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Jar City - Baltasar Kormákur (2006)


Steve

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[FebioFest 2008]

 

Titre original : Mýrin

 

 

Deux histoires : d’abord, celle d’un homme dont la fille est morte d’une maladie héréditaire qui parvient à pirater une banque de données génétiques et médicales sur toute la population islandaise et essaie de retracer sa propre généalogie ; ensuite, celle d’une enquête sur le meurtre d’un vieil homme dont l’autopsie révèle des choses étranges, des secrets qui se perpétue dans les gènes de toute la nation.

 

[FebioFest 2008]

 

Un film de genre islandais, ça ne court pas les rues. Baltasar Kormákur, acteur renommé en Islande (Angels of the Universe, 101 Reykjavik), passe derrière la caméra, avec cette double enquête policière, chacune d'elle menée en parallèle, l'une impliquant des recherches sur les maladies génétiques et l'autre un meurtre sauvage, et qui se rejoindront lors d'un dénouement macabre. On pense aux Rivières Pourpres non seulement pour les similitudes des intrigues, mais aussi parce que les deux œuvres réussissent savamment à créer un mystère autour de tabous bien locaux : on a nos nazillons, les islandais ont eux leur scandale de population laboratoire. En effet l'Islande, de part sa particularité insulaire et l'homogénéité de sa petite population est le cadre idéal pour les études statistiques sur la génétique, et il existe vraiment une loi qui a autorisé en 2001 le fichage génétique et médicale de la population par une société privée de recherches. "Jar City" exploite donc ceci et gratte sous la surface pour peindre la société islandaise telle qu'elle est : tout le monde se connait ou presque et par conséquent il est très difficile admettre qu'il existe des brebis galeuses.

 

Trailer : http://mftm.blogspot.com/2007/07/myrin-2006-karlovy-vary-crystal-globe.html

 

Sortie le 27 Août 2008 en France par Memento Films

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  • 4 years later...

Une bonne surprise

 

J’avais acheté le DVD au petit bonheur la chance, sans rien connaître sur le film.

 

Ça avait juste l’air bien

 

A l’arrivée, j’ai adoré

 

Une œuvre d’une froideur extrême.

 

C’est sans doute l’un des films les plus froids jamais vus sur un écran. Hallucinant

 

Dehors (paysages islandais bien rugueux) et dedans (intérieurs désespérants), c’est morne, glacial.

 

Le jusqu’auboutisme dans la glauquitude force le respect. Putain, ici même la bouffe est glauque (le personnage principal bouffe des demi-têtes de mouton ) !

 

Parfois, ça confine à l’ultra poisseux (l’exhumation de la fillette, la découverte du cadavre planqué). On pourrait presque humer l’odeur capiteuse de la charogne.

 

Et puis c’est archi pessimiste. Pas l’ombre d’un espoir au tableau.

 

Le passé est honteux (un viol, une gamine morte de maladie, un flic pourri). Le présent est merdique (une autre gamine morte de maladie, une fille junkie). Le futur n’apportera rien de bon (un bébé de droguée, enjoy).

 

Une démarche sans concessions.

 

Le métrage a fixé son cap et le maintient jusqu’au bout.

 

Sombre, triste et beau.

 

Un concentré de noirceur.

 

Sacré film

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Je remercie Dino Velvet de m'avoir donné envie de regarder ce film, car c'est effectivement une bonne surprise. Le film est bien glauque et crasseux, me faisant penser à la version suédoise de millénium : la différence c'est qu'ici le glauque est moins démonstratif : pas de gode dans les fesses, pas de nazis, juste des violeurs minables, et une malédiction qui se transmet.

 

Le personnage principal est vraiment intéressant, avec ses pulls moches, sa fille droguée, et ses têtes de veau dégueulasse. J'aime bien aussi qu'il bosse avec une meuf moche, on en voit pas beaucoup au cinéma. Ce côté non-glamour m'a aussi fait penser aux films de Guillaume Nicloux.

 

Un film court et efficace, qui donne envie de lire les autres bouquins avec ce personnage.

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