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Talk Radio - Oliver Stone - 1988


Florent

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Depuis son studio de la station KGAB, Barry Champlain, animateur cynique, déchaîne les passions et les haines de ses auditeurs qui se confessent à lui, et qu'il pousse dans leurs retranchements avec son art de la provocation...

 

Situé entre Wall Street et Né un 4 juillet, Talk Radio (1988) s’affirme comme un (des nombreux) chef d’œuvre du réalisateur. Encore une fois, Oliver Stone choisi un sujet qui lui permet de traiter bon nombre de sujet qui l’interpelle : politique, racisme, homophobie, redneck, détraqué.

 

La première demi heure est époustouflante, le rythme est effréné et la sensation ne fait que s’accentuer principalement du au fait que l’action se déroule essentiellement dans les locaux de la radio. Un effet reprit pour la fin du métrage SPOILER avec la fin tragique.

 

Entre ses deux segments d’une demi heure, on a droit à un flashback salvateur qui permet de reprendre son souffle et de s’attacher au personnage de Barry Champion, souvent cynique par rapport aux auditeurs il s’affirmera au court du film comme un cœur blessé. Un homme victime de son succès et qui oublie les priorités.

 

Eric Bogosian (Blade Trinity, Wonderland) est incroyable et son prix au festival de Berlin (Ours d’argent) et largement mérité, le plan séquence vers la fin du film est hallucinant.

 

La mise en scène est magnifique, la caméra est virevoltante et ce n’est pas du NBK , le montage est prodigieux. Rien à redire, Stone maîtrise son sujet du début jusqu’à la fin.

 

Un petit joyau oublié (perso je n’avais jamais prêté attention à ce film dans sa filmographie) qui mérite le déplacement et qui n’a pas vieilli d’un poil.

 

Vu grâce à un dvd (qualité DVD-5) offert dans un journal irlandais pour 2,50€, VO only, la qualité de l’image va de moyen à bon, pas de menu et pas de bonus mais bon pour le prix je suis happy…à quand une édition digne de ce nom ? Peut être quelle existe déjà ?

 

Vivement conseillé.

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Que dire de plus que ce qui vient d'être dit... Si ce n'est que le film s'inspire de l'histoire vraie de Alan Berg. Excellent film qui est finalement trop peu connu.

 

Pour l'anecdote, Je me souviens d'un Jingle de l'époque Arthur et les pirates au début des années 90. Oui le Arthur de la télé, à l'époque où il jouait les méchants à la radio. Il était fan de ce film et donc un des jingle disait: Les pierres et les bâtons vous briseront les os, mais les mots vous briseront à vie ! et dans le film... Une réplique de Barry est Sticks and stones can break your bones but words cause permanent damage ! Le film a dû exciter et inspirer plus d'un animateur radio qui cassait de l'auditeur début 90 .

 

Sinon, après quelques recherches:

 

Z1 = 1.85:1 - Audio: Anglais - Sub: Français et Espagnol.

Z2 Allemand = 1.78:1 - Audio: Anglais et Allemand - Sub: Anglais malentendants et Allemand.

Z2 UK = 1.85:1 - Audio: Anglais - Sub: Aucun.

Z2 Fr = Va te faire foutre y'en a pas, mais c'est pas comme si c'était pas presque devenu une habitude.

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  • 4 years later...

Bon c'est du Stone pur jus. Pas de demi-mesure, ceux qui apprécient le travail du bonhomme vont adorer, ses détracteurs vont détester.

 

Beaucoup aimé pour ma part, même si je dois reconnaître qu'entendre Bogosian se faire traiter de pédé et de sale youpin par ses auditeurs psychopathes pendant près de 2h, ça finit par devenir lassant, voir un peu pénible. D'ailleurs c'est bel et bien Bogosian qui tient tout le film sur ses épaules. C'est sympa de voir la trogne d'Alec Baldwin et d'Ellen Greene, mais ça aurait pu être n'importe qui d'autre qu'on en aurait un peu rien eu à foutre (enfin moi du moins )

 

Sinon c'est très sombre, oppressant, étouffant et faut pas avoir le moral dans ses chaussettes avant de visionner la chose. En fait, faut se contenter du flashback sur Barry Chamblain au moment où il se fait repérer par ses producteurs ainsi que les rares scènes en dehors du studio (il n'y a quasiment aucunes scènes tournées en extérieurs) pour souffler un peu.

 

Malgré tout, la mise en scène de Stone est fabuleuse une fois de plus. À noter d'ailleurs un très beau plan séquence de Bogosian en train de déverser tout ce qu'il a sur le cœur en direct pendant son émission pendant cinq bonnes minutes montre en main.

 

Bref, une bonne surprise que ce Stone oublié. Faut dire qu'il est sorti juste après Platoon et Wall Street aussi. Étonnant d'ailleurs qu'après ces deux gros succès un peu partout dans le monde, le budget de ce Talk Radio soit aussi riquiqui (4M$).

 

Pour finir j'aurais carrément préféré le découvrir en vost mais la vf est déjà très très bien et bon nombres de dialogues font mouche !

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  • 5 months later...
il n'y a quasiment aucunes scènes tournées en extérieurs

 

Le film est, sauf erreur, tiré d'une pièce de théâtre écrite par Bogosian lui-même (qui reprend également son rôle créé sur les planches), ce qui explique l'unité de lieu de l'ensemble.

 

Dire qu'à l'époque, Stone sortait un film par an et sans qu'il y ait beaucoup de déchet dans le lot (Salvador, Platoon, Wall Street, Talk Radio, Né un 4 juillet, Les Doors, JFK)...

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