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Splendor - Gregg Araki - 1999


Florent

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Véronica a vingt ans. Elle sort avec deux hommes à la fois : Abel, un critique de rock romantique et Zed, un batteur sexuellement insatiable. Chacun étant très différent, ils sont complémentaires. Tous trois décident de vivre ensemble. Mais alors que Véronica se retrouve enceinte sans vraiment savoir qui est le père, elle rencontre un réalisateur à succès. Lorsque ce dernier lui propose de l'épouser, la tempête risque fort de s'abattre sur le trio amoureux...

 

Entre Nowhere et Mysterious Skin, Splendor confirme, non pas comme beaucoup de journaliste ont dit à la sortie de Mysterious Skin un apaisement mais plus un ajustement de la vision d’Araki. Qu’on aime ou qu’on n’aime pas il faut mettre au crédit de Gregg Araki son talent de cinéaste. Et Splendor est une étape transitoire importante dans la carrière de ce réalisateur. On ressent à travers ce film le délestage de bon nombre de boursouflures, celles qui faisaient de son cinéma quelque chose d’hybride, une version halluciné et hallucinante, un David Lynch sous ecstasy.

Il a su tailler sa vision pour donner quelque chose qui à mon avis est meilleur même si Doom Generation et Nowhere restent des chefs d’œuvre de style, des films « big bang théorie »

 

Je regrette de devoir le comparer mais c’est juste pour préciser à ceux qui ne connaissent pas l’univers d’Araki sa vision de notre monde. L’autre comparaison rédhibitoire à son sujet est la confrontation avec Larry Clark. Les deux hommes ont, certes en commun le thème de la jeunesse mais Araki à choisi la voix du « surréalisme », du collage d’idées les plus diverses.

 

Bref…

 

Splendor est une comédie douce amère sur le passage à l’âge adulte et sur les difficultés à se construire une identité (social et sexuelle). Si on accepte tous les jeux pop d’Araki, on se retrouve très vite attaché aux personnages et on suit le film avec grand plaisir. Il n’y a rien d’exceptionnel (quoique) juste une femme tirailler entre les désirs de son vagin et ceux de son cerveau entre les deux son coeur balance. Mais pour quoi faire un choix lorsque l’on aime ? Dans la dernière demi heure le spectateur pense (et tout le laisse croire) que cette situation d’indécision est dû à ce triolisme, qu’il est la résultante d’une vie de dégénéré. Pour autant comme dans les comédies américaines hollywoodiennes des années 50 (vous savez celles clichées inscrites dans notre inconscient) tout se termine dans le bonheur familiale dans un cocon chaleureux et aimant.

 

Oui, de prime à bord Araki peut sembler s’être assagi mais en réalité on retrouve en filigrane tous ses (fabuleux) tics de réalisateurs. Notamment une bande originale merveilleuse (Everything but the Girl, Fatboy Slim, Air, New Order, Chemical Brothers,…) des effets de couleurs, des décors pop art, tout le Araki que l’on aime.

 

Un film qui prône la tolérance et l’amour. Une grande bouffée d’air frais et de plaisir.

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  • 2 years later...
Oui, de prime à bord Araki peut sembler s’être assagi mais en réalité on retrouve en filigrane tous ses (fabuleux) tics de réalisateurs. Notamment une bande originale merveilleuse (Everything but the Girl, Fatboy Slim, Air, New Order, Chemical Brothers,…) des effets de couleurs, des décors pop art, tout le Araki que l’on aime.

Ouais, mais tu retires tout ça et il ne te reste plus qu'une mauvaise comédie romantique avec Hugh Grant et Julia Roberts.

J'ai été un peu déçu par Splendor, ça commence super bien mais après.... il ne se passe plus rien.

Dès qu'elle rencontre le réalisateur gentil, tu sais qu'elle va être attirée par sa normalité, remettre en question son mode de vie et finir par revenir vers les deux freaks

 

Sympa dans les grandes largeurs, mais terriblement prévisible.

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