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La vierge violente - Koji Wakamatsu - 1969


Jeremie

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Dans le sillage de la révolution aussi bien sexuelle et cinématographique de la fin des sixties, Koji Wakamatsu enchainera à un tempo de folie une tripotée d'œuvres choquantes et déchainées, toujours apte à explorer un peu plus les tourments de la chair et de l'âme. Et ça fonctionne encore et toujours aujourd'hui, preuve en est la classification houleuse du fameux Quand l'embryon part braconner lors de sa récente exploitation française...

 

Dans ce Violent Virgin, un couple, yeux bandés et mains liées, est tenu en otage et emmené de forces dans une plaine déserte. Leurs tortionnaires, triviaux, se jouent des deux jeunes gens, qu'ils humilient sans complexe. Bientôt, la femme est crucifiée et l'homme se voit offrir un étrange sursis...

 

On sent déjà l'odeur de souffre d'un Salò planer sur l'œuvre de Wakamatsu, avec ces corps nus regressant à l'état de simple objet, qu'on use aussi bien pour ses appétits sexuels que ses instincts sadiques. L'homme, irrationnel, hystérique passionné, réduit à sa pure image bestiale.

Du Pinku tendance surréaliste (plaine sans fin battue par les vents dont on ne s'échappe pas, symbolisme christique curieux, personnages cinglés au comportement outré), relativement violent pour son époque et peu avare en nudité : on ne doute pas que le Russ Meyer de Faster Pussicat Kill Kill fut l'une des sources d'inspirations de Wakamatsu.

Scope qui tue et valse d'images couleurs et noir et blanc, une vraie furie troublante ce film là...

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Je ne suis pas certain que Russ Meyer ait influencé Wakamatsu, c'est quand même très différent et autant VIOLENT VIRGIN que les autres films de son époque sont dans la même veine. Quant au décors, je ne pense pas qu'il s'agisse là d'une influence mais plus d'un lieu adéquate et surtout budgétairement adapté (autrement dit: pas un rond). ensuite les thématiques abordées n'ont rien à voir (bien que tu ne fasses aucune relation entre les deux auteurs quant au fond des films), Wakamatsu adapte ici son discours contre l'autorité au milieu de la pègre en tirant à boulet rouge sur une hiérarchie dégueulasse où les nantis ont droit de vie ou de mort sur les petites gens. et visuellement, le film flingue tout.

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Je pensais surtout à Meyer pour la violence relativement agressive et la sexualité représentée de manière assez franche, avec à côté de ça des personnages de femmes un peu barrées (mis à part l'héroïne). Et pour le cadre aussi

Et oui bien sûr, dans le fond, les films n'ont strictement aucun rapport...

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