Aller au contenu

Assault ! Jack the ripper - Yasuharu Hasebe - 1976


Jeremie

Messages recommandés

 

C'est beau, c'est gratiné, c'est Mondo Macabro

 

Un pinku hyper-violent revoyant à sa manière le sempiternel thème du couple meurtrier : ici, The honeymoon killers fusionne avec une nouvelle variation de Jack l'éventreur. Cinglé...

Une serveuse rondelette semble vivre une curieuse relation avec le pâtissier de l'établissement où elle vient de se faire une place : un soir de tempête, les deux tourtereaux prennent une démente adepte de l'auto-mutilation en autostop. Leur vie basculera, à tout jamais...

 

Ces deux là se sont bien trouvés et pour cause, ils ne peuvent discerner Eros de Thanatos : Mademoiselle mouille lorsque le sang fuse à gros bouillons et Monsieur y trouve un nouveau loisir. Ce qui semblait être un marivaudage morbide et maladroit, va devenir une étrange addiction.

Assault ! peut se targuer d'être le film comptant le plus de déchirements vaginaux, et non pas les déchirements habituels mais ceux que l'on pratiquement plus rarement à coups de longue lame (phallique, evidemment). Quelques longueurs pas bien méchantes pour un film trouvant le chic de ne jamais tourner en rond malgré son sujet plutôt prétexte : on est en effet loin de la complicité attendue, et le danger viendra de celui qu'on attendait le moins.

Crue et cash (les deux 69, dont un forcément meurtrier, ou cette victime semblant s'abandonner à son sort dans un élan aussi érotique que déplacé), le tout rondement mené par deux acteurs impeccs (l'heroine a beau avoir une tête toute boulotte, elle est franchement bien roulée ).

 

Pas encore vu les bonus mais ça s'annonce très bien (rien que le début du doc sur la Nikkatsu, on apprend que les festival dédiés au roman porno sont fréquentés presque uniquement par des femmes ) et la copie du film est tout simplement nickel

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • 1 month later...

Ah ben pour être gratiné....

C'est assez énorme, en particulier grace à ce décalage monstre entre l'écarrissement de foufounes à grands coups de spatule tranchante et la bande son très chabadabada, comme le dit très justement le père Jérémie. Comme si les actes en question étaient le résultat d'un étrange élan de tendresse décalée, comme s'il s'agissait d'un acte presque sensuel... Etrange, décalé, et malsain... pas le genre de pinku à te coller un braquemard bien solide, loin de là.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • 1 month later...

Un "roman porno" plein de sexe et de violence. Deux employés d'un restaurant, une jeune serveuse et un maître pâtissier, découvrent ensemble que la vision du sang et de la de la mort leur sert d'aphrodisiaques mutuels pour pimenter leur relation. Ca ne tarde pas à dégénérer dans une escalade sans fin de meurtres et de mutilations.

 

Ce film de Yasuharu Hasebe, qui a déjà officié sur la série STRAY CAT ROCK et celle des SCORPION avec Meiko Kaji, nous sert ici un univers qui doit autant à Jack l'Eventreur qu'au "pink film" comme la Nikkatsu nous en servait à la pelle durant les glorieuses 70's. Ici, il mixe l'ensemble avec un propos plutôt agressif sur une certaine forme de plaisir à travers la violence et qui mènerait au sexe le plus jouissif qui soit. Graphiquement très explicite, le film de Hasebe est une petite merveille de mise en scène "pop" soutenu par une délicieuse bande sonore aux accents très jazzy.

 

L'interprétation n'est pas en reste avec son couple plutôt bien joué par ses deux interprètes. Il s'y dégage un réel malaise qui est parfaitement bien retranscrit, sans exagérations. Les séquences de meurtres sont bien présentes sans toutefois succomber dans une veine de pure exploitation totalement gratuite. Les actrices s'affichent sans complexe, subissant des outrages intenses et finement mis en scène. C'est toute la force du propos du réalisateur qui s'en trouve renforcé. Malgré le temps qui passent et le poids des années qui rendraient presque le sujet "banal", ASSAULT! JACK THE RIPPER est toujours un petit classique d'un genre et d'une époque révolue où la Nikkatsu produisait de savants dosages cinématographiques, entre pur spectacle et réflexions.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

×
×
  • Créer...