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Collections privées - Jaeckin/Terayama/Borowczyk - 1979


Jeremie

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Je m'attendais à beaucoup mieux vu la splendide brochette (bien que Jaecken bon...on s'en fout un peu quand même ) pour ce film à sketches dont les histoires n'ont comme seul fil rouge, l'érotisme et le corps des femmes.

 

Exaltation d'exotisme de pacotille chez Jaeckin (L'île aux sirènes), avec tartinage de vaseline sur objectif et île d'amazones sulfureuses. Ceci dit, la grande guest de Jaeckin, c'est quand même Laura Gemser, sauvage et douce, rappelant à juste titre qu'un sujet pareil tendait surtout les bras à Joe D'Amato.

On aura tout saisi au bout de 10 minutes donc, et ça reste bien soft. Par contre, ça fait toujours un choc de voir Roland Blanche se taper Gemser (vous voyez vous, Bideau qui se farcirait Christina Lindberg ? Non ! Ben là c'est pareil).

Terayama ne déroge pas au surréalisme poétique auquel il est intimement rattaché dans un conte (Le labyrinthe d'herbe) à la beauté plastique renversante très proche de son Cache-Cache pastoral. A défaut d'être passionnant de bout en bout, le segment de Terayama est riche en symboles et en couleurs, en bizarrerie et en émotion, en idées et en sensualité. Dire qu'il se détache du reste est un euphémisme

 

Et puis on termine sur une note que j'attendais tout particulièrement...et qui m'a bien refroidi Sous couvert d'adapter Maupassant, Borowczyk nous invite avec L'armoire dans le Paris des années folles...ou il ne se passe rien. Belle photographie mais un érotisme qui s'échappe à toutes jambes. Un comble !

Borowczyk se fout de ce qu'il filme, et nous aussi en fait.

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Je n'ai vu que le segment signé Terayama - projeté au LUFF d'ailleurs dans le cadre de la rétro qui lui était consacrée. Et c'est tout de même un bout de pelloche diablement envoûtant. Maintenant, dans le cadre de Collection Privée, je ne sais pas vraiment ce que cela donne car on ne peut pas dire que Labyrinthe d'herbe (ou Labyrinthe pastoral) soit franchement porté sur l'érotisme. Non pas qu'il en soit totalement dénué, mais de là à appeler ça une bande érotique, il y a un pas que je ne franchirai pas.

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En effet, il y a bien quelques scènes de fesses mais ce n'est pas vraiment ce qui intéresse Terayama : du coup, ça fait vraiment "tâche" par rapport au reste. Un Brass aurait été plus à sa place dans une anthologie de cette trempe...

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En fait Terayama s'en foutait un peu. Un producteur français le voulait absolument, il s'est dit que c'était l'opportunité de chopper du pognon facilement pour faire ce qu'il entendait, il a obtenu carte blanche et zou..... Un malin.... D'ailleurs on le voit bien, il a fait le film avec sa propre troupe, ses thématiques, ses potes, sa sensibilité et sa propre langue.... Du coup, la VF n'est même pas un doublage mais une version avec voix off racontant l'action des protagonistes parlant japonais. Les autres versions (anglaises par exemple) sont sous-titrées, et ça change énormément de chose. Il y a les deux sur le DVD?

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