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Let's scare Jessica to death - John D.Hancock - 1971


Jeremie

Messages recommandés

 

Un bien beau film d'épouvante, désespérément inédit chez nous malgré un passage au festival du film fantastique de Paris.

 

Jessica vient de sortir d'un asile psychiatre ; femme-enfant instable, elle va donc se reposer en compagnie de son mari et d'un ami dans une belle et grande demeure située au bord d'un lac. A leur arrivée, ils rencontrent Emily, une sympathique squatteuse qui finit par les rejoindre dans leur séjour.

Dès qu'elle se retrouve seule, Jessica entend pourtant des murmures, et une étrange jeune fille vêtue de blanc apparaît régulièrement, avant de disparaitre dans le néant...

 

Une œuvre totalement fascinante, au carrefour des histoires de revenants et de vampires, jamais tentée par les excès graphiques et sensuels de son époque, bien qu'un érotisme trouble se dégage de ce spectre féminin traversant tout le métrage. Une esthétique peu élaborée, mais une ambiance scotchante, par sa douceur inhabituelle et l'inquiétante étrangeté qui s'en dégage. Fraîcheur du matin, de l'eau glacial d'un lac ; fraîcheur de la tombe...

Zohra Lampert (la vieille peau flippante de L'exorciste 3) est drôlement convaincante, attachante dans sa gaucherie et sa fragilité. Sa solitude face aux manifestations surnaturelles n'est pas très eloignée de celle vécue par l'heroine de Carnival of souls. Frissons garantis.

Ghost Story, réalisé 10 ans plus tard, doit quand même pas mal au film...

 

A découvrir chez Paramount avec st anglais only.

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  • 15 years later...

J'ai l'impression qu'il y a eu dans les 70's une petite mode très spécifique du film d'épouvante expérimental, à base de persos paranos a moitié fous, de musique aux synthés dissonants, le tout se déroulant à la campagne dans de vieilles bicoques isolées. Là je pense à "Images", probablement le Robert Altman le plus méconnu, ou encore au "Cri du sorcier", tous les deux avec Susannah York !

 

Ce "Jessica" s'inscrit pleinement dans cette veine et c'est ce que j'ai vu de mieux dans le genre. Mise en scène élégante, ambiance parano et angoissante, une partition et un sound design qui mettent les nerfs à vifs...

Il y a aussi la beauté fragile de Zohra Lampert et celle, plus vénéneuse, de Mariclare Costello. Seule ombre au tableau, leurs comparses masculins qui ont un peu de mal à exister. Ce sont clairement des personnages fonctions, relativement peu écrits. Autrement c'est une belle réussite !

 

Modifié par Léo
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