plus violente... il faut constater tout le travail de Fuller à recréer l'American Way of life et puis nous donner une grosse claque après... mais d'un côté dans mon esprit un peu... pervers j'ai cru que l'hôpital servait de reservoir aux fantasmes de Grant...

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  • 5 years later...

Alors déjà, je serai toi Florent, j’éditerai mon texte pour foutre des balises "spoilers", et je changerai le résumé qui, je trouve, en dit déjà trop

 

Le film sinon. Du bon et du moins bon, mais pas aussi définitif et "claque dans la gueule" que les autres Fuller que j'ai pu voir jusqu'à présent. Il y a des passages forts (l'intro, effectivement géniale, le dernier quart d'heure), des ruptures de ton intéressantes, un personnage central très riche (et très bien campée par une géniale Constance Towers), des sujets abordés assez surprenants pour l'époque. Mais il faut aussi dire que toute la narration n'est pas forcément des plus limpides, que la mise en scène est plus "sage" que ce que j'attendais. Si le fond reste toujours prenant, la forme ne transcende pas forcément son sujet. Mais bon, ça reste un bon moment tout de même, intrigant, atypique, et suffisamment riche pour mériter un coup d’œil !

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