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Johnny got his gun - Dalton Trumbo - 1971


El rectificador

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Avec : Timothy Bottoms, Byron Morrow, Alice Nunn, Marge Redmond, Jason Robards Jr., Kerry MacLane

Réalisateur : Dalton Trumbo

 

Le dernier jour de la Première Guerre Mondiale, Joe Bonham est sauvagement mutilé par un obus. Manchot, cul-de-jatte, muet et aveugle, il a perdu tous ses repères sensoriels et il ne lui reste plus que son cerveau pour penser, rêver, et se souvenir de sa vie avant la guerre. Considéré comme un cobaye scientifique par des médecins qui le soignent avec attention , Joe souffre en silence, laissé à l’état de légume, et tente de communiquer par tous les moyens pour qu’on lui accorde la mort.

 

Le simple fait d’évoquer le titre Johnny got his gun suffit à donner une impression de malaise à tous ceux qui l’ont vu. Ce film traumatisant décrit sans concessions le désespoir d’un être sans aucune défense. L’horreur psychologique atteint ici son apogée. Que ferait-on si on n’avait plus l’usage de notre corps et de nos sens ? Pourrait-on continuer à vivre si la seule chose qui nous reste à faire est de nous réfugier dans des pensées ? Ceci est tout simplement inimaginable et pourtant, cette histoire a sûrement été réelle…

 

Qu’en reste-il aujourd’hui ? Le caractère universel et intemporel de l’œuvre conserve encore toute sa force. L’absurdité de la guerre sera toujours à démontrer. La vision de Johnny got his gun est une expérience douloureuse mais nécessaire, tout comme Nuit et Brouillard d’Alain Resnais. Mais malgré sa noirceur radicale, Johnny got his gun ne cherche pas pour autant à donner une impression désespérée. Il est carrément impossible d’oublier cette scène bouleversante où l’infirmière trouve enfin le moyen de communiquer avec Johnny afin de pouvoir lui souhaiter un Joyeux Noël.

 

Pour moi, l'un de mes films préférés...une torture psychologique rarement poussée à ce paroxysme...un film coup de poing, un scénario simple mais efficace, une narration sans fioriture mais relevant une grandeur d'âme...un chef d'oeuvre...

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  • 1 month later...
  • 1 month later...

Au lycée j'avais créé un cinéclub et on passait des films en 16MM. Bref.

 

C'était tout le temps le bordel, et puis le jour de "Johnny got his gun" arriva.

 

J'ai vu entrer une horde de gremlins en furie dans la salle, et en sortir un cortège de zombies.

 

Rien a ajouter de plus, vous avez tout dit... Ce film est un chef d'oeuvre.

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