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Dino Velvet

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Messages posté(e)s par Dino Velvet

  1. Mini-série horrifique anglaise d’auguste réputation.

     

    Je m’attendais à mieux mais ça reste pas mal.

     

    Disons que c’est super efficace, à défaut d’être particulièrement inspiré.

     

    En gros, c’est un énième truc de zombies mais avec un background différent (le tournage de l’émission Big Brother) qui permet une critique acide de la vacuité de la tétine de verre et de la real TV (cf. l’incrédulité bêtasse des candidats lorsqu’une survivante tente de leur expliquer la situation extérieure ou le personnage complètement dummy de Pippa).

     

    C’est jamais chiant, très gore aux entournures et les personnages sont assez bien fichus (mention spéciale à Patrick, le producteur enfoiré qui cristallise le côté peu reluisant de la nature humaine dans un contexte de pure survie

    ... la scène où il crève est grandiose ! ).

     

     

    A l’arrivée, c’est pas un chef-d’œuvre du genre mais ça se laisse bien voir

  2.  

    Brenton Butler, un adolescent noir âgé d'une quinzaine d'années, est accusé du meurtre d'une touriste blanche en mai 2000 à Jacksonville, en Floride. Ses avocats Patrick McGuiness et Ann Finnell vont se battre contre les méthodes quelque peu discutables de la police locale.

     

    Revu il y a peu.

     

    Même en connaissant la fin, j’ai trouvé ça bien bon

     

    C’est un peu le film dont tout est parti. Sans le succès d’Un coupable idéal (oscar du meilleur documentaire en son temps), on n’aurait pas eu les excellents The staircase / Soupçons et Sin city law / Justice à Vegas.

     

    A noter que tout était déjà là : la capacité à synthétiser un procès en peu de temps et à rester limpide, le traitement toujours digne (ce n’est jamais voyeuriste ou putassier), le style (mise en scène, montage, musique), le suspense bien prenant.

     

    Un gros morceau sur la justice américaine.

     

    J’ai adoré la conclusion du juge « les Etats-Unis ont le meilleur système judiciaire du monde » alors qu’on est passé à deux doigts d’une bonne grosse erreur judiciaire et que les flics ont joliment foiré …

     

    Un super doc’ !

  3.  

    La chronique sombre et violente du développement d'Atlantic City dans les années 20, lors de l'émergence des premiers casinos dans un climat de Prohibition, qui donnera naissance à la Pégre. Nucky Thompson, le trésorier du parti Républicain -qui dirige la ville- est en réalité celui qui tire toutes les ficelles et qui joue sur plus d'un tableau à la fois pour arriver à ses fins. Argent sale et corruption sont au rendez-vous, en passant par Chicago et New York...

     

    Je ressors mon avis sur la première saison

     

    Un poil déçu !

     

    Disons que j’ai trouvé ça moins probant que d’autres créations HBO.

     

    C’est une série dont on a énormément parlé, j’en attendais donc sans doute un peu trop.

     

    Ces précisions faites, ça reste quand même une œuvre d’une grande qualité

     

    Scénario bien ficelé. La foultitude de personnages est super bien gérée et le show réserve plein de petits moments magiques.

     

    Personnages bien écrits et qui se dévoilent progressivement (Boardwalk Empire est une série qui requiert une certaine patience).

     

    Intéressant de constater comment tous les protagonistes sont marqués par des fêlures, des blessures plus ou moins récentes et toujours à vif

     

    Nucky Thompson est traumatisé par la perte de ses proches (femme et enfant) et un père tyrannique (la maison !), Eli Thompson rumine depuis longtemps le fait d’avoir à vivre dans l’ombre de son frère, Jimmy Darmody est irrémédiablement marqué par son expérience sur le champ de bataille, Richard Harrow (Jack Huston, la révélation de la série) porte la Grande guerre dans sa chair, Gillian Darmody a vécu une relation pédophile, etc.

     

    Casting monstrueux.

     

    Ça m’a fait super plaisir de voir Buscemi à la tête de la série. Peut-être le rôle de sa vie, en tout cas une juste récompense pour un acteur méritant, trop souvent cantonné aux seconds couteaux.

     

    J’adore son jeu bien particulier, unique

     

    Je surkiffe le plan du générique où on le voit de dos, trimballant sa dégaine dégingandée jusqu’à la promenade d’Atlantic City

     

    La série est truffée de seconds rôles terribles : Kelly McDonald est juste parfaite en Margaret Schroeder, Michael Shannon sait toujours aussi bien incarner les persos borderline, Stephen Graham campe l’un des meilleurs Al Capone vus à l’écran, Michael K. Williams n’a pas perdu sa classe depuis Sur écoute, …

     

    J’ai eu peu de mal avec Paz de la Huerta mais elle colle au rôle (pas sûr que ce soit un rôle de composition d’ailleurs … ).

     

    Le production design enfonce tout !

     

    Les décors et costumes sont beaux à crever !!!

     

    (En passant : ça vaut carrément le coup de découvrir la série en Blu-Ray)

     

    Reconstitution historique épatante (faut dire aussi que le budget est là, rappelons que le premier épisode a englouti 18 millions de dollars à lui tout seul ), tant visuellement qu’au niveau de l’ambiance (on s’y croirait).

     

    Un truc à voir

     

    Et on passe à la saison 2 ...

     

    Y’a pas à tortiller : c’est moins bon que d’autres productions HBO

     

    C’est bien, mais moins emballant que d’autres séries issues de la chaîne câblée.

     

    L’abord est plus difficile, la dimension émotionnelle un peu moindre.

     

    Et puis il manque le je-ne-sais-quoi qui aurait propulsé le show vers de plus hautes sphères

     

    Attention, ça reste une bonne série hein, ne serait-ce que pour l’hallucinante qualité de la reconstitution historique (ces décors ! ces accessoires ! ces fringues sublimes !).

     

    Et puis le casting est toujours mortel : Michael Kenneth Williams (Omar !), Jack Huston (foutrement bon) et maintenant un excellent William Forsythe en mode cabotinage plus ou moins contenu.

     

    Et puis, à l’instar des Soprano, la série prouve qu’un sempiternel second couteau (Buscemi, comme Gandolfini jadis) peut occuper très joliment le devant de l’affiche et porter un gros truc sur ses épaules.

     

    Un second cru plus âpre (le show n’hésite pas à dézinguer des personnages importants) et quelques scènes mémorables (Chulky White en prison, l’escapade forestière de Richard Harrow).

     

    Je signe pour la saison 3

  4.  

    Mikael Blomkvist est journaliste économique dans le magazine Millenium. Condamné pour diffamation, il décide de prendre de la distance avec sa vie et son métier. Mais Henrik Vanger, grande figure de l'industrie suédoise, fait appel à lui afin d'enquêter sur une disparition non élucidée, celui d'Harriet Vanger, nièce du grand homme et disparue à l'âge de seize ans. Au cours de ses recherches, Blomkvist se rend compte que La famille Vanger semble cacher bien des haines et des secrets. Dans le cadre de son enquête, le journaliste est amené à rencontrer Lisbeth Salander. La jeune femme de vingt-quatre ans possède un don exceptionnel, celui de découvrir des informations introuvables. Tous deux vont être amenés à se croiser dans une enquête qui va révéler beaucoup plus que ce que chacun aurait pu imaginer ...

     

    Découvert il y a peu, et postérieurement au remake US

     

    A peu de choses près, c’est le même film mais j’ai tout de même une préférence pour celui-ci.

     

    Si Niels Arden Oplev n’a clairement pas la virtuosité de Fincher, son film reste meilleur.

     

    Disons que cette première adaptation est beaucoup moins propre sur elle et envoie du lourd côté ambiance.

     

    C’est plus âpre, plus glauque, plus froid (j’adore cette froideur typique du cinéma d’Europe du Nord ).

     

    Et puis, y’a pas photo, Noomi Rapace campe une Lisbeth Salander nettement plus vénéneuse que Rooney Mara (même si j’avais apprécié sa prestation).

     

    Faut que je me cale les deux suites maintenant

  5. Revu il y a peu et j’ai trouvé ça moyen

     

    Déjà, c’est un buddy movie, et j’en suis fort peu friand.

     

    Après, je reconnais quand même quelques qualités au film :

     

    - Une scène d’ouverture excellente (sans doute le meilleur passage du film ) bien que trop courte (frustrant ! ).

     

    - Des seconds couteaux savoureux (Laurence Fishburne, Gina Gershon, Pruitt Taylor Vince, Brion James, Sven-Ole Thorsen, …)

     

    - Schwarzie en policier soviétique. Replacé dans le contexte, c’est un rôle couillu. On parle quand même de l’un des fers de lance du cinéma d’action reaganien interprétant … un personnage communiste. Quelque part, on peut aussi considérer que Red Heat poursuit le travail de dédiabolisation initié trois ans plus tôt par Rocky 4 (on notera que la morale des deux films est identique) et témoigne de l’imminence de la chute du rideau de fer (Double détente sera d’ailleurs le premier tournage américain autorisé sur la Place Rouge). Une valeur historique indéniable

     

    Un Hill mineur malgré tout et un film pas transcendant en ce qui me concerne.

  6. Beau mais triste comme un été 2003 à Vilnius.

     

    Le traitement du sujet est exemplaire.

     

    Pas putassier pour deux sous, ni outrageusement glamour.

     

    Ici, l’approche est directe, crue, sans fard … tout en conservant une certaine « pudeur » malgré tout

     

    Un travail d’équilibriste.

     

    Portrait poignant d’un homme vide, asservi par son addiction au sexe.

     

    Un type drogué et abîmé par la vie (cf. l’évocation furtive d’un lourd passé familial).

     

    Une sorte de prédateur désespéré et fantomatique.

     

    Un vampire du sexe, un serial killer du cul.

     

    Je tire mon chapeau à Monsieur Fassbender, un acteur investi corps et âme (putain, sa tronche quand il se tape les deux prostituées ! ).

     

    Et puis la ville de New York a rarement été aussi bien filmée (rhaaa, ce travelling latéral quand Brandon fait son jogging de nuit ! ).

     

    Une œuvre puissante et déprimante.

     

    Un film qui peut hanter.

     

    En seulement deux longs-métrages, Steve McQueen est devenu un réal’ qui pèse

  7. Moyen mais divertissant.

     

    Pas hyper spectaculaire (ça ressemble parfois à du Fort Boyard ! ), pas super haletant, prévisible, un peu niais aux entournures (les personnages purement fonctionnels) mais … pas foncièrement déplaisant pour autant

     

    En tout cas pas le truc abominable que certains y ont vu (ce qui a salement torpillé la carrière de Sly à l’époque).

     

    En fait, on peut y voir l’une des dernières reliques d’une ère antérieure de l’actioner : photo assez chaude typique des nineties (aujourd’hui, le film serait dans les tons bleu / vert), gros décors en dur et effets spéciaux numériques limités au maximum, pas de surenchère dans l’action, …

     

    Le truc, et je crois y déceler la principale cause de l’échec financier du métrage, c’est que le film était déjà un brin rétro (pour ne pas dire kitch) au moment de sa sortie (1996).

     

    En effet, Daylight ressemble davantage un film d’action sorti tout droit des années 80 (le lettrage du générique ! ).

     

    Perso, j’ai trouvé ça plus attachant que gênant.

     

    A l'arrivée, je peux pas dire que j’ai passé un mauvais moment, ça se laisse plutôt bien voir.

  8. Bien aimé.

     

    Un film simple (rien de révolutionnaire) mais efficace.

     

    C’est Dantien en diable : fun, ludique et bourré de petits détails référentiels (l’usine de gants Orlac, Dick Miller en livreur de pizzas, etc.).

     

    On retrouve aussi l’attachement du bonhomme aux petites bourgades et à la banlieue.

     

    Visuellement, c’est joliment troussé.

     

    Le seul bémol esthétique tient pour moi à un final expressionniste ambitieux mais un peu cheap (les décors en carton …).

     

    Sinon The Hole peut aussi se targuer d’une dimension psychologique bienvenue et de personnages d’enfants / ados bien écrits et bien joués, donc véritablement attachants (c’est pas Super 8 quoi …).

     

    A l’arrivée, rien d’exceptionnel mais le film se tient et balance quelques moments assez marquants (la marionnette de clown, les trépassés retournant dans le trou avec des mouvements arachnéens).

     

    Clairement pas un Dante majeur mais ça se laisse voir avec plaisir

  9. J'étais pas ici à l'époque, du coup j'exhume mon petit avis ...

     

    Je n'irai pas jusqu'à dire que c'est un pur chef-d'oeuvre, et encore moins le Conan le barbare des années 2000, mais ça reste un très bon film.

     

    Un bon gros morceau de bravoure épique et barbare qui donne envie de jeter un oeil au comic book (que je ne connais pas).

     

    En vrac :

     

    - J'avais très peur du tout numérique et force est de constater que ça passe super bien mis à part quelques rares arrières-plans un peu foireux au tout début (genre un champ figé qui ressemble à une toile tendue à la verticale).

     

    - On se serait fort bien passé du montage alterné bataille / reine à Sparte.

     

    - Deux / trois plans Jacques Vabre un peu bidons (je me balade au milieu d'un champ de blé, c'est beau ...).

     

    - J'ai cru voir deux références directes à Conan : le guerrier sparte qui tape sur un bouclier sous les yeux de son jeune élève (la loi de l'acier ?), les premiers cavaliers perses qui surgissent font penser à la chevauchée au début du film de Millius.

     

    - J'ai aussi pas mal pensé aux films de samouraïs : l'éthique des guerriers spartes (un "vivre pour bien mourir" qui rappelle la philosophie du samouraï) et lorsque que Xercès dit un truc comme "on effacera tout ça de l'histoire", ça me rappelle des samouraïs eigas des 60', genre Harakiri de Kobayashi ou Samouraï d'Okamoto.

     

    - Un sacré discours sur le fanatisme. On voit notamment à quel point ces 300 guerriers sont des illuminés lorsqu'ils se poilent sous une pluie de flèches ou lorsque Leonidas refuse encore et toujours la reddition.

     

    - Le bossu : un sous-Gollum à la con.

     

    - Le rap de merde à la fin (faut quand même le faire : intituler une chanson "A armes égales" pour illustrer un film qui raconte le combat de 300 spartiates contre des milliers de perses )

  10. J'avais trouvé ça moyen. Divertissant, mais moyen.

     

    Principal grief : beaucoup de lieux communs.

     

    Ca bouffe allègrement à tous les râteliers (Le 13ème guerrier, Predator, Alien, La légende de Beowulf, ...) et, si, globalement la sauce prend à peu près (ça aurait pu être sacrément bâtard comme truc), ça sent vraiment trop le déjà vu.

     

    Après, à côté de ça, il y a aussi quelques défauts patents, mais moins gênants, principalement des acteurs pas toujours bien exploités (John Hurt assure le minimum syndical et Ron Perlman, hyper classe en viking chauve et barbu, est scandaleusement peu présent à l'écran), des effets spéciaux pas toujours convainquants (le design et l'incrusation des créatures laissent à désirer) et des flashs back kitschouilles (le passé de l'étranger).

     

    Quelques rares bonnes idées à glaner cependant (le fait que le personnage principal se traîne un génocide sur la conscience, la fabrication des armes avec un métal plus solide).

     

    Pas franchement réussi donc, mais pas intégralement foiré non plus.

  11. Un film qui nous venge de vingt ans de Julie Lescaut et consorts.

     

    Un bon polar, réaliste, social et à hauteur d’homme (le petit flic de base).

     

    On est vite pris par une ambiance urbaine crédible. La superbe musique (je pense surtout au morceau avec un sifflement) apporte un côté western triste bienvenu.

     

    Gros point fort : une interprétation de haute volée.

     

    Cécile de France est très bien en fliquette / jeune femme lambda, simple et un peu usée par le boulot. Un petit côté désespéré quelque part.

     

    La révélation du film, c’est Fred Testot dans un contre-emploi magnifique. Il joue ici avec brio un flic dur à cuire et un peu borderline. Méconnaissable, il est à douze mille années lumière de ses prestations comiques (auxquelles on ne pense jamais). Dans Gardiens de l’ordre, il fait plus vieux, beaucoup plus grave. Même sa voix est méconnaissable. Un sacré talent mine de rien.

     

    Au niveau visuel, Boukhrief connaît son boulot et rompt avec la sempiternelle imagerie télévisuelle, ne serait-ce que par le choix des décors. Exit, notamment, les commissariats antiques (ici les bureaux sont modernes) et les extérieurs vus mille fois.

     

    Des belles scènes de tension aussi.

     

    Deux petits bémols :

     

    - quelques passages pas hyper réalistes (mais force est de constater qu’une authenticité à 100 % aurait stoppé net l’intrigue)

     

     

    - un happy end pas tout à fait dans la tonalité de l’ensemble

     

     

    A part ça, c’est du bon.

     

    Un polar gaulois qui mérite carrément le coup d’œil

  12. Up !

     

    Je ressors mes avis sur les premières saisons ...

     

    Saison 1

     

    Série à la hauteur de son auguste réputation

     

    Un beau numéro d’équilibriste avec un mélange de tous pleins de genres : drame familial, film noir, polar, comédie acide, thriller, etc., le tout émaillé d’un humour qui joue lui-même sur plusieurs registres (noir, à froid ou plus léger).

     

    Un cocktail copieux mais qui se tient bien et s’avère tout à fait digeste.

     

    Une belle réflexion sur la morale aussi, ou comment une mort programmée abolit soudain les remparts moraux. Captivant

     

    Des personnages avec une belle épaisseur, à commencer par Walter White (excellent Brian Cranston). Les deux facettes du bonhomme, ce Monsieur Tout Le Monde qui s’endurcit progressivement (sans perdre son âme), sont super bien gérées (écriture ciselée et interprétation au poil).

     

    Parmi les grands moments de cette première saison, je retiendrai notamment :

     

    - un putain de premier épisode qui nous scotche du début à la fin (plus immersif tu meurs )

     

    - la discussion avec le dealer séquestré (moment de grâce)

     

    - la dissolution foireuse d’un corps encombrant (à la fois drôle et bien craspec)

     

    - la visite de Walter, crâne pelé, chez Tuco (kaboom ! )

     

    Sinon, j’aime bien les cours de physique du professeur White. Si j’avais eu un prof’ aussi impliqué, je n’aurai sans doute pas été une tanche dans cette matière …

     

    A l’arrivée, une première saison très réussie qui pose de bonnes bases pour des développements passionnants.

     

    Breaking bad, c’est comme la meth’ : un produit hautement addictif dont la consommation fait du bien.

     

    Saison 2

     

    ATTENTION SPOILERS SUR LA SAISON 2

     

    Une nouvelle saison un poil moins intense que la première (trop d’épisodes ?) mais ça reste très bon

     

    Double arc narratif passionnant.

     

    Côté drogue, on découvre que le plus difficile n’est pas de produire mais d’écouler la marchandise.

     

    Côté famille, le mensonge permanent devient intenable (le couple White atteint d’ailleurs son point de rupture lors du dernier épisode).

     

    Schéma bien foutu : Walter fabrique de la drogue pour mettre sa famille hors du besoin mais c’est justement parce qu’il doit dissimuler le fait qu’il fabrique de la drogue qu’il se coupe progressivement des siens

     

    A noter que Walt s’endurcit encore pas mal (voir comment il ordonne à Jesse de sanctionner les junkies voleurs, négocie comme un chef avec Gus de Los pollos hermanos et regarde crever la copine de Jesse ). Il a parfois tendance à se rapprocher de son alter ego fictif (Heisenberg ) mais son côté humain reprendre presque toujours le dessus (dans un élan paternel, il tire Jesse d’une crack house infâme).

     

    Sinon, cette saison 2 est truffée de bonnes idées et remplie de moments ultra savoureux : la running scène de la peluche , le vieux brigand mexicain paralysé et sa sonnette, la fausse fugue démentielle de Walter, Badger gaulé par l’agent de police maigrichon, la virée de Jesse chez le couple de junkies, l’avocat véreux (« Better call Saul ! »), l’intro mariachi, le coup de la tortue , la panne de batterie dans le désert, …

     

    Du lourd

     

    Saison 3

     

    Une bonne troisième fournée

     

    La progression narrative d’une saison à l’autre est passionnante

     

    Saison 1 : difficultés à produire de la drogue.

     

    Saison 2 : difficultés à écouler le produit.

     

    Saison 3 : difficultés à blanchir le pognon généré par l’activité.

     

    Une trajectoire presque « scientifique » qui colle bien au sujet.

     

    Toujours un gros boulot sur les persos, développés avec maestria (Walter, Jesse, Mike le privé, Saul Goodman, Gus Fring, …) ou introduits avec brio (Gale, les jumeaux).

     

    Et puis cette troisième saison se plaît revisiter des lieux / objets / protagonistes (Tortuga, les jumeaux, le vieux malfrat handicapé, le camping-car, Combo, la maison des White, Les Frères Poulet, le cabinet de Goodman). Ça donne des apartés parfois bizarres mais souvent intéressants

     

    Des grands moments de tension (Walt’ et Jesse coincés dans le RV, Hank face aux jumeaux) et toujours une réjouissante liberté de ton (la mouche !).

     

    Seulement deux petits bémols pour moi :

     

    - Des premiers épisodes un peu moins bons que la suite (mais nécessaires dans la mesure où il fallait bien résoudre la sous-intrigue sur le conflit entre Walter et Skyler).

     

    - Un cliffhanger un peu too much (c’est tendu mais le procédé est trop facile …).

     

    A l'arrivée, ça reste quand même une série de premier ordre

     

    Et maintenant, la saison 4, visionnée il y a peu ...

     

    Quatrième saison (déjà) et c’est toujours très bien

     

    Une série qui poursuit joliment son petit bonhomme de chemin avec un style bien à elle (une authentique personnalité narrative et visuelle).

     

    Un cru plus tendu (les derniers épisodes sont haletants à crever) et plus âpre.

     

    Un Walter qui s’endurcit encore, et pas qu’un peu.

     

     

    Putain, il devient pire que Gus, plus manipulateur !

     

    Rhaaa, ce plan final botanique !!!

     

    Terrible.

     

     

    J’ai hâte de voir comment la série va rebondir (la fin de la saison 4 est un tournant majeur) mais j’ai une entière confiance en ses créateurs

  13. Hop

     

    Je rebalance mon avis sur la saison 1

     

    Putain !

     

    Série réputée dont j’attendais beaucoup et qui s’est avérée … d’une qualité dépassant toutes mes espérances

     

    Cette ampleur !

     

    Cette densité !

     

    Ce souffle !

     

    Cette noirceur !

     

    C’est simple, même un gros morceau comme Rome fait petit bras à côté de Game of thrones.

     

    La plupart des longs-métrages medieval fantasy aussi tiens

     

    Scénario ultra dense (ces intrigues de cour ) carburant à la menace sourde.

     

    Menace au Nord (les créatures au-delà du Mur, le risque d’un nouveau Grand hiver).

     

    Menace au Sud (les Taragyens et les Dothraki).

     

    Menace au cœur du royaume (tensions entre les différentes familles).

     

    L’univers est d’une profondeur hallucinante

     

    On ressent tout le poids d’un passé (le Roi fou, les dragons, le Grand hiver, etc.).

     

    Les éclats de violence claquent bien et l’intrigue n’hésite jamais à sacrifier des protagonistes importants (je ne me suis toujours pas remis de la fin de l’épisode 9 ).

     

    Personnages super bien écrits (j’adore la petite Arya Stark) et casting impérial (Mark Addy, Sean Bean et Peter Dinklage défoncent tout !).

     

    Les décors sont d’une dimension impressionnante (le Mur ! la citadelle perchée dans les airs ! la double forteresse sur le fleuve !).

     

    Effets spéciaux numériques très soignés (c’est digne des meilleures productions hollywoodiennes) et bande originale mortelle signée Ramin Djawadi, un compositeur que j’affectionne.

     

    Et puis Game of thrones c’est aussi un générique proprement sublime (gavé d’infos, il apporte une belle lisibilité aux enjeux géopolitiques).

     

    Les derniers développements …

     

     

    - Un trône de fer conservé par ce salopard de Joffrey Baratheon

     

    - Un Tyrion Lannister nommé Main du Roi

     

    - Un Robb Stark bien décidé à exterminer les Lannister

     

    - Un Nord qui aspire à son indépendance politique

     

    - Une Arya en fuite

     

    - Un héritier légitime de la maison Baratheon (le bâtard forgeron) dans la nature

     

    - Des dragons réveillés par Daenerys Targaryen

     

    - Une grande patrouille lancée au Nord du Mur

     

     

    … vont rendre l’attente proprement insupportable !

     

    Des défauts ? Même en cherchant bien, je n’arrive pas à en trouver.

     

    Une série grandiose.

     

    Je suis dépendant

     

    Et j'enquille sur la saison 2 (bouclée la semaine dernière)

     

    Ça fait un peu chier de le dire mais c’est moins bon

     

    Un second cru forcément décevant après une première saison flamboyante.

     

    Un paquet de promesses non tenues (du moins pour le moment …) et surtout une progression narrative globale assez minime (les enjeux ont peu changé entre le dernier épisode de la saison 1 et celui de la saison 2).

     

    Pour moi, c’est ça le plus inquiétant

     

    Bon, après, la série a toujours quelque chose d’énorme

     

    Une quantité vertigineuse de personnages, de lieux, d’interactions.

     

    Une dimension « géopolitique » qui force le respect.

     

    Un background d’une ampleur qui fait tourner la tête.

     

    Game of thrones conserve aussi sa noirceur, son âpreté (ici, on égorge des nourrissons et on crame des gamins) et son mystère (dimension volontiers plus fantasy avec l’arrivée de la magie).

     

    Et puis le générique reste un petit chef-d’œuvre à part entière.

     

    Parmi les bons points de cette seconde fournée, je retiens notamment le siège de King’s Landing. Un peu frustrant mais ça nous venge pas mal de toutes les autres batailles hors champ (un procédé qui reste le talon d’Achille de la série).

     

    A l’arrivée, saison de transition ou baisse qualitative durable ?

     

    Impossible de se prononcer, seule la suite le dira.

     

    Reste que des petits crus comme ça, j’en veux bien tous les jours

  14. Découvert il y a peu.

     

    J’ai trouvé ça moyen.

     

    On sent clairement un film tiraillé entre plusieurs aspirations difficilement conciliables :

     

    - Faire de la SF métaphysique

     

    - Raccorder avec l’univers d’Alien

     

    - Divertir l’audience

     

    Le résultat est assez curieux.

     

    On oscille entre des trucs réussis et d’autres beaucoup moins.

     

    Dans les meilleurs moments, c’est franchement bien.

     

    Dans les pires, ça ressemble à du sous-Alien de la fin des années quatre-vingt (Leviathan, M.A.L.).

     

    J’ai trouvé le scénario plutôt médiocre : plein de questions laissées en suspens (l’appel du pognon sans doute), des incohérences maousses (les deux mecs flippés qui décident de quitter le vaisseau des ingénieurs avant tout le monde, se perdent et, vu qu’ils ont peur, passent la nuit à explorer les coins les plus creepy des lieux), des liens avec Alien presque anecdotiques au final (il aurait presque mieux valu s’en affranchir).

     

    Sinon, le film n’est globalement pas vilain et recèle quelques passages marquants (la scène d’opération dans l’unité chirurgicale ! ).

     

    Le casting est également bien choisi : Idris Elba est toujours über classe, Fassbender nous fait un cyborg parfaitement ambigu et Charlize Theron est affolante dans sa combi’ moulante

     

    A l’arrivée, une série B de luxe.

     

    Un titre un peu vain (pas de quoi se branler dessus pendant dix plombes) mais pas désagréable pour autant

  15. Projet atypique mais foiré

     

    Déjà, c’est moche. Fâcheux.

     

    On dirait une mauvaise cinématique de jeu vidéo du début des années 2000, ça le fait pas.

     

    Sans compter certains choix visuels proprement désastreux (les personnages transformés en monstres pendant l’enfance de Jim ou lors de la scène d’agression dans le parc, les gamins sortis d’une pub Benetton, etc.) et des placements de produits à gerber

     

    Et puis le scénario est cousu de fil blanc et super embarrassant aux entournures (une Star Academy pour surdoués ?!). Pas glop.

     

    Reste quelques qualités qui surnagent :

     

    - Une mise en scène chiadée

     

    - Une âpreté inattendue et des moments franchement glauques (les combats par cadavres interposés ! )

     

    - Le doublage du personnage principal par Kasso

     

    C’est peu, mais il faudra s’en contenter ...

  16. Tiens, voilà du bourrin

     

    Pour une fois, il n’y a pas tromperie sur la marchandise.

     

    The Raid tient ses promesses : c’est gavé d’action à ras la gueule.

     

    Un film dégraissé au maximum, ici c'est 100 % baston.

     

    Brutal, sec, violent.

     

    Un titre qui convoque à la fois Le jeu de la mort, un schéma vidéoludique éprouvé et les heures de gloire de cinéma de Hong-Kong (le temps béni de The killer et A toute épreuve).

     

    A noter que le script est tout de même moins simpliste qu’on pourrait le croire au premier abord (les personnages et l’intrigue parviennent à s’étoffer dans l’action).

     

    Après, et malgré des efforts évidents (variation des décors et des modalités d’affrontement), le film reste tout de même un brin répétitif (sans que ce soit plus gênant que ça).

     

    Et puis la chose a un côté tellement paroxystique qu’on frise parfois la saturation.

     

    Le plat est presque trop copieux.

     

    Sinon, il manque un je-ne-sais-quoi qui aurait rendu le truc définitif

     

    A l’arrivée, ça reste quand même un bon gros morceau de cinéma.

     

    Un banquet gargantuesque de bruit et de fureur.

     

    Un tourbillon dont on ressort grisé et groggy.

  17. Un titre à la hauteur de son auguste réputation.

     

    Une équation à vous rendre schyzo : c’est mauvais, mais ça devient bon … tellement c’est mauvais

     

    Troll 2, un film miteux mais foncièrement sympathique.

     

    Ici, la nullité se loge à un niveau moléculaire, voir subatomique.

     

    Du grand art.

     

    Parmi les points forts de la chose : des créatures soignées (des gamins ou des nains qui déambulent maladroitement dans des sacs patates en arborant des masques achetés à la Foir’Fouille du coin) et des passages out of this world (le conte d’ouverture, l’arrêt temporel, l’ado binoclard paralysé, la scène de séduction torride sortie d’un mauvais boulard, …).

     

    Impossible de ne pas mentionner la qualité du casting non professionnel (c’est là qu’on voit qu’une formation d’acteur ça peut quand même servir …).

     

    Je retiens les personnages du grand-père (Grandpa Seth), du gamin (Joshua), du prêtre et surtout de la reine des gobelins alias Creedance Leonore Gielgud (prestation tellement nawak que l’on se demande si l’actrice n’était pas droguée pendant les prises ).

     

    Sinon, j’ai trouvé que Troll 2 était un film exigeant à plus d’un titre.

     

    C’est plus complexe que l’on pourrait le croire. Prenez les gobelins par exemple, et bien ils ne peuvent pas bouffer directement quelqu’un. Il faut d’abord parvenir à lui faire ingérer des aliments contenant une substance qui va purger la victime de ses toxines puis la transformer progressivement en créature mi-homme mi-plante, autrement dit un mets de choix pour le gobelin de base. Compliqué on vous dit !

     

    Le film est également instructif à ses heures. Ainsi, j’ai notamment appris qu’on risque de devenir homo si l’on se fait castrer et que le café est « la boisson du diable ». J’étais moins bête en me couchant.

     

    Et ce n'est pas tout : Troll 2 fait aussi réfléchir. Si, si !

     

    Trois exemples :

     

    - Déjà, pourquoi Troll 2 alors que les créatures sont clairement identifiées comme des gobelins ?

     

    - Le titre de la ville où se déroule le film, Nilbog, est un beau challenge pour les amateurs d’anagrammes (un indice, ça comme par « gob » …).

     

    - Le film est-il pro ou anti végétarisme ? D’un côté, on nous expose les méfaits de la viande (le sermon du prêtre aux habitants du village). D’un autre, le gamin doit son salut à un sandwich à la saucisse (comme quoi la vie tient parfois à peu de choses). Voilà qu’on s’y perd en conjectures. Un message profond indéchiffrable, qui l’eut cru ?

     

    Pour finir, ont notera que Troll 2 n’est jamais chiant. Ici, il se passe toujours quelque chose (de bidon).

     

    Un nanar de premier choix

  18. Pas honteux mais trèèès moyen

     

    Le défaut majeur du film, c’est son côté « produit marketing ».

     

    C’est lisse, fade.

     

    Gentillet, trop propre.

     

    On sent nettement l’influence de la firme aux grandes oreilles (cf. le gimmick purement disneyen de l’acolyte animalier mignon).

     

    On pense aussi parfois aux pires aspects de l’imagerie lucasienne (le côté « tout numérique » et les Tharks un brin Jar-Jar Binks évoquent forcément la honteuse prélogie).

     

    Le scénario a un côté retro sympathique mais accumule les tares : zéro émotion, enjeux narratifs qui laissent de marbre, histoire qui accuse de sérieux coups de mou.

     

    Et puis, malgré ses trucages de pointe qui claquent bien, le métrage est trop numérique, ça manque de matière à l’écran.

     

    Sinon, le film est spectaculaire mais aurait pu l’être mille fois plus

     

    Les scènes d’action sont toutes expédiées à la va vite

     

    Un exemple parmi tant d’autres : le combat dans l’arène (court, frustrant).

     

    A noter que le directeur de casting a bon goût en matière de séries TV : The Wire (Dominic West), Breaking Bad (Bryan Cranston), Rome (Ciaran Hinds, James Purefoy, Polly Walker).

     

    A l’arrivée, un divertissement friqué qui manque d’âme.

  19. Je m’attendais à un poil mieux (grosse réputation) mais ça reste clairement un bon film.

     

    Joli, original (tonalité bien à lui).

     

    Simple, efficace.

     

    Des images marquantes (le vieillard recroquevillé dans l’abattoir, le gamin accroché au filet suspendu à l’hélicoptère, …) et un sacré souffle amblinesque (tu as dix ans lorsque tu regardes Rare exports).

     

    C’est un peu frustrant aux entournures : durée un peu courte (j’en voulais plus !) et …

     

     

    … Père-Noël qu’on ne verra jamais, choix couillu mais tout de même un peu décevant

     

     

    Un joli conte avec une belle morale (il faut toujours écouter les enfants).

     

    Des films comme ça, j’en veux bien tous les jours

  20. Un très grand cru du poliziottescho des années de plomb.

     

    Grosse ambiance de chaos social et de déliquescence urbaine faisant écho à la situation sociopolitique de l'Italie d'alors (qualifiée parfois à juste titre de guerre civile larvée).

     

    Un système corrompu jusqu'à la moelle où les bad-guys (ici particulièrement haïssables ) évoluent comme des poissons dans l'eau.

     

    C'est donc avec jubilation que l'on suivra l'opération de grand nettoyage menée par un commando de vigilantes dont chaque membre à un gros truc à faire payer.

     

    Polar rital sans temps mort, assez poisseux et ultra efficace

     

    Du bon !

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